Marine Fouquet

Directrice Accompagnement Climat, CSRD & CTO

BTP et Construction

Services & Conseil

Après des études d'ingénieure, une spécialisation en ACV au Danemark et un doctorat en comptabilité carbone, Marine Fouquet s'est spécialisée dans l'impact carbone des projets de construction. En 2021, elle a rejoint WeCount en tant qu'associée pour accompagner et former les entreprises. Elle est aussi responsable du déploiement de notre logiciel de bilan carbone et reporting CSR

CSRD

Stratégie Climat

Bilan Carbone

Les ressources crées par Marine Fouquet

À mesure que l’IA prend une place croissante dans les entreprises, les équipes RSE s’interrogent : Comment encadrer les usages d’IA sans freiner l’innovation ? Et comment, à leur échelle, utiliser l'IA de façon utile et durable dans le pilotage de la transition bas-carbone de leur entreprise ?

Ce nouveau webinaire 💎 Les Pépites 💎 vous aide à y voir plus clair. Les experts de Carbone 4, Contentsquare et WeCount partageront leur retours d’expériences pour vous aider à identifier les bons réflexes à adopter dans votre organisation.

Comment participer ? 

Rien de plus simple, inscrivez-vous en complétant le formulaire ci-dessous. 👇🏻

Au programme

  • Les enjeux environnementaux de l’IA, décryptés par Carbone 4, qui a mené pour le compte de Mistral AI en collaboration avec l’ADEME, la première analyse de cycle de vie d'un grand modèle de langage (LLM).
  •  Rôle et posture à suivre face aux fournisseurs de solutions IA.
  •  Exemples concrets et cas d'usages d'IA utiles pour le pilotage de votre stratégie climat, sobres et maîtrisés à travers l'approche de WeCount, éditeur d'un logiciel de reporting Climat & ESG.
  • Témoignage, challenges et bonnes pratiques du VP Sustainability de Contentsquare, l’une des championnes de la tech française qui intègre l’IA au coeur de sa stratégie de développement.

🎤 Avec

Marine Fouquet, Associée, CTO et Responsable Climat, WeCount
Mujahed Darwaza
, Consultant climat et expert numérique, Carbone 4
Guilhem Isaac Georges
, VP Sustainability, Contentsquare

📅 Jeudi 4 décembre 2025 – 11h00
Webinaire gratuit – sur inscription

Pourquoi participer ?

  • Pour mieux comprendre les impacts et les ordres de grandeur de l’IA sur l’environnement, à la lumière des premiers travaux disponibles ;
  • Pour identifier votre rôle dans la gouvernance et l’encadrement des usages d’IA ;
  • Pour découvrir des exemples concrets d’IA responsables au service du pilotage climat et ESG.

Les places sont limitées pour favoriser les échanges

👋 À propos des webinaires Pépites de WeCount

Les Pépites de WeCount mettent en lumière celles et ceux qui font avancer la décarbonation dans leurs organisations. Un rdv trimestriel, des formats courts, inspirants et concrets pour passer de la réflexion à l’action.

Vous n'êtes pas disponible ? Inscrivez-vous pour de recevoir le replay (mais le live c'est mieux, vraiment).

Ce webinar peut vous être utile, mais vous n'avez pas d'email professionnel ? Ecrivez-nous à l'adresse contact-us@wecount.io.

Webinaire
Les Pépites #4 - IA : mode d’emploi pour les responsables RSE

Rendez-vous le jeudi 4 décembre pour la quatrième édition des Pépites by WeCount pour comprendre quelle posture adopter en tant que responsables RSE face à l’intelligence artificielle.

Marine Fouquet
Temps de lecture
0
4/12/25

9 des logiciels bilan carbone et comment bien choisir en 2025?

Vous démarrez une démarche de décarbonation dans votre entreprise ? Le choix de votre logiciel bilan carbone sera une étape décisive. 

Un outil bien sélectionné vous permettra non seulement de mesurer vos émissions avec fiabilité, mais aussi de structurer vos actions et de piloter vos progrès dans la durée.

Le marché actuel offre un large spectre de solutions. Certaines se limitent à produire un premier diagnostic et à sensibiliser vos équipes, tandis que d’autres vont beaucoup plus loin. 

Les plateformes SaaS les plus avancées intègrent la collecte et la mise à jour automatisée des données, un reporting réglementaire complet et un suivi continu de votre stratégie climat.

Dans cet article, nous vous proposons une grille de lecture claire des critères à prendre en compte pour choisir le logiciel le plus adapté à vos besoins. 

Vous y découvrirez également 9 acteurs représentatifs du marché, avec leurs spécificités et points notables, pour amorcer un benchmark solide et gagner du temps dans votre sélection.

Un bref rappel sur le bilan carbone  

Le bilan carbone, aussi appelé bilan GES, permet de mesurer l’ensemble des émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre générées par une entreprise et sa chaîne de valeur.

Il couvre trois grands périmètres, appelés dans le jargon RSE “scopes” :

  • Le scope 1 : émissions directes liées aux sources de combustion (fuel, gaz, etc.) ;

  • Le scope 2 : émissions indirectes liées aux consommations d’énergie (électricité, vapeur, froid, etc.).

  • Et le scope 3 : émissions indirectes produites en amont et en aval de la chaîne de production. Par exemple, l’achat de matières premières.


En France, le BEGES réglementaire rend le bilan carbone obligatoire pour certaines structures.

Mais le rôle du bilan carbone dépasse largement cette obligation. Il constitue une base de travail essentielle pour engager une trajectoire climat dans la durée. La transition ne se fait pas en ligne droite : plusieurs cadres coexistent (CSRD, GHG Protocol, Bilan Carbone®, SBTi, VSME…) et chacun apporte ses propres exigences. 

Dans ce paysage complexe, le bilan carbone devient votre point d’ancrage. Il vous permet de suivre vos progrès année après année et d’inscrire votre démarche dans une logique d’amélioration continue.

À ce stade, disposer d’un logiciel adapté devient un véritable atout. Il facilite la structuration et la fiabilisation de vos données, assure leur traçabilité et rend possible un pilotage régulier de vos émissions. Autrement dit, il transforme le bilan carbone en un outil concret de gestion et d’action.

