La Science Based Targets initiative (SBTi) guide les entreprises dans la définition d’une trajectoire de décarbonation alignée avec l'Accord de Paris.
À qui s’adresse-t-elle ? Pourquoi et comment fixer sa trajectoire ? On vous explique.
La SBTi est aujourd’hui une référence internationale pour aligner sa stratégie climat avec les données scientifiques. En France, 88 % des entreprises du CAC 40 se sont engagées ou ont déjà défini leurs objectifs SBT, selon le Pacte Mondial des Nations Unies. Mais l’initiative ne s’adresse pas qu’aux grandes entreprises : les PME aussi peuvent s’y retrouver.
Vous envisagez de vous engager dans une stratégie de décarbonation ?
Cet article vous aide à comprendre pourquoi s’appuyer sur les recommandations de la SBTi, et comment construire une trajectoire de réduction crédible.
A retenir
La SBTi (Science Based Targets initiative) accompagne les entreprises dans la définition d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) alignés sur les données scientifiques ;
Elle est complémentaire à l’empreinte carbone : là où le bilan carbone mesure les émissions de GES, la SBTi aide à fixer des objectifs de réduction alignés sur une trajectoire de décarbonation ;
Il est possible de s’appuyer sur les recommandations de la SBTi pour définir une trajectoire volontaire, même sans engagement officiel ;
Le processus de validation SBTi se décompose en 5 étapes : engagement, définition des objectifs, validation, communication et pilotage de la trajectoire.
SBTi, qu’est ce que c’est ?
Derrière le sigle SBTi se cache l’un des cadres de référence les plus reconnus pour engager une transition bas carbone crédible.
Créée en 2015 par quatre acteurs majeurs (le CDP, le Pacte mondial des Nations Unies, le World Resources Institute et le WWF) l’initiative Science Based Targets a un objectif simple mais ambitieux : aider les entreprises du monde entier à réduire leurs émissions de manière compatible avec la science et avec l’Accord de Paris.
L’enjeu est de taille, puisqu’il s’agit de maintenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et de viser la trajectoire la plus exigeante, celle des 1,5 °C.
Une logique fondée sur la science
La SBTi repose sur un principe clair : traduire le budget carbone mondial fixé par le GIEC en trajectoires concrètes pour chaque secteur et chaque organisation.
Ce budget représente la quantité maximale de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore émettre tout en restant dans la limite des 1,5 °C.
Grâce à ce cadre, chaque entreprise peut identifier sa juste part de l’effort collectif et mesurer l’impact réel de ses engagements.
Des outils pour agir concrètement
Pour accompagner cette démarche, la SBTi met à disposition des guides et référentiels pratiques basés sur le GHG Protocol.
Ces ressources permettent aux organisations de définir des objectifs robustes et mesurables, puis de bâtir une trajectoire de réduction crédible.
Lorsqu’un objectif est qualifié de “science-based”, cela signifie qu’il reflète à la fois la responsabilité spécifique de l’entreprise et le respect du budget carbone mondial.
Pour qui ?
La démarche SBT s’adresse à toutes les entreprises désireuses de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, tous secteurs d’activité et toutes tailles confondus. En effet, elle encourage toutes les organisations à démontrer leur leadership en définissant des objectifs de réduction ambitieux.
L’initiative est pensée pour accompagner les acteurs privés dans la définition d’objectifs de réduction alignés avec la science.
Les organisations publiques, les collectivités locales, les établissements éducatifs ou encore les associations ne sont pas directement éligibles à la validation des objectifs par la SBTi, mais peuvent s’en inspirer pour structurer leur propre démarche climat.
Les objectifs du SBTi
La SBTi propose aux entreprises de fixer des objectifs de réduction alignés avec les recommandations scientifiques du GIEC et l’Accord de Paris.
Ces objectifs s’appuient sur des budgets carbone mondiaux, c’est-à-dire la quantité maximale de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore émettre pour contenir le réchauffement.
Deux trajectoires sont possibles :
la plus ambitieuse vise à rester sous la barre des 1,5 °C ;
tandis qu’une alternative, dite WB2°C (“well below 2°C”), fixe un plafond légèrement moins strict mais toujours aligné avec l’Accord de Paris.
Une fois la trajectoire choisie, la SBTi définit différents types d’objectifs qui permettent aux entreprises de planifier leur action dans le temps.
Trois grandes catégories structurent ce cadre :
Des objectifs de réduction à court terme, couvrant une période de 5 à 10 ans. Ils permettent d’amorcer rapidement une trajectoire climat, avec des cibles chiffrées sur les scopes 1, 2 et, si nécessaire, 3. Le scope 3 devient obligatoire dès lors qu’il représente plus de 40 % des émissions totales. Ces objectifs peuvent également porter sur certains leviers spécifiques, comme l’augmentation de la part d’électricité renouvelable (scope 2) ou l’engagement des fournisseurs dans une démarche bas carbone (scope 3). Ces dimensions viennent compléter les cibles globales et traduisent concrètement la trajectoire climat de l’entreprise.
