Lila Fillion

Consultante Stratégie Climat

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Bilan Carbone

Les ressources crées par Lila Fillion

Comprendre son périmètre, et savoir le mesurer est devenu incontournable, autant pour répondre aux obligations réglementaires que pour bâtir une stratégie climat qui a du sens. Dans cet article, découvrez tous nos conseils pour comprendre le scope 3 et faciliter le calcul de vos émissions !

A retenir

  • Selon le Carbon Disclosure Project (CDP), les émissions de scope 3 représentent en moyenne 75 % des émissions totales d’une entreprise.

  • Depuis 2023, les entreprises soumises au bilan réglementaire BEGES doivent intégrer les émissions du scope 3, ainsi qu’un plan de réduction des émissions.

  • La collecte des données du scope 3 est la plus complexe, car dépendante des acteurs de la chaîne de valeur.

  • Notre conseil : s’équiper d’un logiciel de comptabilité carbone pour faciliter la collecte et le suivi des données.

De quoi parle-t-on quand on parle de scopes 1, 2 et 3 ?

Scopes et GHG Protocol : définition

Le terme “scope” nous vient du GHG Protocol, une méthode mise au point par le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, hydrofluorocarbures…).

Cette méthode classifie les émissions de GES en 3 catégories, prenant ainsi en compte l'entièreté des émissions d’une structure, sur toute sa chaîne de valeur : 

  • Le scope 1 englobe toutes les émissions directes de la structure (combustion de carburant pour alimenter une chaudière ou un véhicule, ou globalement pour produire de la chaleur, du froid ou de la vapeur sur site) ;

  • Le scope 2 comprend les émissions indirectes liées à l'énergie (provenant de l’électricité consommée, ou bien de chaleur, de froid ou de vapeur produits ailleurs et achetés par l’entreprise) ;

  • Le scope 3 répertorie toutes les autres émissions indirectes résultant des activités de l'entreprise, mais provenant de sources qui ne sont pas détenues ni contrôlées par l'entreprise elle-même (extraction et acheminement des matières premières, déplacements domicile-travail des salariés, gestion des déchets générés par l’activité, cycle de vie des produits vendus…).

Répartition des émissions Scopes 1 2 3

Le GHG Protocol étant devenu un standard international, la classification en scopes 1, 2 et 3 s’est propagée aux autres méthodes de mesure des émissions de GES, comme par exemple la méthode Bilan Carbone® et le BEGES réglementaire, largement utilisés en France. Le concept de “scope” est donc couramment utilisé aujourd’hui pour expliquer les émissions de CO2.

En effet, à la fois le Bilan Carbone® et le BEGES (dans sa version 5 basée sur la norme ISO/TR 14069), prennent en compte les 3 scopes dans leur entièreté (cf. tableau ci-après).

A noter : en France, on opte plutôt pour une classification des émissions en 6 catégories, la première correspondant au scope 1, la deuxième au scope 2 et les quatre dernières au scope 3. C’est une manière de décomposer le scope 3, afin d'être sûr de n’oublier aucune émission.

Tableau comparatif entre les catégories et postes fixés entre le référentiel national, le bilan carbone® et le ghg protocol (Source : Méthode pour la réalisation des bilans d’émissions de gaz à effet de serre, ecologie.gouv.fr, 2022)

Chez WeCount, toutes les solutions que nous déployons ont pour objectifs de vous simplifier la vie. Ainsi, notre plateforme de comptabilité carbone sépare les émissions en 3 catégories, plus simples à appréhender : 

  • Le scope 1/2 cœur : il désigne les émissions directes et indirectes liées à l’énergie consommée par l’entreprise ;

  • Le scope 3, dans lequel nous distinguons : 
    • Les émissions "amonts" (ex : achats, transport fournisseurs) ;
    • Les émissions "avales" (ex : déplacement des clients, usage des produits, fin de vie…).

Catégorisation du bilan carbone sur la plateforme WeCount

Pourquoi le scope 3 est-il si important ?

Il est responsable de la majorité des émissions d’une entreprise

Le scope 3 est responsable de la majorité des émissions d’une entreprise.

D’après le CDP, il contribue en moyenne à 75 % des émissions totales. Cette proportion varie fortement selon les secteurs : dans les services financiers, par exemple, le scope 3 peut représenter près de 100 % du total.

Autrement dit, réaliser un bilan carbone sans prendre en compte le scope 3 revient à laisser de côté l’essentiel des émissions. Étant donné qu’il constitue la plus grande part pour la plupart des organisations, le scope 3 est aussi considéré comme une source majeure de risque financier lié au climat. C’est pourquoi sa divulgation est jugée essentielle pour permettre aux investisseurs d’évaluer l’exposition globale d’une entreprise aux risques climatiques.

L’obligation réglementaire avec le BEGES

Cette importance de prendre en compte le scope 3, la France l’a bien saisie, en l’imposant dans le cadre du bilan carbone obligatoire, appelé bilan GES ou BEGES.

En effet, depuis 2023 et la mise en application du décret du 1er juillet 2022, le bilan GES réglementaire doit maintenant quantifier toutes les émissions significatives du scope 3, là où avant il se limitait uniquement aux scopes 1 et 2.

Les structures concernées doivent publier un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre tous les 4 ans pour les entreprises et tous les 3 ans pour les structures publiques.

Pour rappel, sont concernées par cette obligation : 

  • Les entreprises privées de plus de 500 salariés (250 pour les départements d'outre-mer) ;
  • Les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants et les établissements publics de plus de 250 agents.

💡Bon à savoir : le décret du 1er juillet 2022 va encore plus loin. Il rend également obligatoire la mise en place d'un plan de transition (ou plan de réduction des émissions de GES). Ce dernier doit préciser les actions mises en place ainsi que les résultats obtenus depuis le bilan précédent. Doivent également être listés les objectifs pour les années à venir, ainsi que les actions prévues pour y parvenir.



Chez WeCount, notre
programme Bilan Carbone vous accompagne sur 4 mois pour réaliser votre bilan carbone, définir votre plan d’action et former votre équipe à porter la transition bas-carbone de votre entreprise. Ce programme collectif regroupe 12 entreprises de votre secteur (BTP, santé, textile, etc.) pour vous permettre de travailler en synergie, tout en prenant en compte les enjeux spécifiques à votre chaîne de valeur. L’objectif est de vous donner les clés pour structurer et engager votre transition bas-carbone sur le long terme.

Envie d’en savoir plus ? Contactez-nous

Comment sont calculées les émissions du scope 3 ?

Les 5 étapes du bilan carbone

Avant d’entrer dans le détail du calcul des émissions, il est important de comprendre les grandes étapes lors de la réalisation d’une empreinte carbone, et la logique qu’il y a derrière.

Quelle que soit la méthode utilisée (GHG Protocol, Bilan Carbone® de l’ABC ou BEGES réglementaire), la réalisation d’un bilan carbone suit une logique commune. Les étapes peuvent légèrement varier selon les référentiels, mais reposent globalement sur le même enchaînement.

Ainsi, dans l’ordre :

  1. On commence par cadrer la démarche :

     
    • Le contexte : s'agit-il d’un premier bilan ou y en a-t-il eu d’autres dans le passé ? Quelles sont les attentes et les ressources à notre disposition ? Ce bilan s’inscrit-il dans une volonté de décarboner l’activité de l’entreprise ?

    • La gouvernance : qui est chargé de piloter le projet en interne ? Qui réalisera le calcul de l’empreinte carbone ? Quel est le processus de validation ? Y a-t-il des compétences en interne sur ce sujet ? À ce stade, il est également essentiel de définir si l’entreprise se fait accompagner par un prestataire externe (cabinet spécialisé, fédération, consultant) et si elle s’appuie sur un logiciel de comptabilité carbone pour fiabiliser la collecte et l’analyse des données.

    • La méthode : choisir le cadre de référence (GHG Protocol, Bilan Carbone® de l’ABC, ou BEGES dans le cas d’une obligation réglementaire) garantit la comparabilité et la crédibilité du bilan.

  2. Puis, on définit les périmètres de l’étude :

     
    • Le périmètre organisationnel : comment définir les frontières de l'étude pour une comptabilisation complète (établissements, équipements et installations à considérer) ?

    • Le périmètre temporel : sur quelle période comptabiliser les émissions ? La période classique est l'année civile (du 1er janvier au 31 décembre), mais certaines entreprises choisissent également de se baser sur leur année comptable (qui peut être différente selon leur cycle financier).

    • Le périmètre opérationnel : quelles sont les sources d'émissions à inclure dans le périmètre opérationnel (cartographie des émissions et répartition selon les différents scopes) ?

  3. Ensuite, on mobilise les différentes parties prenantes, à savoir :

     
    • L’équipe projet ;

    • La direction ;

    • Les collaborateurs ;

    • Les acteurs en amont de la chaîne de valeur (fournisseurs, partenaires) ;

    • Les acteurs en aval de la chaîne de valeur (distributeurs, clients) ;

    • Toutes les autres parties prenantes (financeurs, partenaires stratégiques, fédérations professionnelles…).