Pour passer de la théorie à la pratique, encore faut-il choisir la bonne solution. Selon vos besoins, vous pouvez démarrer avec un fichier Excel ou opter directement pour une plateforme SaaS dédiée.

Les types d’outils pour réaliser son bilan carbone

Concrètement, pour traduire ces exigences en actions, vous avez deux options : démarrer avec un tableur ou passer sur une plateforme SaaS. 

Voyons quand choisir l’un ou l’autre.

Fichier Excel ou logiciel, quelle option choisir ?

La première étape est de choisir entre l’utilisation d’un fichier Excel ou d’un logiciel de comptabilité carbone.


Tableur Bilan Carbone® Excel de l’Association Transition Bas-Carbone (ABC)

Le tableau Bilan Carbone® a été développé par l’Association pour la transition Bas-Carbone (ou ABC).  L’ABC sensibilise, forme et donne des moyens d’action concrets aux organisations et aux citoyens pour réussir leur transition bas-carbone. 

Elle est entre autres à l’origine de la méthode Bilan Carbone®, une des méthodologies permettant de réaliser son bilan d'émissions de gaz à effet de serre.

Le tableur Bilan Carbone® permet de mesurer et de rapporter vos émissions d’équivalent CO2. Pour l’utiliser en interne, vous devez être formé par l’ABC. Cette formation vous permet aussi d’être accrédité Bilan Carbone®.

Le tableur de l’ABC adapté aux petites entreprises qui veulent se former à la méthode Bilan Carbone® et qui souhaitent internaliser la compétence.

Vous y retrouverez les différentes catégories d’émission : fret, achats de produits et services, énergie, etc.  

Vous pourrez aussi visualiser les données sous forme de graphiques basiques.

Le fichier est compatible avec le GHG Protocol et le BEGES.

AvantagesInconvénients
GratuitéPrise en main longue
Modèle Excel éprouvé et prêt à l'emploiLimité au-delà d'une cinquantaine de données
Conforme à la méthode Bilan Carbone ®Module de simulation de son plan d'action limité
Risque d'erreur élevé (saisie, formules)
Pas de gestion multi-utilisateurs
Suivi interannuel difficile (mise à jour de FE, changement de périmètre...)
Visualisations limitées
Pas de support technique dédié

Construire votre propre fichier Excel

Un fichier Excel peut être adapté pour un premier bilan carbone. 

Néanmoins, votre outil sera limité si vous souhaitez construire votre plan d’action et le suivi de vos émissions de gaz à effet de serre sera plus difficile.

AvantagesInconvénients
GratuitéDifficile à déployer dans des organisations complexes (multi-sites, multi-produits). Une ACV Carbone par produit est complexe à calculer avec Excel.
Facile à mettre en œuvre pour les petites organisationsDifficile de suivre un plan d’action
Difficile de suivre les émissions année après année et comprendre les évolutions
Impossible d'importer des données en masse
Temps de construction très long pour obtenir un fichier cohérent et complet
Suivi interannuel difficile (mise à jour de FE, changement de périmètre...)
Risque de non-conformité avec les reportings réglementaires (GHG Protocol, BEGES, Bilan Carbone ®, CSRD, SBTi, CDP, VSME)
Pas de mise à jour automatique des facteurs d’émission
Complexe à documenter et justifier pour un audit externe
Pas de simulation dynamique de scénarios
Collaboration limitée : fichiers difficilement partageables, suivi peu traçable.

Si ces fichiers peuvent convenir à une première approche, ils montrent rapidement leurs limites dès que les données se complexifient. C’est pourquoi de nombreuses organisations se tournent vers des plateformes SaaS spécialisées.

Plateforme SaaS : différents types de logiciel en fonction de votre besoin

Les logiciels de comptabilité carbone sont particulièrement adaptés aux entreprises gérant de gros volumes de données et souhaitant évaluer leurs actions grâce à un reporting structuré.

Comparé aux fichiers Excel, un logiciel de comptabilité carbone robuste permettra à l’entreprise de :

  • Fiabiliser les données, via un workflow de collecte et validation des données ;

  • Mobiliser facilement ses collaborateurs pour la collecte des données et la construction du plan d’action ;

  • Réaliser un reporting précis (par site, par produit ou par business unit de son organisation) ;

  • Définir et quantifier des scénarios de plan d’actions (émissions de CO2e évitées, coûts, faisabilité) puis d'arbitrer sur les actions à mettre en place ;

  • Suivre l’évolution de son bilan carbone chaque année pour identifier les augmentations ou les baisses d’émission par poste, par site ou par produit ;

  • Identifier les évolutions liées à des changements de périmètres ou méthodes de calcul ;

  • Contribuer au reporting extra-financier de son entreprise, comme celui de la VSME, CRSD et le volet ESRS E1.

En bref, ces plateformes vous permettent de collaborer plus facilement, de visualiser vos données en un clin d'œil et de calculer vos émissions de GES avec précision.

AvantagesInconvénients
Robustesse et fiabilité des résultatsTemps de décision plus long pour diverses raisons : budget, gouvernance, priorités
Capacité à construire et comparer différents scénarios d’actionsPersonnalisation parfois limitée selon l’outil
Facilité d’utilisation et précisionDépendance à un prestataire externe pour la maintenance ou les évolutions
Facilité de collaboration
Facilité d’analyse et de mise à jour des données
Alignement avec les cadres réglementaires (GHG Protocol, BEGES, Bilan Carbone ®, CSRD, SBTi, CDP, VSME)
Traçabilité et auditabilité des données
Mise à jour automatique des facteurs d’émission
Intégration possible avec des outils métiers via API (ERP, achats, etc.)
Pilotage multi-entités depuis un même espace
Aide à la structuration du plan de transition
Visualisations et reporting prêts à l’emploi
Montée en compétence progressive des équipes

Le prix d’un logiciel Bilan Carbone peut sembler au départ un frein. 

Pourtant, il devient vite un non-sujet dès lors qu’on mesure le temps gagné, la fiabilité assurée et la simplicité de suivi dans la durée. 

