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La comptabilité carbone est devenue un incontournable pour les entreprises souhaitant réduire leur impact environnemental et répondre aux nouvelles exigences réglementaires.
Mais de quoi s’agit-il exactement, quelle méthodologie appliquer, et comment la mettre en place efficacement ? Découvrez les principes, méthodes de calcul et outils pour réussir votre transition bas carbone.
On appelle comptabilité carbone le fait d’attribuer un coût environnemental (exprimé en équivalent CO2), à l’activité d’une structure, d’une entreprise ou d’un individu. On parle aussi de comptabilité extra-financière.
Concrètement, il s’agit d’évaluer la quantité de gaz à effet de serre émise par une entité donnée, que ce soit directement (chauffage, machines, véhicules…) ou indirectement (électricité, transport des matières premières, traitement des déchets…).
Commençons par remettre les choses dans leur contexte. D’après une estimation du Citepa et un rapport du Haut Conseil pour le Climat, la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France devrait être d’environ - 0,8 à - 1,3 % seulement en 2025 par rapport à 2024. Or, ce rythme est largement en deçà des - 5 % qu’il faudrait obtenir chaque année pour respecter les engagements climatiques de l’Accord de Paris, déclinés dans la Stratégie nationale bas-carbone en vue d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Il va donc falloir drastiquement accélérer nos efforts. Mais difficile de réduire ce que l’on ne peut pas mesurer…
C’est là que la comptabilité carbone prend toute son importance. En offrant un moyen aux entreprises et aux établissements publics de quantifier leurs émissions de GES, elle permet de choisir les actions de réduction les plus pertinentes à mettre en place pour avoir un réel impact.
Avant d’entrer dans les détails des différentes méthodologies, il est d’abord important de saisir les grands principes qui régissent la comptabilité carbone. On peut citer :
C’est en effet une question importante, car ces deux notions sont bien distinctes.
D’un côté, la comptabilité carbone désigne la démarche qui consiste à mesurer, suivre et analyser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’une organisation. C’est un concept global, qui englobe différentes pratiques et méthodologies permettant de mesurer et d’optimiser ces émissions sur le long terme.
Le bilan carbone, quant à lui, est une photo à un instant T des émissions d’une organisation (ou d’un produit, projet, territoire), sur une durée donnée. Il se réalise en appliquant une méthodologie normalisée (Bilan Carbone®, GHG Protocol, BEGES ISO 14064, etc.).
💡 Bon à savoir : la plateforme WeCount est compatible avec les principales méthodologies de comptabilité carbone (Bilan Carbone®, GHG Protocol, ISO 14064). Elle facilite la collecte et l’analyse des données, automatise le reporting et vous aide à piloter vos émissions :
✅ Conformité avec les standards actuels : votre bilan suit les standards internationaux et répond aux exigences réglementaires (BEGES réglementaire, CSRD), ainsi qu’aux démarches volontaires (VSME, SBTi, CDP)
✅ Ergonomie : facile à prendre en main pour des non-experts
✅ Plan d’action clair & pilotable : une vision claire de vos émissions pour orienter vos décisions et réduire efficacement votre empreinte carbone
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Oui et non, tout dépend de votre situation.
Il existe aujourd’hui en France deux réglementations imposant à certains acteurs de tenir une comptabilité carbone :
💡 Bon à savoir : pour les entreprises qui ne sont pas encore soumises aux obligations en matière de comptabilité carbone, il existe aussi des démarches volontaires, comme la VSME. Cette norme européenne propose un cadre commun de reporting RSE, pour les PME et micro-entreprises qui souhaitent communiquer sur leur impact environnemental, social et de gouvernance.
Aujourd’hui, la comptabilité carbone a le vent en poupe au-delà de l’obligation réglementaire. Les entreprises françaises y voient un outil puissant pour mettre en place une vraie stratégie RSE (et pas seulement du greenwashing).
En plus d’engendrer des économies financières (en vous permettant de réduire vos consommations d’énergie notamment), il faut savoir que la comptabilité carbone est un précieux outil d'aide à la décision.
Correctement utilisée, elle offre une visibilité chiffrée sur vos émissions, en mettant en lumière les postes les plus exposés (énergie, matières premières, transport…). Cette analyse permet d’anticiper l’évolution des coûts et d’intégrer la résilience climatique dans votre stratégie, afin de protéger durablement votre activité.