  4. Puis, c’est le moment de comptabiliser les émissions de GES de l’entreprise : 


    • Collecte des données ;

    • Sélection des facteurs d’émission ;

    • Estimation des incertitudes ;

    • Profil d’émission de l’entreprise.

  5. Enfin, certaines méthodes (BEGES, Bilan Carbone®) vont plus loin et intègrent un plan de transition comprenant des actions à mettre en place pour réduire ces émissions :
     

    • Définition des objectifs et de la trajectoire souhaitée ;

    • Construction du plan d’action ;

    • Définition du suivi des actions et du pilotage du plan sur le long terme.

💡 A noter : le calcul des émissions n’arrive qu’en quatrième étape, après une série d’actions qui consistent à bien cadrer la démarche et à faciliter la collecte des données. Respecter l’ordre de ces étapes est déterminant pour le bon déroulement du bilan. C’est ainsi que l’on peut obtenir des résultats cohérents et représentatifs des émissions de l’entreprise.

Zoom sur la méthode de calcul

Une fois les trois premières étapes réalisées, on obtient une cartographie des émissions de l'entreprise, pour chacun des scopes.

La règle de calcul consiste alors, pour chaque type d’émission, à multiplier la donnée d’activité par le facteur d’émission associé. Explications :

  • Une donnée d’activité correspond à un flux physique de l’entreprise. Par exemple, un nombre de kilomètres parcourus, un volume de matière achetée, la quantité d’électricité consommée dans l’année... ;

  • Le facteur d’émission représente la quantité de gaz à effet de serre (exprimé en équivalent CO2) émis pour une unité de cette donnée d’activité. Par exemple, 1 litre d’essence consommé correspond à 2,8 kg de CO2e émis dans l’atmosphère.

💡 Lorsqu’il n’existe pas de donnée d’activité réelle, il y a toujours des solutions pour avancer dans le calcul. On peut alors recourir à des données alternatives

  • Extrapolées : extrapolation à partir d'autres données physiques, statistiques ou approchées (ex : kWh d’électricité consommés, basés sur les 6 premiers mois de l’année seulement) ;

  • Statistiques : hypothèses établies à partir de moyennes sectorielles, nationales, ou basées sur d’autres structures comparables (ex : moyenne française d'électricité consommée par les entreprises tertiaires) ;

  • Approchées : données non représentatives de la situation de la structure, mais qui peuvent être utilisées en ultime recours si aucun autre type de donnée n’est disponible (ex : consommations d’électricité d’une entreprise du même secteur, non corrigée).

L’essentiel est de ne pas bloquer la démarche : il vaut mieux disposer d’une estimation cohérente que de laisser un poste vide ! Lors de la phase de collecte, nous recommandons donc à nos clients de prioriser les données essentielles et de rassembler le maximum d’informations disponibles, tout en gardant en tête que des hypothèses viendront compléter les éventuelles données manquantes.

Pour mener à bien ce calcul, il est à la fois nécessaire de : 

  • Répertorier les différents flux physiques générés par l’entreprise (travail réalisé à l’étape 2) ;

  • Connaître les facteurs d’émission pour chaque donnée d’activité (disponibles sur la Base Empreinte® de l’ADEME et certaines bases spécifiques par secteurs) ;

  • Et collecter toutes les données nécessaires au calcul, comme par exemple les factures indiquant les quantités de matières premières achetées sur l’année, ou encore les notes de frais des salariés, précisant le nombre de kilomètres parcourus lors des déplacements professionnels, etc. (Pour le scope 3, c’est généralement au niveau de cette collecte de données que l’on rencontre la plus grande difficulté).

📝 Exemple : Prenons l’exemple d’un hôtel qui souhaite évaluer ses émissions de GES associées au scope 3. Parmi les actions à réaliser, il y aura alors : 

  • Recenser tous les achats alimentaires de l’établissement (volumes, provenance, type de produits) ;

  • Comptabiliser l’empreinte carbone liée aux produits d’entretien et consommables (savon, shampooing, linge, papier) ;

  • Évaluer le transport des marchandises (fournitures, linge, produits alimentaires) jusqu’à l’hôtel ;

  • Mener une enquête pour quantifier les déplacements domicile-travail des employés ;

  • Estimer l’impact des voyages des clients pour se rendre dans l’établissement ;

  • Faire une enquête auprès des sous traitants (blanchisserie, maintenance, sécurité) pour évaluer leurs émissions ;

  • Évaluer la fin de vie des équipements remplacés (mobilier, literie, électroménager), etc.

Attention : il ne faut pas oublier ensuite de calculer l’incertitude associée aux résultats, c’est-à-dire la marge d’erreur avec laquelle on affirme tel ou tel chiffre. Les incertitudes peuvent être associées aux données d'entrée (d’autant plus lorsqu’il s’agit de données statistiques ou approchées), mais aussi aux facteurs d'émissions. L’objectif final de ce calcul est ensuite d’augmenter chaque année la fiabilité des données, afin de réduire ces fameuses incertitudes.

Une collecte de données pas toujours évidente

Ce n’est pas pour rien que le scope 3 a longtemps été le grand oublié du BEGES réglementaire : il est de loin le plus complexe à évaluer.

Quantifier les émissions du scope 3 nécessite de récolter des données auprès de tous les acteurs de la chaîne de valeur (investisseurs, fournisseurs, distributeurs, clients, partenaires divers et variés…). C’est un processus chronophage et fastidieux, qui dépend du bon vouloir des différentes parties prenantes.

Et même lorsque ces dernières sont volontaires, il y a souvent des lacunes ou des incohérences dans les données collectées, ainsi que des erreurs (oublis, données comptées double), ou encore des informations obsolètes.

Bref, nous savons que c’est une étape particulièrement complexe qui peut s’avérer décourageante, en particulier pour les entreprises qui réalisent leur premier bilan carbone. Mais n’ayez crainte, car nous avons préparé une compilation de nos meilleurs conseils pour mener à bien cette collecte.

Nos conseils pour évaluer correctement le scope 3

Vous rencontrez des difficultés dans la prise en compte du scope 3 ? Ayant accompagné plus de 500 clients dans leur démarche d'empreinte carbone, nous pouvons vous dire que vous n’êtes pas les seuls ! En effet, c’est probablement la partie la plus complexe d’un bilan carbone…

Voici nos meilleurs conseils pour vous aider à gérer cette étape compliquée : 

  • Centralisez la collecte des données au sein d’une seule et même équipe, afin d'éviter les erreurs et les redondances ;

  • Commencez par les données prioritaires, à savoir les sources les plus importantes d'émissions, et augmentez le périmètre un peu plus chaque année ;

  • En fonction de la taille et de la complexité de votre entreprise, il peut être judicieux d'utiliser une matrice de collecte des données qui définit précisément les données à récolter. Appuyez-vous sur les sources d’émissions identifiées, ainsi que le périmètre opérationnel défini précédemment. Un bon début est de démarrer par les données déjà en votre possession et facilement exploitables ;

  • Travaillez main dans la main avec vos parties prenantes, dont vous dépendez pour fournir une grande partie des données ;

  • Enregistrez les données dans un même dossier et conservez toutes les informations utiles (source, documents associés, incertitude liée à la donnée…) ;

  • Utilisez un outil qui vous permette de suivre l’évolution de ces données d’une année sur l’autre pour gagner du temps.

C’est ce dernier point qui est, selon nous, le plus déterminant. S’équiper d’un logiciel de comptabilité carbone facilite la collecte, le suivi des données et le calcul des émissions. Mais au-delà de l’outil, le véritable enjeu est de monter en compétence et de s’approprier la démarche.

Comprendre où les données ont été collectées, comment elles ont été traitées et quelles incertitudes elles comportent rend le bilan carbone plus crédible et plus fiable. C’est aussi ce qui garantit la capacité de l’organisation à mettre à jour son empreinte année après année et à piloter durablement sa transition.

💡 L’astuce WeCount : lors d’un premier bilan carbone, l’un des grands principes à appliquer est la loi de Pareto. Dès la cartographie des flux, identifiez d'abord ce qui peut être facilement recensé à 100 %. Puis, pour le reste, identifiez les 20 % d’activités réputées les plus émissives dans votre secteur, qui produisent 80 % des volumes d’émissions et focalisez-vous sur celles-là. Même si vous ne connaissez pas encore les volumes exacts, cette approche vous aidera à prioriser et à fiabiliser rapidement vos données.

S’équiper d’un logiciel de comptabilité carbone

Explorez la plateforme WeCount dès aujourd'hui

Passer par un logiciel bilan carbone est selon nous le meilleur moyen de réaliser votre bilan le plus simplement possible, et avec le moins de prise de tête.