À l’inverse, s’appuyer sur un fichier Excel demande beaucoup de ressources, avec des risques d’erreurs et une perte d’efficacité qui finissent par coûter plus cher qu’un outil dédié.

Un exemple concret illustre bien cette réalité. Le Festival Off d’Avignon a choisi d’adopter un logiciel pour structurer sa démarche climat. Comme l’explique Chloé Suchel, directrice de la communication, l’outil a permis de fiabiliser la collecte de données et de mettre en place un suivi comptable précis par service, avec une meilleure remontée d’informations. 

L’équipe peut désormais actualiser son bilan carbone tous les deux ans, ce qui inscrit l’action dans la durée.

« On veut construire des projets qui soient structurants et réplicables pour tous les acteurs du spectacle vivant », souligne-t-elle. Dans un secteur culturel où les enjeux sont particulièrement complexes (mobilité des publics, diversité des sites, impact local) le recours à un logiciel devient un véritable levier stratégique.

Cet exemple, partagé lors du webinaire “Comment structurer votre démarche de décarbonation ?”, illustre à quel point une plateforme SaaS peut transformer la gestion carbone d’une organisation. 

Vous pouvez d’ailleurs consulter ce webinaire pour découvrir d’autres bonnes pratiques et témoignages.

Top 9 des logiciels bilan carbone

Avant d’entrer dans le détail des critères de choix, nous avons recensé 9 logiciels de référence que vous retrouverez plus bas dans l’article.

WeCount

WeCount est un logiciel de comptabilité carbone utilisée par des petites structures, PME, ETI et grands groupes, en France comme à l’international. L’outil s’adapte à toutes les configurations (multi-sites, multi-activités ou multi-pays) tout en restant simple à déployer et à utiliser pour les équipes qui pilotent la démarche climat.

Au-delà du calcul, WeCount permet de passer rapidement à l’action : transformer le bilan carbone en une stratégie climat structurée et réaliste, renforcer la compétence des équipes, et piloter sereinement une trajectoire bas carbone compatible avec les objectifs de l’entreprise. 

Dans un marché où les plateformes bilan carbone se multiplient, WeCount se distingue par une double approche :

  • un logiciel robuste, conforme à l’ensemble des standards (Bilan Carbone®, GHG Protocol, BEGES, CSRD, SBTi, ACT, VSME, CDP), conçu pour une prise en main rapide et une utilisation fluide par toutes les équipes ;

  • et un accompagnement sectoriel assuré par des consultants consultants climat hautement spécialisés, dotés d’une expérience approfondie de leur secteur (santé, agroalimentaire, BTP, industrie, numérique, textile, tourisme, culture, enseignement supérieur…).

La collecte est simplifiée (connection API et aux ERP, Import automatisé de milliers de données Excel, fichier écriture comptable, questionnaires internes), les analyses s’appuient sur des bases de données reconnues (Base Empreinte®, ecoinvent, Inies, Agribalyse, Defra, Ecobalyse…) et plus de 50 tableaux de bord facilitent l’analyse, la comparaison et la prise de décision.

Principales caractéristiques

  • Modélisation précise et flexible : paramétrage multi-sites, multi-activités et produits, cartographie sur-mesure, accès à +115 000 facteurs d’émission issus de 15 bases de référence.

  • Collecte et collaboration simplifiées : connexion APIs/ERP, imports automatisés de milliers de données (Excel/FEC, etc.), questionnaires collaborateurs, workflows de validation, traçabilité complète.

  • Reporting complet et conforme : alignement natif avec tous les standards (Bilan Carbone®, GHG Protocol, BEGES, CSRD, SBTi, ACT, VSME, CDP), +50 tableaux de bord dynamiques et personnalisables.

  • IA intégrée pour automatiser et fiabiliser : complétion automatique des données CSRD/VSME via vos documents (ex : DPEF), consolidation intelligente des données qualitatives par site, suggestions d’actions de réduction adaptées à vos enjeux, et recommandation automatique des facteurs d’émission selon les données importées.

  • Pilotage stratégique : simulation de scénarios, priorisation des actions selon l’impact CO₂e, les budgets et la faisabilité, construction de trajectoires alignées avec l’objectif 1,5°C, well-below 2°C.

  • Accompagnement expert et sectoriel : formation, audit et intégration des données existantes, assistance à la mise à jour du bilan carbone, structuration des plans d’action, support dédié.

👉 Contactez-nous pour une démo personnalisée du logiciel WeCount.

Explorez la plateforme WeCount dès aujourd'hui (lien : https://www.wecount.io/plateforme-carbone-csrd)

Sami

Créée en 2020, Sami propose une solution de comptabilité carbone principalement destinée aux PME et aux ETI. La plateforme permet de réaliser un bilan carbone et de structurer des premières actions de réduction.

Elle centralise les données nécessaires au calcul des émissions et s’appuie sur une base de facteurs d’émission étendue (environ 110 000 facteurs issus de différentes sources).

La solution est certifiée B Corp™ et labellisée Positive Company®. La tarification est communiquée sur demande, en fonction des besoins et du profil de l’entreprise.

Toovalu

Toovalu est une plateforme collaborative et modulaire qui associe suivi carbone et indicateurs RSE. Elle aide les entreprises à construire une stratégie climat alignée sur les grands cadres réglementaires comme la CSRD, la SBTi ou la Taxonomie verte. 

L’outil permet de piloter en même temps la décarbonation et la performance durable de l’organisation.

Depuis 2024, Toovalu fait partie du groupe Lefebvre Sarrut, acteur européen reconnu pour son expertise juridique et fiscale. 

La solution se distingue par une solide maîtrise de la réglementation RSE et met à disposition plus de trente modèles de collecte directement basés sur les référentiels tels que la CSRD ou Ecovadis. Elle propose par ailleurs une tarification uniquement sur demande, ce qui permet d’adapter l’offre aux spécificités de chaque entreprise.

Aktio

Aktio est un outil français de calcul carbone, acquis en mars 2025 par le groupe Apave et intégré à sa branche dédiée aux enjeux de durabilité. 

La solution a été pensée dès le départ avec une orientation vers l’automatisation et la collaboration entre parties prenantes.