Un objectif de réduction à long terme, qui s’inscrit dans une vision de neutralité carbone à horizon 2050 (au plus tard). Il implique une réduction quasi complète des émissions sur l’ensemble des scopes. Pour être conforme au standard SBTi, cet objectif doit couvrir au moins 95 % des émissions des scopes 1 et 2, et 90 % de celles du scope 3.
Un objectif Net Zero, qui combine des objectifs de réduction à court et long terme avec une étape finale de neutralisation des émissions résiduelles. Celles-ci doivent être éliminées par des projets de séquestration permanente du carbone, comme la reforestation.
Au-delà de ces objectifs obligatoires, la SBTi encourage aussi les entreprises à aller plus loin. Elles peuvent soutenir des actions complémentaires, appelées BVCM (Beyond Value Chain Mitigation), qui renforcent leur contribution à l’effort mondial de réduction des émissions.
Évitement : financer un projet qui empêche des émissions ailleurs, comme la protection d’une forêt menacée de déforestation.
Séquestration : financer un projet qui retire du CO₂ au-delà de ses propres émissions, comme la restauration d’une mangrove qui stocke durablement du carbone.
Une fois le ou les types d’objectifs choisis, l’entreprise doit définir son niveau d’ambition.
Des objectifs différenciés selon le périmètre d’émissions
Avec la SBTi, les entreprises ne peuvent pas se contenter de demi-mesures.
À court terme, l’horizon est fixé entre cinq et dix ans. Pour les scopes 1 et 2, la règle est de suivre une trajectoire compatible avec +1,5 °C. Cela signifie réduire en moyenne de 4,2 % par an, soit 42 % sur la décennie 2020-2030.
Le scope 3, lui, devient incontournable dès qu’il pèse lourd dans le bilan. S’il représente plus de 40 % des émissions, il doit être couvert sur au moins deux tiers de son périmètre, avec une cible alignée sur +1,5 °C ou “bien en dessous de 2 °C”.
À long terme, l’ambition se veut encore plus claire.
La SBTi attend des entreprises qu’elles réduisent quasiment toutes leurs émissions d’ici 2050. Les attentes sont d’au moins 90 à 95 % pour les scopes 1 et 2, et de 90 % pour le scope 3. Une trajectoire ambitieuse qui force à concentrer les efforts sur les véritables postes d’émissions et à éviter les engagements trop timides.
Une dynamique progressive mais exigeante
Définir un tel niveau d’ambition suppose de choisir une base de calcul représentative. Une année atypique, comme 2020 marquée par l’arrêt de nombreuses activités, ne peut servir de référence crédible.
Plus l’année retenue est récente, plus la pente de réduction devient raide. C’est précisément ce qu’exige la SBTi : pousser les organisations à agir vite, à s’appuyer sur des données fiables et à bâtir une stratégie climat à la fois réaliste et alignée avec la science.
Ce parcours exigeant permet de structurer une stratégie climat solide, crédible et alignée avec la science.
Cibles de réduction SBTi et application
Quel rapport entre bilan carbone et SBTi ?
Avant de réduire vos émissions, il faut savoir d’où elles viennent. Le bilan carbone est cette étape clé qui met noir sur blanc l’empreinte de votre entreprise.
Il révèle les postes les plus émetteurs et fournit la base sur laquelle bâtir une stratégie climat crédible.
C’est ensuite que la SBTi entre en jeu. Elle transforme cette photographie en trajectoire, avec des objectifs alignés sur la science et conformes à l’Accord de Paris. Mesurer avec un bilan carbone puis fixer des objectifs avec la SBTi, ce sont deux étapes qui ne se dissocient pas.
Pour que la démarche soit validée officiellement, l’empreinte carbone doit être calculée selon la méthodologie du GHG Protocol, la référence internationale en matière de comptabilité carbone.
Cette rigueur garantit la fiabilité de vos données et la reconnaissance de vos engagements. Nous vous expliquons tout en détail dans notre article expliquant les différences entre GHG Protocol, BEGES et bilan carbone.
Pourquoi suivre les recommandations SBTi ?
Plusieurs raisons peuvent conduire les entreprises à s’engager avec l’initiative Science Based Target. Chez WeCount nous en comptons 6 :
S'aligner aux standards scientifiques : en rejoignant la SBTi, une entreprise montre son engagement à suivre des objectifs établis selon les recommandations des scientifiques pour le climat. Les cibles fixées sont évaluées par des experts, ce qui renforce leur fiabilité et leur acceptation au niveau global.
Renforcer sa compétitivité : en suivant une trajectoire à 1.5 °C et en engageant leur chaîne de valeur, les entreprises s’adaptent dès à présent aux conséquences du changement climatique tel que la raréfaction des énergies fossiles.