Car, même s’il est possible de passer par des fichiers Excel, cela reste fastidieux et peu optimisé pour le suivi des données d’une année sur l’autre.

Attention toutefois à ne pas choisir n'importe quel logiciel ! Un bon outil doit proposer tous les modules nécessaires à la comptabilité carbone : comme la cartographie des émissions, la vérification des données, l’analyse des résultats et la proposition de préconisations sous la forme d’un plan d’action. Mais ce n’est pas tout, il doit aussi proposer le suivi et la mise à jour des informations d’année en année. Sans oublier la fonction “reporting” qui permet d’éditer un rapport conforme aux obligations en vigueur.

Chez WeCount, nous sommes fiers de dire que notre plateforme est particulièrement adaptée au calcul des émissions des scope 1, 2 et 3. Elle :

  • Facilite la collecte des données (ex: intégration automatisée de données Excel, workflow de collecte et validation des données auprès des contributeurs et fournisseurs…) ;

  • Simplifie la traçabilité pour suivre la collecte des données, leur validation et les modifications sur le long-terme ;

  • S’appuie sur des méthodologies reconnues (Bilan Carbone®, GHG Protocol) et des facteurs d’émission fiables (115K facteurs d’émission parmi 15 bases de données : Base Empreinte, ecoinvent, Inies, Agribalyse, Defra, Ecobalyse, etc.) ;

  • Respecte les exigences réglementaires de reporting extra-financier (BEGES, CSRD, VSME, GHG Protocol, SBTi, CDP) ;

  • Apporte de la lisibilité avec des tableaux de bord structurés qui permettent de visualiser l’ensemble des émissions (1, 2, 3), et d’identifier les postes prioritaires pour agir ;

  • S’intègre dans une démarche plus large de construction d’une trajectoire climat pour induire une baisse des émissions (en lien avec la CSRD, la SBTi ou les plans d’action sectoriels).

En résumé, la plateforme WeCount est un outil fiable, pédagogique et robuste, qui facilite la complexité du scope 3, tout en assurant une base solide pour piloter votre stratégie climat.

Nous contacter pour une démo de la plateforme

3 exemples d’entreprises ayant quantifié leur scope 3

Pour vous aider à vous projeter et réaliser qu’avec un bon accompagnement, tout est possible, voici trois exemples concrets de clients WeCount qui se sont lancés dans une démarche de décarbonation !

Le grand groupe : J&J Innovative Medicine

Problématiques et enjeux :

  • Décliner la stratégie climat du groupe Johnson & Johnson au contexte de la filiale française Innovative Medicine.

  • Le scope 3 représentait 94 % des émissions, avec une forte incertitude sur les achats de services.

Exemples d'actions

  • De nombreuses actions entreprises depuis le premier bilan : au niveau des transports (diminution des déplacements, optimisation du fret, électrification de la flotte de véhicules), responsabilisation des achats, démarche de réduction des déchets, mise en place d’un plan de sobriété énergétique, etc.

  • Une stratégie climat pleinement intégrée à la stratégie RSE de l’entreprise, avec la formation des collaborateurs et de la direction.


Apports du bilan carbone :

  • Périmètre du scope 3 affiné, calculs fiabilisés.

  • Réalignement progressif sur la trajectoire fixée par l’Accord de Paris sur le climat.

  • Baisse de 58 % des émissions relatives entre 2019 et 2023.

💎 Leur action pépite : la sensibilisation et la formation des collaborateur.rices en interne. Fresque du climat, AXA Climate School, intervention du Shift Project… tous les moyens sont bons pour embarquer les salarié.es et développer des compétences en interne !

Lien avec WeCount : Participation au programme bilan carbone (secteur santé, 2021) “La traçabilité des données et la capacité à embarquer les collaborateurs dans la plateforme permettent un gain de temps énorme” 🖥️🎙️: Retrouvez le témoignage complet de Valentine Bourjot, Responsable RSE de J&J Innovative Medicine.

L’établissement d’enseignement supérieur : Paris School of Business

Problématiques et enjeux :

  • Un scope 3 très dominant (alimentation 32,5 %, déplacements des étudiants 23,2 %, et des visiteurs 14,1 %).

  • Des données peu fiables sur l’alimentation et le déplacement des visiteurs (faible taux de réponse au questionnaire).



Exemples d’actions :

  • Promouvoir une alimentation moins carnée et plus végétale : campagnes de sensibilisation, promotion des restaurants végétariens sur campus via une politique de prix attractifs, offre végétarienne lors des événements organisés par l’école

  • Encourager des solutions de mobilité douce pour les échanges internationaux des étudiants : création d’un challenge mobilité, compensations financières, formation des personnels accompagnants…



Apports du bilan carbone :

  • Identification des leviers de réduction majeurs : alimentation et avion (étudiants).

  • Objectif de - 20 % pour les émissions liées à l’alimentation des étudiants et des membres du personnel (soit - 277 tCO₂e par an).

💎 Leur action pépite : la règle des "cinq heures" pour les déplacements a permis de réduire l'usage de l'avion de 19 % depuis 2019. Si un trajet peut être effectué en train en moins de cinq heures, l’avion est interdit.

Lien avec WeCount : Participation au programme bilan carbone (secteur de l'enseignement supérieur, 2025). “Je m'approprie enfin les données de notre bilan carbone” 🖥️🎙️: Replay du webinaire avec le témoignage d’Alix Auffray, Responsable développement durable et RSE de Paris School of Business.

L’association culturelle : Le Festival off d’Avignon

Problématiques et enjeux :

  • Fort impact des mobilités publiques et professionnels.

  • Enjeu de gestion des déchets.

  • Besoin d’intégrer la transition bas-carbone dans la filière spectacle vivant.



Exemples d’actions :

  • Favoriser le transport des décors de théâtre par frêt ferroviaire.

  • Politique de réduction des déchets : réduire les impressions, utiliser davantage des supports recyclés…
    ccompagner les théâtres dans la transition LED.
  • Acheter du matériel informatique reconditionné.


Apports du bilan carbone :

  • Quantification des postes d’émission les plus importants du festival.
  • Identification de pistes concrètes de réduction de ces émissions.
  • Mise en place d’une gouvernance climat structurée (groupe de travail et poste dédié RSE depuis 2023, actualisation du bilan carbone tous les 2 ans).

💎 Leur action pépite : le transport mutualisé de décors par fret ferroviaire. En 2024, AF&C expérimente ce dispositif inédit avec 20 compagnies d’Île-de-France, permettant de transporter les décors de 30 spectacles via 5 containers. Résultat : 50 000 km de route évités et 19 tCO2eq économisées !

Lien avec WeCount : Participation au programme bilan carbone (secteur de la culture, 2025). “L’usage d'une plateforme nous a permis d’anticiper les données à collecter pour les prochaines mises à jour, un point souvent sous-estimé mais essentiel pour progresser.” 🖥️🎙️: Ecoutez le retour d’expérience de Chloé Suchel, Directrice communication et des relations aux publics d’Avignon Festival & Compagnies (AF&C).

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Article
Scope 3 : enjeux, exemples et actions pour réduire votre empreinte carbone

Apprenez à mesurer le scope 3 dans votre bilan carbone, à prioriser vos actions pour réduire efficacement l’empreinte environnementale de votre entreprise

Lila Fillion
Temps de lecture
0
6/11/25

À qui s’adresse-t-elle ? Pourquoi et comment fixer sa trajectoire ? On vous explique.

La SBTi est aujourd’hui une référence internationale pour aligner sa stratégie climat avec les données scientifiques. En France, 88 % des entreprises du CAC 40 se sont engagées ou ont déjà défini leurs objectifs SBT, selon le Pacte Mondial des Nations Unies. Mais l’initiative ne s’adresse pas qu’aux grandes entreprises : les PME aussi peuvent s’y retrouver.

Vous envisagez de vous engager dans une stratégie de décarbonation ?

Cet article vous aide à comprendre pourquoi s’appuyer sur les recommandations de la SBTi, et comment construire une trajectoire de réduction crédible.

A retenir

  • La SBTi (Science Based Targets initiative) accompagne les entreprises dans la définition d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) alignés sur les données scientifiques ;

  • Elle est complémentaire à l’empreinte carbone : là où le bilan carbone mesure les émissions de GES, la SBTi aide à fixer des objectifs de réduction alignés sur une trajectoire de décarbonation ;

  • Il est possible de s’appuyer sur les recommandations de la SBTi pour définir une trajectoire volontaire, même sans engagement officiel ;

  • Le processus de validation SBTi se décompose en 5 étapes : engagement, définition des objectifs, validation, communication et pilotage de la trajectoire.

SBTi, qu’est ce que c’est ?

Derrière le sigle SBTi se cache l’un des cadres de référence les plus reconnus pour engager une transition bas carbone crédible. 