À noter que la plateforme est disponible en français, en anglais et en espagnol. Elle inclut également le Carbon Club Aktio, un dispositif qui réunit partenaires, webinars et rencontres professionnelles. 

L’entreprise est membre du mouvement Impact France et détient la certification B Corp. Enfin, la tarification se décline en deux formules distinctes : une offre standard et une offre accompagnée.

Greenly

Greenly est une application de bilan carbone conçue pour automatiser la mesure des émissions sur les scopes 1, 2 et 3. 

Elle s’appuie sur des benchmarks sectoriels ainsi que sur les méthodologies de l’ADEME et du GHG Protocol pour fournir une évaluation structurée et directement exploitable par les entreprises.

L’application propose un système de scoring interne permettant d’évaluer la stratégie climat de l’entreprise. Elle intègre une marketplace pour financer des projets engagés. Enfin, son offre repose sur quatre formules distinctes : Carbone, ACV, ESG ou un package personnalisé.

Plan A

Plan A est une greentech européenne fondée en 2017. Elle développe un logiciel de comptabilité carbone et de reporting ESG pensé pour les grandes entreprises et multinationales. 

La solution se distingue par sa capacité à centraliser les données multi-sites et multi-pays, et à fournir des outils de pilotage adaptés aux enjeux globaux des organisations.

La plateforme bénéficie d’une certification TÜV, gage de fiabilité méthodologique. Elle donne accès à plus de 3 500 solutions et activités de décarbonation intégrées. Son offre est structurée autour de trois formules tarifaires (essentiel, pro et entreprise) permettant aux organisations d’adapter l’outil à leur niveau de maturité et à leurs besoins.

Tennaxia

Tennaxia est un éditeur français de logiciels dédié à la performance durable, pensé pour accompagner les grandes entreprises et groupes internationaux dans la gestion de leurs données extra-financières. 

En 2024, la société a renforcé son expertise carbone avec le rachat de Traace, une start-up spécialisée dans les bilans carbone. Sa solution associe pilotage carbone et reporting extra-financier à grande échelle.

Tennaxia se distingue par un module de management HSE qui permet de suivre les enjeux santé, sécurité et environnement, ainsi qu’un module “Impact Finance” conçu pour répondre aux besoins des investisseurs. 

Sweep

Sweep est une plateforme française spécialisée dans la gestion et l’automatisation des données ESG. Elle s’adresse en priorité aux entreprises du retail, des biens de consommation et de l’industrie, qui doivent structurer et piloter leurs données extra-financières de manière fiable et centralisée. 

Sweep se distingue par quatre modules complémentaires : Climat, Finance, Supply Chain, ESG-CSRD. Ces modules couvrent l’ensemble des besoins de reporting et de pilotage extra-financier. 

La plateforme intègre une marketplace dédiée au financement de projets carbone. L’interface est proposée uniquement en anglais et l’accès se fait via un modèle de licence annuelle premium.

Carbo

Carbo est une solution française conçue pour rendre la comptabilité carbone plus simple et pédagogique. 

Elle accompagne particulièrement les TPE, startups et scale ups qui souhaitent s’engager pas à pas dans la compréhension, la mesure et la réduction de leur empreinte carbone. 

La solution s’appuie sur plus de trente bases de données environnementales. Elle intègre également une notation propriétaire, le Carbo Strategy Ratings®, qui apporte un regard supplémentaire sur la stratégie climat des organisations. 

L’approche ne se limite pas aux entreprises puisque Carbo propose aussi une application “Carbo Citoyen” destinée aux particuliers. Son modèle repose sur trois formules de tarification (Essentiel, Pro et Premium) qui s’adaptent à la taille et aux besoins de chaque structure.

Les critères essentiels pour bien choisir son logiciel bilan carbone

Les fonctionnalités indispensables

Un logiciel de bilan carbone fiable repose toujours sur un socle fonctionnel commun. C’est lui qui garantit à la fois la fiabilité des résultats et la pertinence des décisions. 

Tout commence par la cartographie des émissions, qui offre une vision claire de l’empreinte carbone selon les activités, les sites ou les processus. Grâce à cette vue d’ensemble, il devient possible d’identifier rapidement les postes les plus émetteurs et de hiérarchiser ses priorités.

Vient ensuite la collecte des données. Elle doit être simple et fluide, que ce soit par saisie manuelle, import de fichiers, intégration API ou workflows de validation. Ce module joue un rôle décisif car il conditionne la qualité des informations, limite les erreurs et facilite l’implication des collaborateurs dans la démarche.

Une fois les données centralisées, l’analyse et le reporting prennent le relais. Le logiciel transforme alors les chiffres bruts en tendances exploitables, comparables entre sites ou filiales, et directement utilisables dans les reportings réglementaires. C’est le moment où la donnée devient décision.

La trajectoire constitue une étape clé. Elle projette les émissions futures en fonction des actions prévues et de l’historique de l’entreprise, afin de vérifier si l’organisation suit bien sa trajectoire de réduction. Cette projection se traduit en plan d’action, véritable feuille de route à piloter et ajuster dans le temps.

Enfin, la mise à jour régulière du bilan carbone assure que les données restent en phase avec la réalité de l’activité. Un bon logiciel doit rendre cette révision simple et continue, pour intégrer les évolutions organisationnelles ou techniques. 

Exemple rapports pour analyser l'évolution des bilans carbones, logiciel WeCount

Le reporting global, qui boucle le processus, donne alors une vision complète et directement exploitable du bilan GES.

Les critères différenciants pour valider son choix

Au-delà de ce socle fonctionnel, certains critères permettent de distinguer une solution limitée d’une plateforme robuste et durable. 

Le premier concerne la solidité méthodologique. Votre logiciel doit être conforme aux cadres de référence comme le GHG Protocol, le Bilan Carbone®, le BEGES ou encore la CSRD. 

Exemple module d'export, logiciel WeCount

L’Association Bilan Carbone (ABC) attribue d’ailleurs une note de conformité aux éditeurs ; il est donc possible de demander ces résultats pour s’assurer du sérieux de la solution. 