Accéder à des financements verts : les investisseurs et acteurs financiers intègrent de plus en plus les critères climatiques dans leur évaluation. Un engagement SBTi clair et validé facilite l’accès à des financements durables, en valorisant la trajectoire bas-carbone de l’entreprise.
Affirmer sa responsabilité sociale et environnementale : les entreprises engagées avec la SBTi contribuent à des initiatives globales qui peuvent influencer les politiques et les pratiques industrielles vers plus de durabilité.
Transparence et communication : La communication transparente sur les progrès réalisés dans les objectifs SBTi renforce la confiance des parties prenantes et valorise l'engagement de l'entreprise.
Améliorer son image et sa crédibilité : L'engagement SBTi positionne l'entreprise comme un leader en matière de transition bas-carbone, ce qui peut influencer positivement sa réputation et son image de marque.
En utilisant des normes communes à ses fournisseurs et ses clients, on peut harmoniser plus facilement ses trajectoires de réduction et coordonner les plans d’action pour décarboner tout l’écosystème de l’entreprise.
Comment fixer sa trajectoire SBT ?
Voici le moment le plus concret pour vous en tant qu’entreprise ou organisation.
Déterminer votre trajectoire SBT (Science Based Targets) se fait en cinq étapes : s’engager, déterminer ses cibles, valider ses objectifs, communiquer son engagement et recalculer ses cibles.
Cette lettre atteste de sa volonté de fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre alignés sur la science.
Elle ne contient pas encore les objectifs en eux-mêmes. C’est un signal d’intention. Une manière de marquer publiquement son ambition et d’entrer dans le processus de validation scientifique.
Étape 2 : définir ses cibles
Une fois engagée, l’entreprise dispose de 24 mois pour soumettre ses objectifs à la SBTi.
Chaque cible doit s’accompagner d’une année d’atteinte clairement définie. Pour un objectif à court terme, cette année cible doit se situer entre 5 et 10 ans après la date de soumission. Pour un objectif à long terme, la limite maximale est fixée à 2050.
L’entreprise doit donc projeter sa trajectoire de réduction en précisant à quel horizon elle compte atteindre ses engagements.
Choisir son année de référence
Pour chaque cible définie, l’entreprise doit sélectionner une année de référence. C’est à partir de cette base que les réductions d’émissions seront mesurées dans le temps.
La SBTi recommande de choisir une année récente, représentative de l’activité normale de l’entreprise. Elle doit refléter le périmètre organisationnel actuel et éviter les années “atypiques”, comme celles marquées par la pandémie de COVID-19.
L’année de référence ne doit pas être antérieure à 2015. L’écart entre cette année et l’année cible ne peut pas dépasser 10 ans pour un objectif à court terme.
Lorsqu’on fixe des objectifs sur les scopes 1, 2 et 3, il est fortement conseillé de retenir la même année de référence pour l’ensemble. Cela permet de garantir la cohérence des calculs et des comparaisons dans le temps.
Si les émissions évoluent fortement par rapport à l’année de référence (écart supérieur à 5 %), l’entreprise doit mettre à jour son calcul et ajuster ses objectifs en conséquence.
Certaines situations justifient également un recalcul de l’année de référence, par exemple en cas de changement important du périmètre de l’entreprise (acquisition, cession d’activité, fusion) ou de modification méthodologique majeure.
L’objectif est de garantir que les cibles fixées restent cohérentes avec la réalité des activités et représentatives de l’impact réel de l’organisation.
Sélectionner la méthode de réduction pour chacune de ces cibles
Une fois les cibles et l’année de référence définies, il faut choisir la méthode de calcul de la réduction d’émissions.
Chaque type d’objectif (court terme, long terme, Net Zero) a ses propres règles. Ces méthodes dépendent aussi des scopes concernés.
Objectifs à court terme – scopes 1 et 2
Pour les scopes 1 et 2, la règle est claire. Vos objectifs doivent être alignés avec une trajectoire compatible 1,5 °C. Cela se traduit par une réduction annuelle d’au moins 4,2 % des émissions à partir de 2020.
Tout dépend ensuite de l’année de référence choisie. Si elle est fixée à 2020 ou avant, la baisse suit une pente régulière de 4,2 % par an.
Mais si vous prenez une année plus récente, vous devez rattraper le retard accumulé. Dans ce cas, la SBTi exige d’atteindre une réduction cumulée de 42 % sur la période 2020–2030. Cela rend la trajectoire plus abrupte et oblige à accélérer les efforts.
🧑🏫Par exemple : Une entreprise émet 10 000 tonnes de CO₂ en 2023 et souhaite valider un objectif pour 2030. Comme son année de référence est postérieure à 2020, elle doit compenser les trois années écoulées. Elle ne peut donc pas se contenter d’une baisse de 42 %. Pour rester conforme, elle doit réduire environ 55 % de ses émissions en seulement sept ans, ce qui revient à passer de 10 000 à 4 500 tonnes d’ici 2030.