Créée en 2015 par quatre acteurs majeurs (le CDP, le Pacte mondial des Nations Unies, le World Resources Institute et le WWF) l’initiative Science Based Targets a un objectif simple mais ambitieux : aider les entreprises du monde entier à réduire leurs émissions de manière compatible avec la science et avec l’Accord de Paris

L’enjeu est de taille, puisqu’il s’agit de maintenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et de viser la trajectoire la plus exigeante, celle des 1,5 °C.

Une logique fondée sur la science

La SBTi repose sur un principe clair : traduire le budget carbone mondial fixé par le GIEC en trajectoires concrètes pour chaque secteur et chaque organisation. 

Ce budget représente la quantité maximale de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore émettre tout en restant dans la limite des 1,5 °C. 

Grâce à ce cadre, chaque entreprise peut identifier sa juste part de l’effort collectif et mesurer l’impact réel de ses engagements.

Des outils pour agir concrètement

Pour accompagner cette démarche, la SBTi met à disposition des guides et référentiels pratiques basés sur le GHG Protocol. 

Ces ressources permettent aux organisations de définir des objectifs robustes et mesurables, puis de bâtir une trajectoire de réduction crédible. 

Lorsqu’un objectif est qualifié de “science-based”, cela signifie qu’il reflète à la fois la responsabilité spécifique de l’entreprise et le respect du budget carbone mondial.

Pour qui ?

La démarche SBT s’adresse à toutes les entreprises désireuses de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, tous secteurs d’activité et toutes tailles confondus. En effet, elle encourage toutes les organisations à démontrer leur leadership en définissant des objectifs de réduction ambitieux.

L’initiative est pensée pour accompagner les acteurs privés dans la définition d’objectifs de réduction alignés avec la science. 

Les organisations publiques, les collectivités locales, les établissements éducatifs ou encore les associations ne sont pas directement éligibles à la validation des objectifs par la SBTi, mais peuvent s’en inspirer pour structurer leur propre démarche climat.‍‍

Les objectifs du SBTi

La SBTi propose aux entreprises de fixer des objectifs de réduction alignés avec les recommandations scientifiques du GIEC et l’Accord de Paris.

Ces objectifs s’appuient sur des budgets carbone mondiaux, c’est-à-dire la quantité maximale de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore émettre pour contenir le réchauffement. 

Deux trajectoires sont possibles : 

  • la plus ambitieuse vise à rester sous la barre des 1,5 °C ;

  • tandis qu’une alternative, dite WB2°C (“well below 2°C”), fixe un plafond légèrement moins strict mais toujours aligné avec l’Accord de Paris.

Une fois la trajectoire choisie, la SBTi définit différents types d’objectifs qui permettent aux entreprises de planifier leur action dans le temps. 

Trois grandes catégories structurent ce cadre :

  • Des objectifs de réduction à court terme, couvrant une période de 5 à 10 ans. Ils permettent d’amorcer rapidement une trajectoire climat, avec des cibles chiffrées sur les scopes 1, 2 et, si nécessaire, 3. Le scope 3 devient obligatoire dès lors qu’il représente plus de 40 % des émissions totales. Ces objectifs peuvent également porter sur certains leviers spécifiques, comme l’augmentation de la part d’électricité renouvelable (scope 2) ou l’engagement des fournisseurs dans une démarche bas carbone (scope 3). Ces dimensions viennent compléter les cibles globales et traduisent concrètement la trajectoire climat de l’entreprise.

  • Un objectif de réduction à long terme, qui s’inscrit dans une vision de neutralité carbone à horizon 2050 (au plus tard). Il implique une réduction quasi complète des émissions sur l’ensemble des scopes. Pour être conforme au standard SBTi, cet objectif doit couvrir au moins 95 % des émissions des scopes 1 et 2, et 90 % de celles du scope 3.

  • Un objectif Net Zero, qui combine des objectifs de réduction à court et long terme avec une étape finale de neutralisation des émissions résiduelles. Celles-ci doivent être éliminées par des projets de séquestration permanente du carbone, comme la reforestation.

Au-delà de ces objectifs obligatoires, la SBTi encourage aussi les entreprises à aller plus loin. Elles peuvent soutenir des actions complémentaires, appelées BVCM (Beyond Value Chain Mitigation), qui renforcent leur contribution à l’effort mondial de réduction des émissions.

  1. Évitement : financer un projet qui empêche des émissions ailleurs, comme la protection d’une forêt menacée de déforestation.

  2. Séquestration : financer un projet qui retire du CO₂ au-delà de ses propres émissions, comme la restauration d’une mangrove qui stocke durablement du carbone.

Trajectoire et points clés du standard Net Zero de SBTI, sciencebasedtargets.org

Une fois le ou les types d’objectifs choisis, l’entreprise doit définir son niveau d’ambition. 

Des objectifs différenciés selon le périmètre d’émissions

Avec la SBTi, les entreprises ne peuvent pas se contenter de demi-mesures. 

À court terme, l’horizon est fixé entre cinq et dix ans. Pour les scopes 1 et 2, la règle est de suivre une trajectoire compatible avec +1,5 °C. Cela signifie réduire en moyenne de 4,2 % par an, soit 42 % sur la décennie 2020-2030

Le scope 3, lui, devient incontournable dès qu’il pèse lourd dans le bilan. S’il représente plus de 40 % des émissions, il doit être couvert sur au moins deux tiers de son périmètre, avec une cible alignée sur +1,5 °C ou “bien en dessous de 2 °C”.

À long terme, l’ambition se veut encore plus claire. 

La SBTi attend des entreprises qu’elles réduisent quasiment toutes leurs émissions d’ici 2050. Les attentes sont d’au moins 90 à 95 % pour les scopes 1 et 2, et de 90 % pour le scope 3. Une trajectoire ambitieuse qui force à concentrer les efforts sur les véritables postes d’émissions et à éviter les engagements trop timides.

Une dynamique progressive mais exigeante

Définir un tel niveau d’ambition suppose de choisir une base de calcul représentative. Une année atypique, comme 2020 marquée par l’arrêt de nombreuses activités, ne peut servir de référence crédible. 

Plus l’année retenue est récente, plus la pente de réduction devient raide. C’est précisément ce qu’exige la SBTi : pousser les organisations à agir vite, à s’appuyer sur des données fiables et à bâtir une stratégie climat à la fois réaliste et alignée avec la science.

Ce parcours exigeant permet de structurer une stratégie climat solide, crédible et alignée avec la science.

Cibles de réduction SBTi et application

Quel rapport entre bilan carbone et SBTi ?

Avant de réduire vos émissions, il faut savoir d’où elles viennent. Le bilan carbone est cette étape clé qui met noir sur blanc l’empreinte de votre entreprise. 

Il révèle les postes les plus émetteurs et fournit la base sur laquelle bâtir une stratégie climat crédible.

C’est ensuite que la SBTi entre en jeu. Elle transforme cette photographie en trajectoire, avec des objectifs alignés sur la science et conformes à l’Accord de Paris. Mesurer avec un bilan carbone puis fixer des objectifs avec la SBTi, ce sont deux étapes qui ne se dissocient pas.‍

Pour que la démarche soit validée officiellement, l’empreinte carbone doit être calculée selon la méthodologie du GHG Protocol, la référence internationale en matière de comptabilité carbone. 

Cette rigueur garantit la fiabilité de vos données et la reconnaissance de vos engagements. Nous vous expliquons tout en détail dans notre article expliquant les différences entre GHG Protocol, BEGES et bilan carbone.

Pourquoi suivre les recommandations SBTi ?

Plusieurs raisons peuvent conduire les entreprises à s’engager avec l’initiative Science Based Target. Chez WeCount nous en comptons 6 :

  • S'aligner aux standards scientifiques : en rejoignant la SBTi, une entreprise montre son engagement à suivre des objectifs établis selon les recommandations des scientifiques pour le climat. Les cibles fixées sont évaluées par des experts, ce qui renforce leur fiabilité et leur acceptation au niveau global.

  • Renforcer sa compétitivité : en suivant une trajectoire à 1.5 °C et en engageant leur chaîne de valeur, les entreprises s’adaptent dès à présent aux conséquences du changement climatique tel que la raréfaction des énergies fossiles. 

  • Accéder à des financements verts : les investisseurs et acteurs financiers intègrent de plus en plus les critères climatiques dans leur évaluation. Un engagement SBTi clair et validé facilite l’accès à des financements durables, en valorisant la trajectoire bas-carbone de l’entreprise.

  • Affirmer sa responsabilité sociale et environnementale : les entreprises engagées avec la SBTi contribuent à des initiatives globales qui peuvent influencer les politiques et les pratiques industrielles vers plus de durabilité.‍

  • Transparence et communication : La communication transparente sur les progrès réalisés dans les objectifs SBTi renforce la confiance des parties prenantes et valorise l'engagement de l'entreprise.‍

  • Améliorer son image et sa crédibilité : L'engagement SBTi positionne l'entreprise comme un leader en matière de transition bas-carbone, ce qui peut influencer positivement sa réputation et son image de marque.