Un autre point déterminant est l’adaptation à la complexité organisationnelle. Une entreprise répartie sur plusieurs sites ou pays doit pouvoir gérer différents niveaux de granularité et conserver une vision consolidée. 

C’est ce qui rend possible le pilotage d’équipes nombreuses et hétérogènes, tout en valorisant les actions locales.

Exemple gestion des organisations logiciel, logiciel WeCount

Les spécificités sectorielles doivent également être prises en compte. Le logiciel doit s’appuyer sur des bases reconnues et adaptées, par exemple Agribalyse pour les produits agricoles et alimentaires ou Inies pour les produits et équipements de la construction. 

La fréquence de mise à jour de ces facteurs d’émission est un critère clé, car elle conditionne la fiabilité des résultats sur le long terme.

La transparence et la traçabilité complètent ce cadre. Un bon outil doit permettre de suivre l’origine des méthodes, d’historiser les modifications et de conserver un registre clair des validations. 

Enfin, l’ergonomie et la dimension collaborative jouent un rôle essentiel. 

Un outil efficace doit rester accessible à tous, même aux contributeurs non-experts, tout en offrant des droits différenciés et des workflows fluides. La possibilité d’impliquer largement les collaborateurs, via des questionnaires ou des modules de sensibilisation, peut renforcer la dynamique collective. 

L’accompagnement humain de l’éditeur, avec son expertise sectorielle et son support méthodologique, fait souvent la différence entre un simple logiciel et un véritable outil de pilotage stratégique.

Une fois ces critères intégrés, vous êtes prêt à explorer les solutions disponibles et à comparer les éditeurs les plus représentatifs du marché. C’est l’étape qui ouvre la voie à un benchmark éclairé et adapté à vos besoins.

Une fois votre logiciel choisi, reste à l’utiliser efficacement. Voici la méthodologie en 8 étapes qui vous aidera à structurer et fiabiliser votre reporting.

Comment utiliser un logiciel de comptabilité carbone ?

Réaliser un bilan GES avec une plateforme SaaS suit une méthodologie claire en 8 étapes. Cette approche structurée permet de fiabiliser votre reporting et d’impliquer vos équipes dans la démarche

Étape 1 et 2 : La configuration du logiciel et du bilan carbone

Vous devez d'abord configurer votre cartographie des flux en définissant :

  • Le périmètre organisationnel (pays, régions, sites, etc.) ;

  • Le reporting produit (famille de produits, sous-familles, références, etc.) ;

  • Les critères complémentaires d’analyse (noms de fournisseurs, business units, typologie de salariés, etc.).

Cette étape est clé dans la réussite de votre reporting. Votre objectif est de trouver l’équilibre entre le niveau de reporting souhaité (par exemple un reporting par référence produit dans le textile) et la disponibilité réelle des données dans votre entreprise.

‍Étape 3 : Le choix de méthodes de calculs et des facteurs d’émission

Pour chaque poste d'émission, vous devez déterminer la méthode de calcul en fonction de la précision du résultat souhaité, de l’accessibilité des données et de l’importance de ce poste dans votre bilan carbone.

💡 Bon à savoir : il faut toujours privilégier une méthode de calcul basée sur des données physiques comme le kWh plutôt que sur des données monétaires comme le montant de la facture d’électricité.

Les données physiques reflètent directement la consommation réelle, tandis que les données monétaires peuvent varier selon les prix du marché, les taxes ou les contrats, ce qui fausse la précision du calcul.

Vous devez ensuite définir le facteur d’émission le plus pertinent. Pour certains postes d’émissions, vous pouvez vous appuyer sur les bases de données sectorielles comme Agribalyse ou Ecobalyse.

Étape 4 : Structuration et collecte des données

Intégration des données déjà disponibles au format Excel ou dans vos ERP

Avez-vous déjà des données disponibles dans des fichiers consolidés ?

Si c’est le cas, vous pouvez vérifier et adapter le format des fichiers pour pouvoir les intégrer en masse dans la plateforme.

💡 Bon à savoir : Selon les logiciels, une partie des données peuvent être collectées en connectant la plateforme directement à votre ERP une fois le premier bilan carbone réalisé.

‍Lancement de la collecte des données auprès des contributeurs

Pour les informations non disponibles, il faut identifier qui saisit la donnée, qui la valide et comment la source est tracée. Associer systématiquement chaque donnée à un responsable et à un document de référence simplifie grandement les mises à jour ultérieures. 

En parallèle, une communication interne claire favorise la mobilisation des collaborateurs et l’adhésion au projet.

Étape 5 : Analyse des résultats

Les plateformes de comptabilité carbone permettent d’analyser vos résultats de nombreuses manières, par exemple :

  • Analyse globale pour identifier vos principaux postes d’émissions;

  • Analyse détaillée des sous-catégories de postes d’émissions;

  • Comparaison de l’impact carbone de chacun des produits et des activités de votre entreprise (ACV Carbone);

  • Comparaison de l’impact carbone en fonction des pays, des régions, des sites, etc.

Mais comme chaque entreprise a ses spécificités, votre logiciel doit être capable de construire des graphiques personnalisés. C’est le cas de la plateforme WeCount !

Étape 6 : Définition d’une trajectoire de réduction

Pour mettre en place votre plan d’action, vous devez définir votre trajectoire de réduction fondée sur l’analyse de votre bilan carbone. Pour cela, il faut déterminer votre objectif de réduction entre 5 et 10 ans.

💡 Bon à savoir : Le standard SBTi est la plus utilisée. Elle permet de définir une trajectoire de réduction compatible avec l’Accord de Paris pour les trois scopes. 

Pour savoir comment fixer des objectifs de réduction SBTi, consultez notre article sur le sujet.

Étape 7 : Élaboration du plan d’action

‍Votre plan d’action doit intégrer trois dimensions : l’évolution de votre activité (ex. hausse du chiffre d’affaires, effectifs), l’évolution de facteurs externes (comme le mix électrique des pays où vous opérez) et les actions de réduction que vous décidez de mettre en œuvre.

Le plus de WeCount est de posséder un moteur de simulation qui prend en compte l’effet de foisonnement : les interactions entre vos différentes actions de réduction et leur influence sur l’impact global. 