Les objectifs doivent couvrir au moins 95 % des émissions combinées des scopes 1 et 2.
Deux approches sont possibles.
La première, la plus robuste, consiste à adopter une réduction absolue alignée 1,5 °C ;
La seconde, utilisée uniquement si un guide sectoriel existe, repose sur une convergence d’intensité sectorielle.
Trajectoires et les normes sectoriels actuellement disponibles ainsi que leurs échéances pour chaque secteur
Enfin, la SBTi permet d’ajouter un engagement spécifique sur les énergies renouvelables. Une entreprise peut ainsi s’engager à atteindre 80 % d’électricité renouvelable en 2025 et 100 % en 2030, ce qui vient renforcer la crédibilité de sa trajectoire.
Objectifs à court terme – scope 3
Le scope 3 regroupe toutes les émissions indirectes, liées par exemple aux achats, au transport, à l’usage des produits ou encore à leur fin de vie. Dans la majorité des cas, il représente plus de 80 % de l’empreinte carbone d’une entreprise.
La SBTi fixe une règle simple. Si le scope 3 pèse moins de 40 % du total, fixer une cible n’est pas obligatoire mais reste vivement recommandé. En revanche, dès qu’il dépasse ce seuil, il devient obligatoire de couvrir au moins 67 % des émissions de ce périmètre.
Plusieurs approches sont reconnues, sur une période de 5 à 10 ans après la soumission :
Réduction absolue : viser une réduction linéaire annuelle de 2,5 % des émissions (par rapport à l’année de référence).
Convergence sectorielle : appliquer une trajectoire spécifique définie par la SBTi selon le secteur (ex. : industrie, transport).
Réduction d’intensité physique ou économique : réduire de 7 % par an les émissions rapportées à une unité physique (produit, tonne, etc.) ou économique (chiffre d’affaires).
Engagement fournisseurs ou clients : faire en sorte qu’un certain pourcentage d’émissions soit couvert par des partenaires ayant eux-mêmes des objectifs SBTi validés, dans un délai de 5 ans.
Objectifs à long terme
Les objectifs à long terme visent l’horizon 2050 et fixent la trajectoire vers la neutralité carbone.
Ils doivent couvrir la quasi-totalité des émissions : au moins 95 % pour les scopes 1 et 2, et 90 % pour le scope 3.
Contrairement aux objectifs à court terme, la trajectoire « well-below 2 °C » n’est plus acceptée. Seule une ambition 1,5 °C est désormais retenue, ce qui impose des réductions massives et durables.
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour formaliser cette trajectoire :
Une réduction absolue : pour tous les scopes 1, 2 et 3, réduction de 90 % par rapport à l’année de référence (ou 72 % pour les trajectoires FLAG Forest, Land and Agriculture.)
Convergence sectorielle : également pour tous les scopes, l’ambition dépend des trajectoires sectorielles spécifiques ?
Réductions d’intensité (physique ou économique) : uniquement le scope 3, Réduction globale de 97 % de l’intensité physique et/ou économique, sur les émissions couvertes.
Electricité renouvelable : uniquement le scope 2, Objectif de 100 % d’électricité renouvelable d’ici 2030, avec maintien au-delà.
En revanche, certaines approches admises à court terme ne sont pas recevables ici : les objectifs fondés sur l’engagement de fournisseurs ou clients ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des cibles long terme.
Objectifs Net Zero
Atteindre le Net Zero ne consiste pas à compenser ses émissions, mais à les réduire de manière drastique, puis à neutraliser ce qu’il reste une fois que tous les leviers d’action ont été déployés.
Cette approche repose sur un cadre scientifique clair, tel que défini par la SBTi à travers son Net Zero Standard.
Concrètement, un objectif Net Zero repose sur :
une réduction minimale de 90 % des émissions totales (au moins 95 % pour les scopes 1 et 2, 90 % pour le scope 3) à horizon 2050,
puis une neutralisation des émissions résiduelles incompressibles, via des projets de séquestration carbone permanents et certifiés (par exemple la reforestation ou l’agroforesterie).
En parallèle, les entreprises sont encouragées à contribuer volontairement à l’effort climatique global grâce à des actions hors de leur chaîne de valeur, appelées Beyond Value Chain Mitigation (BVCM). Ces actions peuvent prendre la forme de projets d’évitement (comme le soutien à des énergies renouvelables remplaçant des sources fossiles) ou de séquestration additionnelle (comme la restauration de mangroves ou de tourbières).
Pour garantir leur intégrité, ces projets doivent être additionnels, traçables et durables. Des cadres comme l’ICROA posent des règles strictes de transparence, de qualité et de suivi des crédits carbone. En parallèle, plusieurs organismes indépendants comme Verra/VCS ou Gold Standard assurent que chaque tonne de CO₂ évitée ou absorbée correspond à une action réelle et mesurable.