En utilisant des normes communes à ses fournisseurs et ses clients, on peut harmoniser plus facilement ses trajectoires de réduction et coordonner les plans d’action pour décarboner tout l’écosystème de l’entreprise.

Comment fixer sa trajectoire SBT ?

Voici le moment le plus concret pour vous en tant qu’entreprise ou organisation. 

Déterminer votre trajectoire SBT (Science Based Targets) se fait en cinq étapes : s’engager, déterminer ses cibles, valider ses objectifs, communiquer son engagement et recalculer ses cibles.

Étape 1 : s’engager par écrit à la SBTi

La première étape est l’inscription en ligne et l’envoi d’une lettre d’engagement.

Cette lettre atteste de sa volonté de fixer des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre alignés sur la science.

Elle ne contient pas encore les objectifs en eux-mêmes. C’est un signal d’intention. Une manière de marquer publiquement son ambition et d’entrer dans le processus de validation scientifique.

‍Étape 2 : définir ses cibles 

Une fois engagée, l’entreprise dispose de 24 mois pour soumettre ses objectifs à la SBTi.

Chaque cible doit s’accompagner d’une année d’atteinte clairement définie. Pour un objectif à court terme, cette année cible doit se situer entre 5 et 10 ans après la date de soumission. Pour un objectif à long terme, la limite maximale est fixée à 2050.

L’entreprise doit donc projeter sa trajectoire de réduction en précisant à quel horizon elle compte atteindre ses engagements.

Choisir son année de référence

Pour chaque cible définie, l’entreprise doit sélectionner une année de référence. C’est à partir de cette base que les réductions d’émissions seront mesurées dans le temps.

La SBTi recommande de choisir une année récente, représentative de l’activité normale de l’entreprise. Elle doit refléter le périmètre organisationnel actuel et éviter les années “atypiques”, comme celles marquées par la pandémie de COVID-19.

L’année de référence ne doit pas être antérieure à 2015. L’écart entre cette année et l’année cible ne peut pas dépasser 10 ans pour un objectif à court terme.

Lorsqu’on fixe des objectifs sur les scopes 1, 2 et 3, il est fortement conseillé de retenir la même année de référence pour l’ensemble. Cela permet de garantir la cohérence des calculs et des comparaisons dans le temps.

Si les émissions évoluent fortement par rapport à l’année de référence (écart supérieur à 5 %), l’entreprise doit mettre à jour son calcul et ajuster ses objectifs en conséquence.

Certaines situations justifient également un recalcul de l’année de référence, par exemple en cas de changement important du périmètre de l’entreprise (acquisition, cession d’activité, fusion) ou de modification méthodologique majeure.

L’objectif est de garantir que les cibles fixées restent cohérentes avec la réalité des activités et représentatives de l’impact réel de l’organisation.

Sélectionner la méthode de réduction pour chacune de ces cibles

Une fois les cibles et l’année de référence définies, il faut choisir la méthode de calcul de la réduction d’émissions. 

Chaque type d’objectif (court terme, long terme, Net Zero) a ses propres règles. Ces méthodes dépendent aussi des scopes concernés.

Objectifs à court terme – scopes 1 et 2

Pour les scopes 1 et 2, la règle est claire. Vos objectifs doivent être alignés avec une trajectoire compatible 1,5 °C. Cela se traduit par une réduction annuelle d’au moins 4,2 % des émissions à partir de 2020.

Tout dépend ensuite de l’année de référence choisie. Si elle est fixée à 2020 ou avant, la baisse suit une pente régulière de 4,2 % par an. 

Mais si vous prenez une année plus récente, vous devez rattraper le retard accumulé. Dans ce cas, la SBTi exige d’atteindre une réduction cumulée de 42 % sur la période 2020–2030. Cela rend la trajectoire plus abrupte et oblige à accélérer les efforts.

🧑‍🏫Par exemple : Une entreprise émet 10 000 tonnes de CO₂ en 2023 et souhaite valider un objectif pour 2030. Comme son année de référence est postérieure à 2020, elle doit compenser les trois années écoulées. Elle ne peut donc pas se contenter d’une baisse de 42 %. Pour rester conforme, elle doit réduire environ 55 % de ses émissions en seulement sept ans, ce qui revient à passer de 10 000 à 4 500 tonnes d’ici 2030.

Les objectifs doivent couvrir au moins 95 % des émissions combinées des scopes 1 et 2. 

Deux approches sont possibles. 

  • La première, la plus robuste, consiste à adopter une réduction absolue alignée 1,5 °C ; 

  • La seconde, utilisée uniquement si un guide sectoriel existe, repose sur une convergence d’intensité sectorielle.

Trajectoires et les normes sectoriels actuellement disponibles ainsi que leurs échéances pour chaque secteur

Enfin, la SBTi permet d’ajouter un engagement spécifique sur les énergies renouvelables. Une entreprise peut ainsi s’engager à atteindre 80 % d’électricité renouvelable en 2025 et 100 % en 2030, ce qui vient renforcer la crédibilité de sa trajectoire.

Objectifs à court terme – scope 3

Le scope 3 regroupe toutes les émissions indirectes, liées par exemple aux achats, au transport, à l’usage des produits ou encore à leur fin de vie. Dans la majorité des cas, il représente plus de 80 % de l’empreinte carbone d’une entreprise.

La SBTi fixe une règle simple. Si le scope 3 pèse moins de 40 % du total, fixer une cible n’est pas obligatoire mais reste vivement recommandé. En revanche, dès qu’il dépasse ce seuil, il devient obligatoire de couvrir au moins 67 % des émissions de ce périmètre.

Plusieurs approches sont reconnues, sur une période de 5 à 10 ans après la soumission :

  • Réduction absolue : viser une réduction linéaire annuelle de 2,5 % des émissions (par rapport à l’année de référence).

  • Convergence sectorielle : appliquer une trajectoire spécifique définie par la SBTi selon le secteur (ex. : industrie, transport).

  • Réduction d’intensité physique ou économique : réduire de 7 % par an les émissions rapportées à une unité physique (produit, tonne, etc.) ou économique (chiffre d’affaires).

  • Engagement fournisseurs ou clients : faire en sorte qu’un certain pourcentage d’émissions soit couvert par des partenaires ayant eux-mêmes des objectifs SBTi validés, dans un délai de 5 ans.

Objectifs à long terme

Les objectifs à long terme visent l’horizon 2050 et fixent la trajectoire vers la neutralité carbone. 

Ils doivent couvrir la quasi-totalité des émissions : au moins 95 % pour les scopes 1 et 2, et 90 % pour le scope 3

Contrairement aux objectifs à court terme, la trajectoire « well-below 2 °C » n’est plus acceptée. Seule une ambition 1,5 °C est désormais retenue, ce qui impose des réductions massives et durables. 

Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour formaliser cette trajectoire :

  • Une réduction absolue : pour tous les scopes 1, 2 et 3, réduction de 90 % par rapport à l’année de référence (ou 72 % pour les trajectoires FLAG Forest, Land and Agriculture.)

  • Convergence sectorielle : également pour tous les scopes, l’ambition dépend des trajectoires sectorielles spécifiques ?

  • Réductions d’intensité (physique ou économique) : uniquement le scope 3, Réduction globale de 97 % de l’intensité physique et/ou économique, sur les émissions couvertes.

  • Electricité renouvelable : uniquement le scope 2, Objectif de 100 % d’électricité renouvelable d’ici 2030, avec maintien au-delà.

En revanche, certaines approches admises à court terme ne sont pas recevables ici : les objectifs fondés sur l’engagement de fournisseurs ou clients ne peuvent pas être utilisés dans le cadre des cibles long terme.

Objectifs Net Zero

Atteindre le Net Zero ne consiste pas à compenser ses émissions, mais à les réduire de manière drastique, puis à neutraliser ce qu’il reste une fois que tous les leviers d’action ont été déployés. 

Cette approche repose sur un cadre scientifique clair, tel que défini par la SBTi à travers son Net Zero Standard.

Concrètement, un objectif Net Zero repose sur :

  • une réduction minimale de 90 % des émissions totales (au moins 95 % pour les scopes 1 et 2, 90 % pour le scope 3) à horizon 2050,

  • puis une neutralisation des émissions résiduelles incompressibles, via des projets de séquestration carbone permanents et certifiés (par exemple la reforestation ou l’agroforesterie).

En parallèle, les entreprises sont encouragées à contribuer volontairement à l’effort climatique global grâce à des actions hors de leur chaîne de valeur, appelées Beyond Value Chain Mitigation (BVCM). Ces actions peuvent prendre la forme de projets d’évitement (comme le soutien à des énergies renouvelables remplaçant des sources fossiles) ou de séquestration additionnelle (comme la restauration de mangroves ou de tourbières).