Sans oublier les exigences croissantes des clients et investisseurs en matière de durabilité, auxquelles il vous faudra répondre avec des données de plus en plus précises ! Dans son témoignage, la responsable RSE de Hardis Group explique qu’avant de s’être lancée dans une démarche de comptabilité carbone, elle devait répondre à 6 questionnaires clients par semaine sur ses engagements RSE !
Si la comptabilité carbone est un outil essentiel de transition, sa mise en œuvre n’est pas sans défis !
La première difficulté réside dans la collecte des données, souvent dispersées entre plusieurs services, fournisseurs ou partenaires, et dont la qualité peut varier.
Vient ensuite la complexité méthodologique. Pas évident de savoir comment choisir le bon périmètre d’analyse ou comment prendre en compte les émissions indirectes (notamment le scope 3). Cela demande une expertise spécifique, apportée généralement par un accompagnement extérieur.
Certaines entreprises peuvent aussi rencontrer des freins organisationnels, comme le manque de ressources internes, de temps, ou de sensibilisation des équipes et des acteurs de la chaîne de valeur.
Ces obstacles expliquent pourquoi de plus en plus d’organisations font appel à des entreprises spécialisées en comptabilité carbone, surtout lorsqu’il s’agit de réaliser leur tout premier bilan carbone ou de fiabiliser les suivants.
C’est à ce moment-là que l’accompagnement est le plus bénéfique car il y a tout à mettre en place : définition du périmètre d’étude, cartographie des flux, choix des méthodes de calcul et des facteurs d’émission… C’est donc généralement à ce moment-là que les entreprises font appel à nous et à notre Programme Bilan Carbone : un accompagnement collectif de 4 mois, entre entreprises qui partagent les mêmes enjeux et la même volonté d’avancer vers un futur souhaitable 😊
Besoin d’aide pour votre bilan carbone ? Prenez rendez-vous avec un de nos experts !
Lorsqu’on souhaite comptabiliser ses émissions de GES, l’une des étapes clés consiste à choisir la méthode de calcul que l’on va adopter.
Il existe trois méthodes principales :
Le choix de la méthode (ou des méthodes) se fait principalement en fonction des données à votre disposition. Explications.
Cette méthode se base sur un inventaire exhaustif des émissions de gaz à effet de serre émises par les fournisseurs, dans le cadre des produits et services vendus à l’entreprise.
Concrètement, les émissions sont calculées en fonction du nombre d'unités physiques consommées ou utilisées par l’entreprise (une quantité d'électricité en kWh, un volume d’essence consommée en litres, un nombre de kilomètres parcourus par les produits…). A chaque activité est attribué un facteur d'émission, qui permet d’obtenir une quantité d’émissions en équivalent CO2.
Dans l’approche liée aux données fournisseurs, ce facteur d’émission est obtenu via une Analyse du Cycle de Vie (ACV) menée par le fournisseur sur ses produits.
C’est la méthode la plus fiable car elle se base sur des données réelles. Malheureusement, c’est aussi celle qui demande le plus de temps et de ressources, car elle implique une mobilisation conséquente des équipes et une collaboration étroite avec les fournisseurs (pas toujours disposés à réaliser cette démarche).
Cette approche est recommandée lorsque la chaîne de valeur contient peu d’acteurs, ce qui facilite grandement la collecte des données.
Les plus : elle a l’avantage d’être précise et fiable, tout en incitant les fournisseurs à s’engager eux-mêmes dans une démarche de comptabilité carbone.
Les moins : c’est la méthode la plus chronophage et complexe en termes de collecte de données.
📝 Exemple : calcul des émissions de GES associées aux ordinateurs utilisés par l’entreprise. L’entreprise demande directement à son fournisseur d’ordinateurs les émissions de GES associées à la fabrication et au transport de chaque appareil. Le fournisseur fournit une fiche d’empreinte carbone (par ex. 300 kgCO₂e par ordinateur). Résultat : l’entreprise additionne les données réelles pour obtenir l’impact total (ex : 45 000 kgCO2e pour 150 ordinateurs achetés).
Ici, on fonctionne de la même manière que pour l’approche liée aux données fournisseurs, sauf que les facteurs d’émission proviennent de bases de données génériques, et non d’une analyse approfondie du fournisseur. On obtient donc un résultat approximé, basé sur une moyenne nationale.
En France, la Base Empreinte® de l’ADEME est la base de données officielle de facteurs d’émission à prendre en compte pour sa comptabilité carbone.