À partir de vos hypothèses, l’outil génère plusieurs sorties visuelles : une matrice qui compare les actions selon leur impact, leur faisabilité et leur coût, une visualisation de la trajectoire de décarbonation, une analyse détaillée par chantier de réduction, ainsi qu’une comparaison des scénarios possibles pour ajuster votre stratégie. 

Un planning de déploiement modifiable complète le dispositif pour suivre concrètement la mise en œuvre.

Étape 8 : Suivi du plan d’action et des émissions chaque année

Dernière étape, suivre chaque année vos émissions de CO2e et l’impact des actions mises en place. Cela vous permettra d’optimiser votre stratégie de décarbonation.

Lors de la comparaison des bilans carbone entre eux, il faut prendre en compte et comprendre les types d’évolution, à savoir :

  • Périmètre organisationnel (comme un nouveau site générant des émissions) ;

  • Périmètre de reporting (tel que l’intégration de nouveaux postes d’émissions non mesurés dans les précédents bilans carbone) ;

  • Méthode de calcul ;

  • Facteurs exogènes (exemple : évolution du mix électrique) ;

  • Évolution effective des émissions de CO2e.

Selon l'analyse des écarts, vos enjeux de reporting, vous devrez peut-être mettre à jour les bilans carbone des années précédentes. 

Cela vous permettra de comparer vos émissions à périmètre constant et de suivre l'évolution de votre empreinte carbone dans le temps.

En suivant ces 8 étapes, vous vous assurez de réaliser un bilan carbone fiable, de définir une trajectoire de réduction et un plan d’actions adapté à votre entreprise. 

La réussite de votre reporting dépendra de la qualité de vos données et de la pertinence des méthodes de calcul et facteurs d’émission choisis !

Choisir WeCount pour son bilan carbone

Opter pour WeCount, ce n’est pas seulement choisir un logiciel pour calculer vos émissions. C’est vous doter d’un outil capable de fiabiliser vos données, de structurer votre démarche, et de piloter une trajectoire bas carbone ambitieuse et réaliste, adaptée à votre métier.

Notre conviction : un bilan carbone n’a de valeur que s’il devient un levier stratégique

C’est pourquoi nous combinons une plateforme robuste, pensée pour accélérer vos processus et garantir la conformité, à l’accompagnement de consultants climat sectoriels, capables de transformer vos chiffres en décisions opérationnelles.

En choisissant WeCount, vous donnez à vos équipes les moyens de monter en compétence, d’agir plus vite et de piloter la transition avec confiance.


Votre organisation dispose alors d’un cadre clair, d’une méthodologie éprouvée et d’un outil conçu pour durer.

Demandez une démo personnalisée et découvrez comment WeCount peut concrétiser votre stratégie climat.

Article
Choisir le meilleur logiciel bilan carbone : comparatif du top 9

Découvrez comment choisir le meilleur logiciel de bilan carbone et le comparatif des meilleures solutions.

Marine Fouquet
Temps de lecture
0
20/11/25

Par un vote de 382 voix pour, 249 contre et 13 abstentions, cette simplification des obligations a été approuvée, avec des ajustements notables concernant le champ d’application et la nature des informations requises. Cette décision vise à alléger la charge administrative des entreprises et a été justifiée par des arguments de compétitivité pour l'UE.

Ces changements, portés par le paquet Omnibus I, réduisent substantiellement le nombre d'entreprises soumises à ces obligations, en se concentrant principalement sur les grandes entreprises.

👉 Dans cet article, nous vous proposons une synthèse claire et actualisée des mesures annoncées et nos conseils pour savoir comment avancer face à ces changements.

🆕 Les experts CSRD de WeCount mettrons régulièrement à jour cet article pour vous tenir au courant des évolutions. 

En bref - les derniers éléments à jour

  • Vote du 13 novembre 2025 - Le Parlement Européen a adopté cette simplification avec 382 voix pour, 249 contre et 13 abstentions, grâce à une alliance entre le PPE et l’extrême droite.

  • Seuils CSRD et Taxonomie (Rapports de Durabilité) - Les obligations de reporting ne s'appliqueront qu'aux entreprises atteignant ces deux seuils relevés : Plus de 1750 salariés, chiffre d’affaires annuel net supérieur à 450 millions d’euros ;

  • Seuils CSDDD (Devoir de Vigilance) - Les obligations s’appliqueront uniquement aux très grandes entreprises de l'UE et hors UE si elles atteignent ces seuils : Plus de 5 000 employés, chiffre d'affaires annuel net supérieur à 1,5 milliard d'euros ;

  • Exemptions CSDDD - Les entreprises ne seront plus tenues d’élaborer un plan de transition visant à rendre leur modèle économique compatible avec l’Accord de Paris. La responsabilité en cas d'infraction sera établie au niveau national, et non européen. Les entreprises devront adopter une approche fondée sur le risque pour identifier leurs incidences négatives.

  • Allègement des Normes de Reporting (ESRS) - Les normes seront simplifiées et allégées, exigeant moins de détails qualitatifs, le reporting spécifique à chaque secteur deviendra facultatif ;

  • Chaîne de Valeur et PME (Value Chain Cap) - Les petites entreprises seront exemptées des exigences de reporting de leurs grands partenaires commerciaux. Les grands partenaires ne seront pas autorisés à demander plus d'informations que celles prévues dans les normes facultatives (VSME). Les entreprises devront s'appuyer sur les informations déjà disponibles et ne demander des informations supplémentaires aux petits partenaires qu'en dernier recours ;

  • Outils numériques - Mise en place souhaitée d'un nouveau portail numérique pour les entreprises, offrant un accès gratuit à des modèles, lignes directrices et informations sur toutes les exigences d'information de l'UE.

Les prochaines étapes :

  • Les négociations avec les gouvernements européens commenceront le 18 novembre 2025. Elles se dérouleront entre le Parlement européen, la Commission et les États membres (le Conseil) ;

  • L'objectif général est de finaliser la législation d’ici la fin de l’année 2025 ;

  • Le Parlement est appelé à avancer rapidement vers la finalisation des textes restants de l'Omnibus I, dans un souci d’urgence.