Étape 3 : Validation des objectifs
Pour formaliser son engagement, l’entreprise doit soumettre son dossier à la SBTi. Cette étape déclenche un processus de validation rigoureux.
Un examinateur principal analyse les cibles proposées, puis un second expert rend un avis indépendant. Ce double regard garantit la solidité scientifique et la conformité aux critères méthodologiques.
Les petites et moyennes entreprises peuvent bénéficier d’une procédure simplifiée. Si elles remplissent certains critères, notamment des émissions annuelles inférieures à 10 000 tCO₂e sur les scopes 1 et 2, et si elles ne relèvent pas de secteurs soumis à exigences spécifiques, elles peuvent utiliser un formulaire dédié : le SME Science-Based Target Setting Form.
Pas besoin de lettre d’engagement, validation plus rapide, tarif réduit, et objectifs standardisés. C’est un levier concret pour les PME qui souhaitent structurer leur stratégie climat, sans ressources excessives ni expertise technique avancée.
Certaines entreprises, notamment dans l’agriculture, la forêt ou l’alimentation, sont concernées par les émissions liées à l’usage des sols : les émissions FLAG (Forest, Land and Agriculture).
Dans ces cas, des règles spécifiques s’appliquent. La SBTi a publié des critères dédiés pour intégrer les émissions liées à la déforestation, à l’élevage ou à la conversion des terres. Les entreprises concernées ne peuvent pas passer par le formulaire PME et doivent soumettre un dossier classique avec modélisation complète.
Étape 4 : Communiquer son engagement
Lorsque la validation est obtenue, l’entreprise s’engage à communiquer publiquement sur ses cibles. Cette transparence fait partie intégrante de la démarche. Elle permet de crédibiliser l’engagement et d’embarquer ses parties prenantes dans la transition.
La SBTi met à disposition un tableau de bord public (Target Dashboard), dans lequel les entreprises ayant des objectifs validés ou des engagements sont référencées. Dès l’officialisation, votre nom apparaît ainsi dans cette base : un atout pour la visibilité et la reconnaissance de votre trajectoire.
La SBTi fournit des ressources pour accompagner cette communication. Elle recommande de partager non seulement les objectifs, mais aussi les avancées régulières.
Même en dehors de l’initiative, il reste pertinent de parler de sa trajectoire climat. Que vous suiviez ou non la méthode SBTi, communiquer sur votre plan de décarbonation est un puissant levier d’engagement interne et externe.
Étape 5 : Piloter ses cibles SBTi
L’engagement SBTi ne s’arrête pas à la validation. Les entreprises doivent mettre à jour leurs cibles tous les cinq ans, afin de tenir compte des évolutions de leur activité, de leur périmètre ou du contexte scientifique.
Le suivi des progrès repose sur cinq principes clés : pertinence, exhaustivité, cohérence, transparence et précision.
Il s’inscrit également dans un cadre plus large de conformité réglementaire, notamment en matière de comptabilité carbone.
La SBTi suffit-elle pour structurer sa stratégie climat ?
La SBTi fournit un cadre de référence précieux pour définir des objectifs de réduction alignés avec la science. Mais elle ne constitue pas, à elle seule, une stratégie climat complète.
Elle fixe une trajectoire, sans détailler les moyens concrets pour l’atteindre. En particulier, elle ne remplace ni le bilan carbone, ni l’élaboration d’un plan d’action chiffré, ni le pilotage opérationnel dans le temps.
C’est là qu’intervient la méthode ACT, développée par l’ADEME et le CDP. Conçue pour évaluer la crédibilité des plans de transition, elle monte aujourd’hui en puissance à mesure que les entreprises cherchent à passer de la cible à l’action. Comme le souligne Arnaud Marec, directeur d’ACT Solutions (ADEME) :
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Face aux premières échéances climatiques et à des objectifs encore trop peu atteints, de plus en plus d’organisations s’appuient sur ACT Pas à Pas pour construire une trajectoire robuste, cohérente et alignée avec l’Accord de Paris.
Chez WeCount, nous sommes référencés sur cette méthode. Notre accompagnement permet aux PME et ETI de structurer leur stratégie climat autour de trois piliers complémentaires :
Mesurer leur empreinte carbone (GHG Protocol, Bilan Carbone®),
Construire un plan d’action aligné et quantifié avec ACT Pas à Pas,
Piloter la mise en œuvre dans la durée grâce à notre plateforme carbone.
La SBTi (Science Based Targets initiative) a traversé une zone de turbulences en 2024, suite à sa volonté d’autoriser l’utilisation de crédits carbone pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions, notamment sur le Scope 3.
Cette annonce, jugée contraire aux recommandations scientifiques, a suscité de vives critiques dans le monde climat. Accusée d’ouvrir la porte à une stratégie de compensation trop permissive, la SBTi a vu son PDG démissionner en 2024 et l’un de ses principaux financeurs, le Bezos Earth Fund, se retirer.
Depuis, l’initiative tente de regagner en crédibilité.