C’est l’approche la plus largement utilisée, car il est souvent difficile d’obtenir des données fournisseurs précises (issues d’analyses du cycle de vie) pour les produits ou services achetés.
Les plus : Elle a l’avantage de faire un lien direct entre les activités de l’entreprise et ses émissions, permettant ainsi d’identifier les postes à fort impact.
Les moins : Elle est toutefois moins précise que l’approche liée aux données fournisseurs, car basée sur des facteurs d’émissions moyens.
📝 Exemple : calcul des émissions de GES associées à la consommation d’électricité. Une usine consomme 1 000 kWh d’électricité par an. Elle applique le facteur d’émission de l’électricité en France : environ 0,06 kgCO₂e/kWh. Résultat : par sa seule consommation d’électricité, l’usine émet donc environ 60 kgCO₂e par an.
Cette dernière méthode se base sur la valeur monétaire des produits et services achetés par l’entreprise (montants dépensés pour l’achat de matériel informatique ou de matières premières, achat de prestations intellectuelles…).
De la même manière que pour l’approche par flux physiques, la donnée est ensuite multipliée par un facteur d’émission (cette fois-ci monétaire), permettant ainsi d’obtenir la quantité d'émissions de GES produite pour chaque achat.
Cette approche étant la moins précise des trois, elle est adoptée lorsque les données relatives aux fournisseurs ou aux activités ne sont pas accessibles. On se sert alors des factures et sommes engagées pour estimer une quantité hypothétique d'émissions.
Cette approche doit être utilisée en dernier recours, lorsque les deux premières sont trop complexes à mettre en œuvre. L’idée est ensuite de mettre en place des actions pour améliorer la collecte des données d’année en année.
Les plus : Elle permet de réaliser des estimations lorsque l’acquisition de données s’avère trop complexe, en particulier pour les émissions du scope 3.
Les moins : Peu précise, elle utilise des facteurs d’émissions très génériques, et pas toujours adaptés aux contextes spécifiques des entreprises, ni aux réalités du marché.
📝 Exemple : calcul des émissions de GES associées à l’achat de prestations externes. Une entreprise de conseil dépense 15 000 € en prestations externes. Elle applique un facteur d’émission monétaire de 0,2 kgCO₂e/€. Résultat : cette entreprise estime à environ 3 tCO₂e par an ses émissions liées aux prestations externes.
Besoin d’un coup de main pour choisir la bonne méthode ? Contactez-nous pour en discuter.
Vous avez compris comment fonctionne la comptabilité carbone ? Bravo, c’est un bon début ! Il s’agit maintenant de passer à l’action.
Pour bien démarrer, nous vous conseillons de suivre les étapes suivantes :
Avant d’aller plus loin, il est important de s’attarder sur une étape en particulier : “7. choisir un outil de comptabilité carbone”. C’est pour nous une étape essentielle du processus car elle peut vous faciliter la vie, comme vous coûter cher si elle n’est pas réalisée correctement.
Il faut savoir qu’il existe aujourd'hui une multitude de plateformes de comptabilité carbone sur le marché. Leur objectif : structurer la collecte des données, automatiser les calculs d’émissions et simplifier le reporting de durabilité.
Là où un suivi manuel via Excel peut vite devenir complexe et chronophage, le logiciel centralise les informations et génère des tableaux de bord clairs pour piloter votre trajectoire de réduction des émissions.
Mais attention, toutes les plateformes de comptabilité carbone ne se valent pas ! Ainsi, pour faire le bon choix, nous vous conseillons de sélectionner un logiciel qui intègre à minima les 7 modules suivants :
Vous l’aurez compris, la comptabilité carbone est un outil formidable mais relativement complexe à mettre en place. La plupart des entreprises font appel à un cabinet spécialisé pour réaliser leur premier bilan carbone.
Mais attention, car cela peut être à double tranchant. Déléguer l'entièreté de la démarche vous rend dépendant d’une aide extérieure : chaque année, vous devrez à nouveau passer par un prestataire spécialisé pour réaliser votre bilan carbone.
Chez WeCount, notre objectif n’est pas de vous prendre la main, mais au contraire de vous rendre autonome. Notre programme collectif bilan carbone a été conçu spécialement pour vous accompagner et vous donner les moyens de réaliser vos prochains bilans carbone en toute autonomie !
Pendant 4 mois, vous alternez entre ateliers collectifs, accompagnements individuels et temps de formation, pour obtenir in fine :
En savoir plus sur le programme