CSRD : ce qui change concrètement

Relèvement des seuils d’éligibilité

L'objectif principal de cette réforme est de réduire la charge administrative des entreprises en élevant les seuils d’éligibilité pour la CSRD. Désormais, seules les entreprises ayant plus de 1 750 salariés et un chiffre d’affaires supérieur à 450 millions d’euros seront soumises aux exigences de reporting en matière de durabilité.

Ce changement réduit drastiquement le nombre d’entreprises concernées, excluant de nombreuses PME et entreprises de taille intermédiaire.

Les autres entreprises resteraient en dehors du périmètre obligatoire, mais pourraient s’engager sur une base volontaire. Pour cela, elles disposeraient du cadre simplifié VSME (Voluntary Sustainability Reporting Standard for non-listed SMEs), pensé spécifiquement pour accompagner leur transition.

CSRD : calendrier d’application

Le 3 avril 2025, le Parlement européen a adopté la proposition “Stop-the-Clock” du paquet Omnibus, actant ainsi un report de deux ans des obligations de reporting pour les entreprises concernées.


Voici le calendrier d’application :

  • Vague 1 - Grandes entreprises cotées : maintenu, publication en 2025 (exercice 2024) ;
  • Vague 2 - Grandes entreprises non cotées, plus de 1 750 salariés avec un chiffre d'affaires supérieur à 450 M€ : report, publication en 2028 (exercice 2027). Normes volontaires basées sur la VSME proposées pour les entreprises en dessous de ce seuil ;
  • Vague 3 - Sociétés non-européennes avec CA supérieur à 450 M€, publication en 2028 (exercice 2027).

La simplification des normes ESRS

L’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group), à l’origine des normes ESRS actuellement utilisées dans le cadre de la CSRD, a été officiellement mandaté par la Commission européenne pour proposer une simplification du socle initial des ESRS. Ce mandat s'inscrit dans le cadre du paquet de simplification « Omnibus I » de l’UE, présenté en février 2025, qui prévoyait un allègement des ESRS.

Suite à une consultation publique ouverte jusqu’au 29 septembre 2025, l’EFRAG a publié un projet de révision des normes européennes de reporting extra-financier le 31 juillet 2025. Ce projet visait à simplifier les normes, à réduire leur complexité et à en faciliter l’usage.

Les pistes de simplification proposées par l'EFRAG incluaient notamment une réduction de 57 % du nombre de points de données obligatoires, soumis à déclaration lorsqu’ils sont jugés pertinents, et une diminution de 68 % du volume total des points de données (obligatoires et volontaires confondus, passant de 1 100 à 350).

Ces propositions comprenaient également la fusion de certains indicateurs, et une clarification de l’évaluation de la double matérialité, qui demeure un pilier fondamental des normes ESRS

L'avis technique final de l’EFRAG était attendu par la Commission européenne d’ici le 30 novembre 2025. Cependant, le Parlement européen a devancé cette échéance en adoptant le 13 novembre 2025 sa position de négociation sur le paquet Omnibus I, confirmant ainsi que :

• Les normes de reporting seront encore simplifiées et allégées, exigeant moins de détails qualitatifs ;

• Le reporting spécifique à chaque secteur deviendra facultatif.

La restriction du périmètre de la chaîne de valeur

La directive Omnibus introduit un principe de limitation baptisé « Value Chain Cap », destiné à éviter une surcharge de demandes d’informations auprès des partenaires en amont ou en aval.

Concrètement, les petites entreprises seront exemptées des exigences de reporting de leurs grands partenaires commerciaux. Ces grandes entreprises ne seront pas autorisées à demander plus d'informations à leurs petits partenaires que celles prévues dans les normes facultatives (VSME).

Ce changement marque une volonté claire de réduire l’effet de cascade sur les petites structures (fournisseurs, sous-traitants, partenaires) et d’encadrer les obligations de reporting pour les rendre plus proportionnées.

Assurance limitée : une vérification moins stricte des données

Le projet Omnibus confirme le maintien d’une assurance limitée sur les données de durabilité publiées, écartant ainsi la montée en charge vers une assurance raisonnable, plus contraignante. 

Cette évolution, redoutée par certaines entreprises pour son coût et sa complexité, est donc suspendue. L’assurance limitée devrait s’appliquer au moins pour les trois premières années. 

Une manière de limiter les freins à la mise en conformité, tout en laissant aux entreprises le temps de structurer leurs pratiques.

Assouplissement de la taxonomie verte

Avec le projet Omnibus, la taxonomie verte européenne sera désormais réservée aux grandes entreprises, en cohérence avec le nouveau périmètre de la CSRD. 

Concrètement, seules les structures employant en moyenne plus de 1 750 salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel net supérieur à 450 millions d’euros resteront soumises à l’obligation de déclaration. 

Pour les autres, la contribution deviendrait volontaire. 

Le texte introduit également plus de souplesse dans la manière de déclarer :

  • Réduction estimée à 70% de la charge de reporting ;
  • Possibilité de rendre compte des activités partiellement alignées ;
  • Introduction d’un seuil de matérialité avec une exemption d’analyse pour les activités représentant moins de 10 % du CA, Capex ou Opex ;
  • Révision du DNSH (Do No Significant Harm) et clarifications attendues sur les critères liés à la pollution et aux substances chimiques.

Retrouvez ci-dessous les principaux ajustements : 

SujetExigences précédentesModifications Omnibus
Seuil d'applicationRequis pour toutes entreprises soumises à la CSRD.Requis pour les entreprises soumises au futur seuil de la CSRD (+1750 employés) avec un CA hors taxe supérieur à 450 M€. Reporting volontaire pour les entreprises sous ce seuil.
Évaluation des activités éligiblesRequise pour toutes activités éligibles.Établissement d'un seuil de matérialité financière à 10% pour l'évaluation d'une activité.
Critères Do No Significant Harm (DNSH)Application complète des critères DNSH.Réduction et clarification des informations requises. Consultation concernant le critère DNSH pollution et produits chimiques.
Alignement des activitésLes entreprises doivent strictement respecter les critères pour être alignées.Possibilité de divulguer lorsqu'une activité est partiellement alignée.
Green Asset Ratio (GAR) pour les institutions financièresInclusion de toutes les entreprises dans le dénominateur du GAR.Exclusion du dénominateur du GAR des entreprises qui ne sont pas incluses dans le futur périmètre de la CSRD.