En mars 2025, elle lance une consultation publique autour d’une nouvelle version plus stricte de sa norme "net zero", qui clarifie la distinction entre réduction et contribution carbone, et limite le recours aux compensations hors de la chaîne de valeur directe. Une volonté affichée de resserrer les exigences, notamment sur les Scopes 1, 2 et 3, en phase avec les attentes des acteurs engagés.
Chez WeCount, nous partageons cette lecture plus rigoureuse. La compensation ne doit pas être le premier levier d’action.
D’abord, parce que l’échelle du problème est immense : les émissions mondiales de CO₂ ont atteint 40,9 gigatonnes en 2023 (source : Global Carbon Project). Selon le GIEC, même avec un recours massif aux techniques de séquestration du CO₂ (reforestation, bioénergie avec capture, capture directe de l’air, etc.), leur potentiel ne dépasserait pas 15 gigatonnes, soit bien en dessous du volume d’émissions qu’il reste à réduire pour atteindre la neutralité carbone.
Pour finir sur l’approche SBTI
L’approche SBTi est un excellent outil pour définir votre trajectoire et communiquer auprès de vos parties prenantes. Fixer des cibles SBT vous assure de suivre des objectifs de décarbonation compatibles avec les enjeux climatiques.
Ensuite, l’essentiel est de structurer votre stratégie climat et d’établir un plan d’action qui vous permettra d’atteindre vos objectifs de réduction d’émissions de GES.
Pour renforcer votre stratégie de décarbonation, il faut évaluer et optimiser vos actions. Pour cela, vous pouvez appuyer sur la méthode ACT Pas–à-Pas de l’ADEME ou sur des outils de comptabilité carbone qui vous aideront au reporting.
En combinant les méthodes et les initiatives (bilan GES, la SBTi, programme ACT...), on s’assure la mise en place d’une stratégie efficace.
Chez WeCount, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de leur engagement SBTi : de la préparation des données à la validation officielle, puis dans la mise en œuvre du plan d’action et le suivi continu.Notre plateforme et nos programmes collectifs sont conçus pour vous aider à transformer vos cibles en actions mesurables.
Plus de 700 organisations nous font déjà confiance pour mesurer, planifier et piloter leur trajectoire climat. Contactez-nous pour en savoir plus sur notre accompagnement et notre plateforme de comptabilité carbone.
Les questions courantes
Qu'est-ce que la certification SBTi ?
La certification SBTi valide les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise, en s'assurant qu’ils sont alignés sur l'Accord de Paris.
Qu'est-ce que le référentiel SBTi ?
Le référentiel SBTi regroupe les critères, méthodes et outils que les entreprises doivent suivre pour fixer des objectifs de réduction compatibles avec un scénario de réchauffement à 1,5 °C ou "well-below 2 °C".
Quelle est la différence entre zéro net et SBTi ?
Le "zéro net" est une participation à la neutralité carbone globale. La SBTi propose un cadre pour y parvenir, en imposant des réductions réelles d’émissions avant toute compensation, selon des étapes scientifiquement définies.
SBTi permet de valider des cibles. ACT vient déterminer si l’ensemble du plan de transition, les investissements prévus, les actions sur la chaîne de valeur, etc. sont alignés et crédibles.
Arnaud Marec
Directeur Général ADEME ACT Solutions
Vous souhaitez accélérer la transition climat et esg de votre entreprise ?
Une évolution attendue et nécessaire. Car les activités liées à la santé représentent 8 % des émissions nationales, soit 49 millions de tonnes de CO₂e par an (source : The Shift Project, 2025). Premier poste d’émissions : les médicaments, qui à eux seuls pèsent 29 % du total, devant les dispositifs médicaux (21 %).
Agir sur le médicament, c’est donc agir au bon endroit.
Chez WeCount, nous accompagnons déjà les acteurs du secteur dans la mise en œuvre concrète de cette méthodologie. Voici les éléments clés à connaître pour s’en emparer efficacement.
À retenir
La méthodologie publiée par la DGE (février 2025) fournit un cadre public, simple et robuste pour évaluer l’empreinte carbone d’un médicament donné, avec comme résultat une valeur en kg de CO₂e.
Dans les appels d’offres des acheteurs de médicaments (hospitaliers, pharmacies de ville…) le critère carbone progresse : la méthodologie de la DGE crée une base commune entre industriels et acheteurs.
Les critères liés à l’empreinte carbone doivent peser a minima 10% dans la pondération des appels d’offres, publics comme privés, d'après les recommandations du secteur.
Dans de nombreux cas, le principe actif (PA) concentre la plus grande part des émissions du médicament : obtenir les données fournisseurs est la clé pour réduire l’incertitude et cibler les leviers.
L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) est une méthode rigoureuse, encadrée par les normes ISO 14040 et 14044, qui permet de mesurer les impacts environnementaux d’un produit tout au long de sa vie.