Pour garantir leur intégrité, ces projets doivent être additionnels, traçables et durables. Des cadres comme l’ICROA posent des règles strictes de transparence, de qualité et de suivi des crédits carbone. En parallèle, plusieurs organismes indépendants comme Verra/VCS ou Gold Standard assurent que chaque tonne de CO₂ évitée ou absorbée correspond à une action réelle et mesurable.

Étape 3 : Validation des objectifs

Pour formaliser son engagement, l’entreprise doit soumettre son dossier à la SBTi. Cette étape déclenche un processus de validation rigoureux. 

Un examinateur principal analyse les cibles proposées, puis un second expert rend un avis indépendant. Ce double regard garantit la solidité scientifique et la conformité aux critères méthodologiques.

Les petites et moyennes entreprises peuvent bénéficier d’une procédure simplifiée. Si elles remplissent certains critères, notamment des émissions annuelles inférieures à 10 000 tCO₂e sur les scopes 1 et 2, et si elles ne relèvent pas de secteurs soumis à exigences spécifiques, elles peuvent utiliser un formulaire dédié : le SME Science-Based Target Setting Form.


Pas besoin de lettre d’engagement, validation plus rapide, tarif réduit, et objectifs standardisés. C’est un levier concret pour les PME qui souhaitent structurer leur stratégie climat, sans ressources excessives ni expertise technique avancée.

Certaines entreprises, notamment dans l’agriculture, la forêt ou l’alimentation, sont concernées par les émissions liées à l’usage des sols : les émissions FLAG (Forest, Land and Agriculture).

Dans ces cas, des règles spécifiques s’appliquent. La SBTi a publié des critères dédiés pour intégrer les émissions liées à la déforestation, à l’élevage ou à la conversion des terres. Les entreprises concernées ne peuvent pas passer par le formulaire PME et doivent soumettre un dossier classique avec modélisation complète.

Étape 4 : Communiquer son engagement

Lorsque la validation est obtenue, l’entreprise s’engage à communiquer publiquement sur ses cibles. Cette transparence fait partie intégrante de la démarche. Elle permet de crédibiliser l’engagement et d’embarquer ses parties prenantes dans la transition.

La SBTi met à disposition un tableau de bord public (Target Dashboard), dans lequel les entreprises ayant des objectifs validés ou des engagements sont référencées. Dès l’officialisation, votre nom apparaît ainsi dans cette base : un atout pour la visibilité et la reconnaissance de votre trajectoire.

La SBTi fournit des ressources pour accompagner cette communication. Elle recommande de partager non seulement les objectifs, mais aussi les avancées régulières.

Même en dehors de l’initiative, il reste pertinent de parler de sa trajectoire climat. Que vous suiviez ou non la méthode SBTi, communiquer sur votre plan de décarbonation est un puissant levier d’engagement interne et externe.

Étape 5 : Piloter ses cibles SBTi

L’engagement SBTi ne s’arrête pas à la validation. Les entreprises doivent mettre à jour leurs cibles tous les cinq ans, afin de tenir compte des évolutions de leur activité, de leur périmètre ou du contexte scientifique.

Le suivi des progrès repose sur cinq principes clés : pertinence, exhaustivité, cohérence, transparence et précision.

Il s’inscrit également dans un cadre plus large de conformité réglementaire, notamment en matière de comptabilité carbone.‍

La SBTi suffit-elle pour structurer sa stratégie climat ?

La SBTi fournit un cadre de référence précieux pour définir des objectifs de réduction alignés avec la science. Mais elle ne constitue pas, à elle seule, une stratégie climat complète.

Elle fixe une trajectoire, sans détailler les moyens concrets pour l’atteindre. En particulier, elle ne remplace ni le bilan carbone, ni l’élaboration d’un plan d’action chiffré, ni le pilotage opérationnel dans le temps.

C’est là qu’intervient la méthode ACT, développée par l’ADEME et le CDP. Conçue pour évaluer la crédibilité des plans de transition, elle monte aujourd’hui en puissance à mesure que les entreprises cherchent à passer de la cible à l’action. Comme le souligne Arnaud Marec, directeur d’ACT Solutions (ADEME) :

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Face aux premières échéances climatiques et à des objectifs encore trop peu atteints, de plus en plus d’organisations s’appuient sur ACT Pas à Pas pour construire une trajectoire robuste, cohérente et alignée avec l’Accord de Paris.

Chez WeCount, nous sommes référencés sur cette méthode. Notre accompagnement permet aux PME et ETI de structurer leur stratégie climat autour de trois piliers complémentaires :

  • Mesurer leur empreinte carbone (GHG Protocol, Bilan Carbone®),

  • Construire un plan d’action aligné et quantifié avec ACT Pas à Pas,

  • Piloter la mise en œuvre dans la durée grâce à notre plateforme carbone.

Vous souhaitez en savoir plus sur ACT Pas à Pas ? Découvrez notre programme d’accompagnement collectif ou nous contacter.

Zoom sur l’utilisation des crédits carbone

La SBTi (Science Based Targets initiative) a traversé une zone de turbulences en 2024, suite à sa volonté d’autoriser l’utilisation de crédits carbone pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions, notamment sur le Scope 3. 

Cette annonce, jugée contraire aux recommandations scientifiques, a suscité de vives critiques dans le monde climat. Accusée d’ouvrir la porte à une stratégie de compensation trop permissive, la SBTi a vu son PDG démissionner en 2024 et l’un de ses principaux financeurs, le Bezos Earth Fund, se retirer.

Depuis, l’initiative tente de regagner en crédibilité. 

En mars 2025, elle lance une consultation publique autour d’une nouvelle version plus stricte de sa norme "net zero", qui clarifie la distinction entre réduction et contribution carbone, et limite le recours aux compensations hors de la chaîne de valeur directe. Une volonté affichée de resserrer les exigences, notamment sur les Scopes 1, 2 et 3, en phase avec les attentes des acteurs engagés.

Chez WeCount, nous partageons cette lecture plus rigoureuse. La compensation ne doit pas être le premier levier d’action. 

D’abord, parce que l’échelle du problème est immense : les émissions mondiales de CO₂ ont atteint 40,9 gigatonnes en 2023 (source : Global Carbon Project). Selon le GIEC, même avec un recours massif aux techniques de séquestration du CO₂ (reforestation, bioénergie avec capture, capture directe de l’air, etc.), leur potentiel ne dépasserait pas 15 gigatonnes, soit bien en dessous du volume d’émissions qu’il reste à réduire pour atteindre la neutralité carbone.

Pour finir sur l’approche SBTI 

L’approche SBTi est un excellent outil pour définir votre trajectoire et communiquer auprès de vos parties prenantes. Fixer des cibles SBT vous assure de suivre des objectifs de décarbonation compatibles avec les enjeux climatiques.

Ensuite, l’essentiel est de structurer votre stratégie climat et d’établir un plan d’action qui vous permettra d’atteindre vos objectifs de réduction d’émissions de GES.

Pour renforcer votre stratégie de décarbonation, il faut évaluer et optimiser vos actions. Pour cela, vous pouvez appuyer sur la méthode ACT Pas–à-Pas de l’ADEME ou sur des outils de comptabilité carbone qui vous aideront au reporting.

En combinant les méthodes et les initiatives (bilan GES, la SBTi, programme ACT...), on s’assure la mise en place d’une stratégie efficace.

Chez WeCount, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de leur engagement SBTi : de la préparation des données à la validation officielle, puis dans la mise en œuvre du plan d’action et le suivi continu.Notre plateforme et nos programmes collectifs sont conçus pour vous aider à transformer vos cibles en actions mesurables.

Plus de 700 organisations nous font déjà confiance pour mesurer, planifier et piloter leur trajectoire climat. Contactez-nous pour en savoir plus sur notre accompagnement et notre plateforme de comptabilité carbone.

Les questions courantes

Qu'est-ce que la certification SBTi ? 

La certification SBTi valide les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'une entreprise, en s'assurant qu’ils sont alignés sur l'Accord de Paris.

Qu'est-ce que le référentiel SBTi ?

Le référentiel SBTi regroupe les critères, méthodes et outils que les entreprises doivent suivre pour fixer des objectifs de réduction compatibles avec un scénario de réchauffement à 1,5 °C ou "well-below 2 °C".

Quelle est la différence entre zéro net et SBTi ?

Le "zéro net" est une participation à la neutralité carbone globale. La SBTi propose un cadre pour y parvenir, en imposant des réductions réelles d’émissions avant toute compensation, selon des étapes scientifiquement définies.

Sources

SBTi Corporate Manual v.2.1 (avril 2023)

Initiative Science Based Targets : Guide Pratique “Renforcer l’ambition climat des entreprises (2023)

Guide Pratique pour la définition d’objectifs carbone aligné sur les connaissances scientifiques (Initiative Science Based Targets - avril 2017)

SBTi Maritime Guidance

Article
Science Based Targets Initiative (SBTi) : 5 étapes pour fixer sa trajectoire

Pourquoi et comment fixer sa trajectoire de décarbonation alignée avec l'Accord de Paris ? On vous détaille tout.