CS3D : ce qui change concrètement

CS3D : les obligations du devoir de vigilance sont restreintes

Les obligations liées au devoir de vigilance (CS3D) ont été massivement simplifiées.

Cette simplification a pour effet de réduire drastiquement le champ d’application de la directive. Le devoir de vigilance ne s’appliquera désormais qu’aux très grandes entreprises, à savoir celles de l’UE et hors UE qui comptent plus de 5 000 employés et dont le chiffre d’affaires annuel net est supérieur à 1,5 milliard d'euros.

Concernant les obligations elles-mêmes, le texte adopté par le Parlement supprime plusieurs contraintes majeures :

  • Plan de transition climatique : Les entreprises ne seront plus tenues d’élaborer un plan de transition visant à rendre leur modèle économique compatible avec l’Accord de Paris.

  • Approche par le risque : Les entreprises devront adopter une approche fondée sur le risque pour surveiller et identifier leurs incidences négatives sur les personnes et la planète.

  • Partenaires commerciaux : Au lieu de demander systématiquement des informations à leurs petits partenaires commerciaux, les grandes entreprises devront s'appuyer sur les informations déjà disponibles et ne demander des informations supplémentaires à leurs petits partenaires qu'en dernier recours.

  • Responsabilité : Les entreprises en infraction seront tenues pour responsables au niveau national (et non plus européen) et devront indemniser intégralement les victimes pour les dommages subis

Quelles sont les prochaines étapes ?

La prochaine étape, cruciale, consiste en l'ouverture des négociations (trilogues) entre le Parlement européen, la Commission et les gouvernements européens (qui ont déjà adopté leur position sur le dossier).

Ces négociations doivent commencer le 18 novembre.

L'objectif affiché est de finaliser la législation d’ici la fin de l’année 2025. De plus, le Parlement souhaite la mise en place par la Commission d'un portail numérique destiné aux entreprises, offrant un accès gratuit à des modèles, des orientations et des informations sur l’ensemble des obligations d’information de l’UE.

CSRD, Omnibus : Nos conseils pour bien avancer 

Pour beaucoup d’entreprises, les annonces autour de la loi Omnibus ont semé le flou, parfois jusqu’à créer un sentiment de blocage.

Pas de panique. C’est justement le bon moment pour faire le point, sortir d’une logique de conformité subie ou d’une simple contrainte réglementaire pour envisager les exigences ESG comme un véritable levier de performance.

Quel que soit votre point de départ, il existe des solutions pour avancer à votre rythme. 

Pour le reste, voici nos conseils.

Pour les entreprises non éligibles

Même si votre entreprise n’est plus soumise à ces obligations, il existe de nombreuses raisons importantes de continuer à se préoccuper de cette évolution réglementaire et in fine, de s'engager dans la publication d’un reporting de durabilité :

  • Anticiper la pression de la chaîne de valeur et l’effet de ruissellement. Même non soumise directement, votre entreprise peut être indirectement concernée par les exigences de durabilité des grands donneurs d’ordres et entreprises soumis à la CSRD ou à la VSME ;

  • Accéder à des financements verts, à des taux bonifiés. Les investisseurs et les assureurs intègrent de plus en plus les critères ESG et peuvent proposer des conditions plus favorables aux entreprises engagées ;

  • Se différencier sur le marché. De plus en plus d'appels d'offres incluent des critères RSE. Une démarche ESG structurée améliore la compétitivité et l'accès à de nouveaux marchés ;

  • Répondre aux attentes croissantes des acteurs économiques (investisseurs, assureurs, consommateurs). Ignorer ces attentes peut entraîner un désengagement de ces parties prenantes ;

  • Renforcer la marque employeur. La sensibilité aux sujets ESG est forte chez les jeunes générations. Une démarche de durabilité facilite l'attraction et la rétention des talents.

Et si vous ne savez pas par où commencer, voici quelques conseils pour avancer concrètement :

  • Utilisez l’exercice de double matérialité pour comprendre vos enjeux stratégiques ;
  • Appuyez-vous sur un cadre adapté, comme la VSME, pour poser les premières bases, structurer votre démarche et identifier les indicateurs utiles.

  • Observez les pratiques des entreprises déjà soumises à la CSRD pour anticiper les données et les attentes susceptibles de vous être transférées.

  • Impliquez l’ensemble des directions pour créer une dynamique collective autour des enjeux ESG, la durabilité se pilote à plusieurs.

Et plus concrètement ?

Si vous souhaitez avancer sans vous perdre dans la complexité réglementaire, WeCount propose un programme ESG complet, conçu pour aider les entreprises à structurer un reporting de durabilité crédible et une feuille de route alignée sur les normes ESRS et VSME.

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En 4 mois, avec un format collectif et un accompagnement individuel, vous êtes guidés :

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Sources

Press conference by Jörgen WARBORN (EPP, SE), rapporteur on simplified sustainability reporting and due diligence requirements, 13 novembre 2025

Commission simplifies rules on sustainability and EU investments, delivering over €6 billion in administrative relief, 26 février 2025

Proposal for a DIRECTIVE OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL on Corporate Sustainability Due Diligence and amending Directive (EU)

EFRAG - About sustainability reporting

EFRAG launches a public call for input on ESRS Set 1 Revision

CSRD : premiers retours d'expériences d'entreprises qui publient en 2025

CSRD, devoir de vigilance : les députés européens votent le report des directives

Portail RSE - Espace CSRD

Portail RSE - VSME : comprendre les normes volontaires

Article
Omnibus CSRD CS3D : Derniers éléments et que faut-il en retenir ?

Le jeudi 13 novembre 2025, le Parlement européen vient d'approuver la simplification Omnibus. WeCount fait le point sur les dernières annonces !

Marine Fouquet
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13/11/25
Margot PIAU MOREAU
Constance Bassouls
Caroline GAIDON

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