Dans le cas de l’ACV carbone, l’analyse se concentre uniquement sur un indicateur : le changement climatique, exprimé en kg de CO₂e (selon la norme ISO 14067).
L'objectif est de comprendre l'impact du produit sur le changement climatique, afin d'identifier les étapes de son cycle de vie où des améliorations peuvent être apportées.
Et appliquée aux médicaments ?
La méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments fournie par la DGE repose entièrement sur cette approche.
Elle définit comment réaliser une ACV carbone spécifique au médicament, avec des règles précises pour chaque étape et des facteurs d’émission cohérents. Le lien entre les deux est donc direct : la DGE propose une traduction opérationnelle de l’ACV carbone adaptée au contexte pharmaceutique français.
Un médicament est composé d’un ou plusieurs principes actifs (PA) formulés avec des excipients. Il est ensuite façonné sous une certaine forme pharmaceutique (=forme galénique, exemples : comprimé/gélule/crème) puis conditionné (=emballé). Concrètement, une ACV carbone appliquée à un médicament s’intéresse à toutes les étapes de sa vie :
Production des matières premières, et en particulier le principe actif, souvent le plus gros poste d’émissions ;
Distribution (transport vers les établissements de santé ou pharmacies) ;
Utilisation (avec parfois des émissions associées selon le type d’administration) ;
Etapes du cycle de vie
Exemple type de répartition d’empreinte carbone d’un médicament
Postes d'émissions
Part estimée
Principe actif (fabrication + transport)
65 %
Fabrication du médicament
15 %
Excipients et conditionnement
8 %
Transport & distribution
7 %
Utilisation
2 %
Fin de vie
3 %
Ces ordres de grandeur varient fortement selon le type de médicament, sa formulation ou son circuit de distribution. C’est tout l’intérêt d’une ACV carbone : adapter les données à chaque produit, en s’appuyant au maximum sur des données objectives, traçables et documentées.
Pourquoi la méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments devient incontournable
Depuis février 2025, la méthodologie DGE s’impose progressivement comme référentiel commun pour l’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments dans les marchés publics. Elle permet de comparer deux alternatives produits en intégrant la variable carbone comme critère d’achat.
🎙️ Charles Flahault, Chargé de mission Décarbonation des Industries de Santé à la DGE, le résumait ainsi lors d’un récent webinaire sur l’éco-conception des soins :
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Cette méthodologie a trois vertus clés :
Simplicité : elle est conçue pour être utilisable.
Robustesse : elle repose sur des bases de données reconnues (Base Empreinte®, Ecoinvent, Exiobase…).
Standardisation : elle harmonise les pratiques entre industriels, acheteurs, décideurs.
Elle est aussi un outil transversal, utile pour différents acteurs :
Les décideurs publics, pour disposer de données quantifiées et orienter les politiques de santé durable.
Les industriels, pour mettre en œuvre des actions de décarbonation de leur outil industriel et de leur chaîne d’approvisionnement, pouvoir identifier les classes médicamenteuses, technologies ou formes galéniques les plus carbonées.
Les acheteurs, pour intégrer la dimension carbone dans leurs critères et réaliser des achats durables.
Les professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers…), pour mieux orienter les travaux de mise en place d’éco-soins et s’engager dans des prescriptions éco-responsables.
Ce qu’une ACV carbone permet concrètement
Mener une ACV carbone présente des bénéfices concrets :
Identifier vos principaux postes d’émissions produits, pour mieux cibler vos actions de réduction.
Structurer une démarche d’éco-conception, en travaillant sur la formulation, les emballages, la logistique ou la durée de conservation.
Répondre aux attentes croissantes des établissements de santé, qui exigent des données précises et traçables.
Favoriser les coopérations avec vos fournisseurs, notamment sur les données du principe actif.
Quelles sont les étapes clés d’une ACV carbone ?
1. Définir le périmètre de l’étude
Tout part de la définition de l’unité fonctionnelle : est-ce une boîte ? Un traitement sur une période donnée ? L’unité fonctionnelle nous renseigne sur la fonction du produit, c'est-à-dire ce qu’il est censé accomplir pour l’utilisateur (ex. : une dose de médicament pour un traitement spécifique).
Il est également important de préciser le périmètre géographique de distribution (France uniquement ?) ainsi que les sites de production et de formulation du médicament concernés, c'est-à-dire les usines où les principes actifs sont transformés en produit final (comprimés, gélules, etc.), ainsi que celles où le médicament est conditionné et préparé pour la distribution.
2. Collecter les données
C’est l’étape la plus sensible. La qualité de l’ACV dépend directement de la qualité des données collectées. Plus les données sont précises et spécifiques au médicament, plus les résultats seront exploitables.
Voici quelques exemples de données à collecter :
Principe actif : empreinte carbone, pays de fabrication, proportion de chaque principe actif dans le médicament (si plusieurs PA pour un médicament donné).
Énergies et procédés : scopes 1, 2 des sites de formulation du médicament, et idéalement scope 3.