Lila Fillion
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6/11/25

On le retrouve dans les discours institutionnels, les communications publiques et les engagements sectoriels. Pourtant, derrière ce terme largement utilisé, les définitions ne sont pas toujours claires et les approches peuvent diverger.

Atteindre le Net Zero ne se résume pas à compenser ses émissions. Il s’agit avant tout de réduire drastiquement ses impacts, puis de neutraliser ce qui ne peut l’être, en s’appuyant sur des cadres scientifiques reconnus. Cette démarche exige méthode et transparence pour éviter toute dérive vers le greenwashing.

Dans cet article, nous expliquons ce que recouvre réellement la notion de Net Zero, nous présentons les principaux référentiels existants et détaillons les étapes clés pour poser les bases d’une stratégie climat crédible et alignée avec la science.

Ce qu’il faut retenir

  • Le Net Zero désigne un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption, avec une priorité donnée à la réduction.

  • Il ne faut pas confondre neutralité carbone et Net Zero : seule cette dernière repose sur un cadre scientifique exigeant, validé par des référentiels comme la SBTi (standard international) ou le NZI (méthodologie française).

  • Construire une stratégie Net Zero passe par cinq étapes clés : mesurer, fixer des objectifs, agir, suivre, puis neutraliser les émissions résiduelles.

  • Les référentiels comme la SBTi NZS et la NZI donnent des cadres complémentaires pour transformer vos engagements en actions concrètes.

Définition du Net Zéro

Le Net Zéro s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015, qui engage les États à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de +2 °C, et si possible à +1,5 °C. 

Pour traduire cet objectif mondial en engagements concrets pour les entreprises, la Science Based Targets initiative (SBTi) a défini en 2021 le premier standard international du Net Zéro.

La SBTi précise ce que signifie, de façon scientifique et opérationnelle, atteindre le Net Zéro : réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, sur l’ensemble des scopes 1, 2 et 3, puis neutraliser uniquement la part résiduelle, celle qu’il est impossible d’éliminer. 

C’est cette hiérarchie (réduction d’abord, neutralisation ensuite) qui distingue le Net Zéro d’approches plus floues de “neutralité carbone”.

Selon le rapport SR15 du GIEC, cela suppose une réduction d’au moins 50 % des émissions mondiales d’ici 2030, puis un équilibre entre émissions résiduelles et absorptions durables (forêts, sols, technologies de captage) à l’horizon 2050. 

Le Net Zéro correspond donc à ce point d’équilibre, validé par la science, qui garantit que l’activité humaine ne contribue plus à l’augmentation du stock de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Le Haut Conseil pour le Climat en France rappelle d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une démarche déclarative ni d’une simple logique d’achat de crédits carbone. Adopter une stratégie Net Zéro alignée avec la SBTi, c’est engager une transformation profonde et mesurable, reconnue à l’échelle internationale.

Neutralité carbone vs Net Zéro

Dans le débat public comme dans la communication des entreprises, les notions de neutralité carbone et de Net Zero sont souvent confondues

Pourtant, elles ne recouvrent pas la même réalité. Bien distinguer ces deux approches est essentiel pour éviter les malentendus et construire des engagements crédibles.

La neutralité carbone repose principalement sur une logique de compensation des émissions via l’achat de crédits carbone

En France, cette notion est strictement encadrée depuis 2021 par la loi Climat et Résilience et par les recommandations de l’ADEME. Une entreprise ne peut plus se déclarer “neutre” sans démontrer qu’elle a d’abord réduit ses émissions et qu’elle explique clairement sa démarche. On parle d’ailleurs de contribution à la neutralité carbone mondiale, dans un cadre collectif, et non d’un objectif que chaque entreprise atteindrait individuellement.

Le Net Zero, lui, va plus loin. C’est une trajectoire structurée, alignée sur la science, qui donne la priorité à la réduction réelle des émissions sur l’ensemble des scopes. La SBTi (Science Based Targets initiative) fournit aujourd’hui le référentiel international le plus reconnu pour encadrer ces engagements. Une formulation rigoureuse pour une entreprise serait par exemple : “engagement Net Zero aligné SBTi”. Cela marque la différence entre un objectif de communication et un véritable plan d’action inscrit dans une trajectoire partagée.

Si vous souhaitez approfondir ce lien entre Net Zero et SBTi, nous vous invitons à consulter notre article dédié : tout comprendre de la SBTi

Une fois cette distinction clarifiée, une question peut se poser sur l’intérêt d’une organisation à se fixer un cap Net Zéro, au-delà de la simple conformité réglementaire.

Pourquoi viser le Net Zéro ? 

Choisir une trajectoire Net Zero, c’est d’abord agir concrètement pour limiter le changement climatique et contribuer aux objectifs fixés par l’Accord de Paris. Cette démarche volontaire place la réduction des émissions au cœur de la stratégie de l’entreprise.

C’est aussi une réponse stratégique aux nouvelles attentes en matière de transparence et de crédibilité

Les cadres européens comme la CSRD, la taxonomie verte ou les règlements liés à la durabilité n’imposent pas le Net Zero. En revanche, ils exigent des informations précises, vérifiables et comparables. Adopter une trajectoire Net Zero bien construite permet de s’inscrire naturellement dans ce cadre.

Au-delà de la conformité, ce choix répond aux attentes fortes des parties prenantes : clients, investisseurs, partenaires et jeunes talents attendent des engagements crédibles, mesurés et alignés sur la science. Une telle stratégie renforce la confiance, fidélise, attire et facilite l’accès à des financements de plus en plus liés à des critères ESG solides.

À long terme, viser le Net Zero, c’est anticiper les évolutions réglementaires, sécuriser ses investissements et créer de la valeur durable, tout en participant à l’effort collectif de réduction des émissions.

2 méthodologies pour structurer votre stratégie Net Zéro

Pour passer du discours à l’action, les entreprises disposent aujourd’hui de deux cadres solides

Le premier, international, fixe les règles scientifiques du Net Zéro. Le second, français, propose un outil opérationnel pour piloter la contribution de façon concrète. Ensemble, ils forment un duo complémentaire.

NZS : le standard Net Zéro international validé par la SBTi

Le Net Zéro Standard développé par la SBTi est aujourd’hui le cadre de référence pour structurer une stratégie climat crédible à l’échelle mondiale.

Il s’appuie sur quatre axes majeurs qui permettent de passer d’un engagement à une action concrète : 

  • Le premier repose sur la réduction des émissions à court terme. Chaque entreprise doit fixer une trajectoire alignée avec les objectifs de l’Accord de Paris, avec des résultats visibles dès les prochaines années.

  • Le deuxième axe engage l’entreprise sur le long terme, avec des cibles précises : réduire d’au moins 95 % les émissions des scopes 1 et 2, et 90 % celles du scope 3 d’ici 2050. Pour mieux comprendre ce que recouvrent ces scopes, vous pouvez consulter notre article dédié aux scopes 1, 2, 3.

  • Le troisième concerne les contributions volontaires au-delà de la chaîne de valeur (Beyond Value Chain Mitigation). Elles regroupent aussi bien des projets d’évitement (ex. énergies renouvelables pour remplacer des centrales fossiles) que des projets de séquestration (ex. restauration de forêts). Ces actions ne servent pas à revendiquer un statut Net Zero, mais à contribuer activement à l’effort climatique mondial tout au long du parcours de réduction.

  • Enfin, la stratégie prévoit une neutralisation des émissions résiduelles, celles qui ne peuvent plus être évitées. Elle doit s’appuyer sur des puits de carbone fiables, comme certains projets de séquestration carbone (comme la reforestation).

💡 Bon à savoir : La SBTi recommande d’éviter le terme générique de “compensation”, jugé trop flou et souvent source de confusion. En pratique, on distingue donc deux niveaux : Les contributions volontaires (BVCM : évitement + séquestration, pendant la trajectoire de réduction). La neutralisation (séquestration permanente, pour atteindre le Net Zero en 2050).


Trajectoire et points clés du standard Net Zero de SBTI, sciencebasedtargets.org

Si le NZS fixe le cadre scientifique mondial du Net Zéro, le NZI apporte quant à lui une approche plus opérationnelle, pensée pour le contexte français et le pilotage concret des contributions. 

NZI,  un référentiel français complémentaire pour piloter sa stratégie Net Zéro

La Net Zero Initiative (NZI) est un projet porté par le cabinet Carbone 4, avec le soutien de l’ADEME, du Ministère de la Transition écologique, et d’un collectif d’acteurs privés et publics. Plus de vingt entreprises et une trentaine d’organisations expertes du climat ( cabinets de conseil, développeurs de projets, institutions) y participent. 

Son objectif est de structurer la contribution des entreprises à la neutralité carbone mondiale de manière claire, mesurable et collective.