Matières et packagings : nature des conditionnements et région de fabrication.
Logistique : modes de transport (routier, maritime, aérien), réfrigération ou non du transport.
3. Réaliser le calcul dans la matrice DGE
Les données sont ensuite saisies dans la matrice Excel fournie par la DGE, qui guide le calcul de l’empreinte carbone poste par poste. La méthodologie repose sur une hiérarchisation claire des sources :
💡Bon à savoir : Le guide de la DGE recommande d’utiliser en priorité des données spécifiques (internes ou fournisseurs). Si celles-ci sont inaccessibles, il est possible de s’appuyer sur des bases environnementales reconnues (Base Empreinte®, Ecoinvent, Exiobase). La méthodologie prévoit des majorations en pourcentage pour certains postes lorsque les données d’activité spécifiques sont manquantes (par exemple, une majoration de 5 % pour le transport amont des matières premières et consommables dans l’empreinte carbone du principe actif).
Un conseil supplémentaire est de commencer par une ou quelques références pour vos ACV, afin de vous concentrer sur les plus stratégiques pour vous ou vos clients. Cela permet de ne pas s’éparpiller sur plusieurs ACV en parallèle. Il est aussi important de bien cadrer dès le départ pour choisir des références dont les données, notamment celles des principes actifs, sont disponibles et accessibles.
Toutes les hypothèses, incertitudes et limites doivent être consignées dans les onglets dédiés de la matrice. Ce travail de transparence est essentiel pour assurer la robustesse des résultats et leur lecture par les acheteurs de médicaments.
4. Interpréter les résultats et agir
Une fois les résultats obtenus, l’ACV carbone permet d’identifier les postes les plus émissifs et les leviers prioritaires de réduction. L’enjeu : transformer les constats en plan d’action, au sein des services concernés (production, achats, R&D…).
Voici quelques leviers d’action fréquemment identifiés :
Principe actif (PA) : c’est souvent le premier poste d’émission. Travailler sur l’écoconception du procédé de synthèse (ex : remplacement de solvants, réduction des rendements matière, biocatalyse) permet de réduire significativement l’empreinte. Une autre approche consiste à relocaliser la production en Europe ou en France, ce qui peut réduire l'impact environnemental, notamment en limitant les émissions liées à l'énergie nécessaire à la fabrication du PA et/ou du médicament.
Excipients et formes galéniques : certains excipients sont très impactants (par ex. la gélatine ou le lactose selon leur origine). Le choix de la forme (comprimé, injectable, sirop…) influence aussi le poids global.
Packaging : les sur-emballages inutiles ou non recyclables sont des cibles faciles. L’éco-conception (choix des matériaux, formats, recyclabilité) est un levier accessible.
Logistique : optimiser les distances de transport, les modes (favoriser le maritime ou le rail), regrouper les flux ou travailler sur la densité logistique sont des pistes concrètes.
Durée de vie et stabilité : allonger la durée de conservation permet de limiter les pertes, les invendus et la destruction de lots.
Comment WeCount vous accompagne
Chez WeCount, nous accompagnons aussi bien des entreprises françaises que des filiales de grands groupes mondiaux dans la réalisation de leurs ACV carbone médicaments, en adoptant une approche rigoureuse, conforme à la méthodologie DGE et parfaitement adaptée à vos équipes.
Notre accompagnement comprend :
Un cadrage précis : définition du périmètre et des objectifs.
L’organisation de la collecte de données auprès de vos sites et fournisseurs.
La modélisation carbone complète dans la matrice DGE.
Une restitution claire : rapport, pistes d’action, axes de réduction, etc.
Questions fréquentes
La méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments fournie par la DGE est-elle obligatoire ? Non, mais elle est très recommandée. Elle constitue le référentiel public en France pour évaluer l’empreinte carbone des médicaments.
Peut-on comparer deux médicaments entre eux ? Oui, l’intérêt de la méthodologie est justement de pouvoir comparer deux médicaments équivalents et de savoir lequel des deux, toutes choses étant égales par ailleurs, est le plus consommateur en carbone.
Quelles sont les données les plus critiques ? Le principe actif reste généralement le plus émissif. Il faut donc concentrer les efforts sur les données fournisseurs précises à ce niveau.
En conclusion
La publication de la méthodologie DGE marque un tournant opérationnel pour la filière santé. En structurant les pratiques, elle offre un langage commun pour évaluer et réduire l’empreinte carbone des médicaments.
Elle pose aussi les bases d’un futur standard européen, et d’une traçabilité environnementale renforcée, qui pourrait s’étendre à d’autres produits de santé, tels que les dispositifs médicaux, notamment avec des outils récents comme l'Index DM (dispositifs médicaux) Durable, qui permet de comparer les dispositifs médicaux sur plusieurs critères, dont l'empreinte carbone, facilitant ainsi la décision d’achat entre deux DM de même nature.
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