Le NZI repose sur trois piliers complémentaires : 

  • Le pilier A concerne la réduction des émissions propres à l’entreprise. Il impose un alignement avec une trajectoire de réduction compatible avec un réchauffement limité à 1,5 °C.

  • Le pilier B valorise l’effet d’entraînement de l’entreprise sur son écosystème. Cela peut passer par des produits ou services bas-carbone qui permettent à d’autres acteurs de réduire leurs propres émissions. Par exemple, un fabricant qui propose des matériaux de construction bas-carbone contribue à diminuer l’empreinte carbone des bâtiments réalisés par ses clients. On parle alors d’émissions évitées.

  • Le pilier C préserve et développe les puits de carbone. Cela passe par l’augmentation des absorptions de CO₂, à la fois dans sa propre chaîne de valeur (par exemple via des pratiques agricoles régénératives ou la reforestation sur ses sites) et en finançant des projets d’absorption hors de sa chaîne de valeur.

Ces projets doivent être certifiés, traçables, et contribuer de façon réelle à la neutralité carbone collective.

L’intérêt du NZI réside dans sa logique de pilotage opérationnel. Chaque action est suivie, mesurée et intégrée dans un tableau de bord lisible, qui permet un reporting clair et aligné avec les attentes réglementaires (CSRD, taxonomie, etc.).


Les trois piliers de la Net Zero Initiative, carbone4.com

L’approche NZI ne se substitue pas au NZS de la SBTi, mais elle vient le compléter. Le Net Zero Standard (SBTi) constitue aujourd’hui la norme scientifique internationale : il fixe les critères stricts qui permettent à une entreprise d’être reconnue comme alignée Net Zero.

Le NZI se présente davantage comme un outil méthodologique. Son objectif est d’offrir un tableau de bord opérationnel qui permet de piloter concrètement les différentes contributions : réduction directe, émissions évitées et développement des absorptions.

Carbone 4 parle d’une “compatibilité très forte” entre les deux approches. En pratique, le NZS définit les exigences scientifiques de l’alignement Net Zero, tandis que le NZI fournit une méthode pour mesurer, suivre et valoriser l’ensemble des efforts déployés.

Là où le NZS pose un cadre de réduction long terme, le NZI permet de suivre finement l’ensemble des efforts engagés, y compris les contributions indirectes.

Ce visuel ci-dessous peut vous aider à imager cette complémentarité :

  • d’un côté, les exigences du NZS pour se déclarer aligné avec le Net Zéro ;

  • de l’autre, les leviers d’action concrets proposés par le NZI pour piloter chaque contribution.

Articulation entre NZI et le standard Net Zero du SBTi

5 étapes pour construire une stratégie Net Zéro

La méthode peut varier selon le référentiel choisi. 

Avec le NZI, l’approche inclut la réduction des émissions directes et indirectes, mais aussi l’effet d’entraînement sur d’autres acteurs et la contribution à la neutralité collective par le financement de projets.

Le NZS, lui, se concentre sur la réduction des scopes 1, 2 et 3 à hauteur de 90 à 95 % d’ici 2050, puis la neutralisation des émissions résiduelles avec des absorptions certifiées. Les contributions volontaires hors chaîne de valeur sont encouragées, mais restent séparées.

Dans tous les cas, les étapes suivantes sont incontournables pour structurer une stratégie climat robuste.

1. Évaluer et mesurer précisément son empreinte carbone

Toute stratégie Net Zéro commence par une évaluation rigoureuse des émissions de gaz à effet de serre. Cela implique de réaliser un bilan GES complet, couvrant les scopes 1, 2 et 3.

Sans cette base, impossible de prioriser les actions ni de fixer des objectifs crédibles.

Pour un engagement SBTi, le GHG Protocol est la méthodologie obligatoire. Elle garantit la transparence et la comparabilité des données.

Chez WeCount, nous accompagnons les organisations dans la réalisation de leurs bilans d’émissions de gaz à effet de serre, qu’ils soient conformes au GHG Protocol, à la méthode Bilan Carbone®, ou encore aux obligations réglementaires comme le BEGES ou la CSRD. Nous veillons aussi à aligner vos démarches avec les cadres internationaux de référence (SBTi, CDP, VSME). Contactez-nous pour en savoir plus !

2. Définir des objectifs alignés avec la science

Une fois l’empreinte carbone mesurée, il faut fixer des objectifs de réduction clairs, mesurables et compatibles avec la science. 

La SBTi recommande une réduction d’au moins 95 % des scopes 1 et 2, et 90 % du scope 3 d’ici 2050. Ces cibles s’étalent dans le temps, avec des jalons à court et long terme.

L’organisation peut choisir de faire valider sa trajectoire auprès de la SBTi pour renforcer la légitimité de son engagement pour communiquer derrière par exemple.

3. Construire un plan d’action structuré

Mesurer et s’engager, c’est bien. Agir concrètement, c’est essentiel.

Le plan d’action traduit les objectifs en projets opérationnels, à tous les niveaux de l’entreprise. Cela passe par des leviers comme l’efficacité énergétique, la mobilité durable, des achats bas carbone, ou encore un numérique plus sobre.

Le tout doit être chiffré, suivi et intégré à la stratégie globale. 

Pour structurer ce plan dans la durée, la méthodologie ACT (Assessing low Carbon Transition) peut servir de boussole. Elle aide à construire une feuille de route claire et alignée avec les attentes de l’ADEME et du marché.

Pour structurer cette démarche dans la durée, la méthode ACT Pas à Pas (Assessing low Carbon Transition), développée par l’ADEME et le CDP (Carbon Disclosure Project), aide les entreprises à définir une trajectoire compatible avec les Accords de Paris, à quantifier leurs leviers de réduction et pour celles qui sont éligibles, à préparer leur reporting CSRD (ESRS E1). Elle repose sur une approche structurée, validée par le comité de direction, et s’appuie sur cinq étapes clés : diagnostic, analyse des risques et opportunités, construction de la vision dans un monde bas carbone (2035/2050), stratégie et plan d’action quantifié (tCO₂e évitées, CAPEX/OPEX, faisabilité, planning, KPIs).

💡 Bon à savoir : WeCount vous aide à réaliser toutes les étapes d’ACT Pas à Pas. A la fin de la démarche, vous obtenez une feuille de route de décarbonation robuste, réaliste, chiffrée et validée par le comité de direction. Pour impulser une vraie dynamique, nous proposons cet accompagnement sous un format collectif d’une dizaine d’entreprises. Vous bénéficiez également d’un suivi individuel par un expert climat de votre secteur et l’accès à notre plateforme pour centraliser vos données, projeter différents scénarios et définir votre plan d’action. Découvrir notre programme ACT Pas à Pas ou nous contacter.

4. Assurer le suivi et le reporting avec transparence

Un reporting annuel est crucial pour le suivi de l’évolution des émissions et de mesurer l’efficacité des actions mises en place. La SBTi recommande une publication claire des progrès réalisés, accessible aux parties prenantes.

La communication doit être rigoureuse et factuelle, sans exagération. C’est la clé pour éviter tout soupçon de greenwashing.

Ces éléments peuvent être intégrés dans les rapports RSE ou extra-financiers, notamment dans le cadre de la CSRD. C’est aussi un levier pour valoriser les efforts auprès des clients, des investisseurs et des collaborateurs.

Suivi et analyse des évolutions, plateforme WeCount

💡Bon à savoir : Nous outillons le suivi. La plateforme WeCount centralise vos données, assure la traçabilité, permet de mesurer année après année l’impact des actions et l’écart à la trajectoire. Si vous voulez une démo, faites une demande sur ce lien !

5. Préparer la phase de neutralisation finale

La neutralisation constitue l’ultime étape d’une stratégie climatique. Elle n’intervient qu’une fois toutes les actions de réduction mises en œuvre et ne concerne que les émissions résiduelles incompressibles, celles qu’il n’est plus possible de réduire.   

Pour être reconnue dans un objectif Net Zero, cette neutralisation doit s’appuyer sur des projets d’absorption et de séquestration carbone permanents (comme la reforestation). 

Ces projets doivent être additionnels, traçables et durables. 

Pour s’assurer que ces conditions sont respectées, les entreprises s’appuient sur des cadres de référence. L’ICROA (International Carbon Reduction and Offset Alliance) est une organisation internationale qui définit de bonnes pratiques pour les acteurs du marché carbone. Elle fixe des règles de transparence et de rigueur que les projets doivent respecter. 

En complément, des certifications indépendantes comme Verra/VCS ou Gold Standard viennent valider que les projets répondent réellement à ces exigences. Elles fonctionnent comme des labels de confiance, garantissant que chaque tonne de CO₂ absorbée correspond bien à une action réelle et mesurable.

Pendant la trajectoire de réduction, les entreprises ont la possibilité de soutenir des projets climatiques complémentaires, qu’il s’agisse d’évitement (comme les énergies renouvelables) ou de séquestration (par exemple la reforestation). Ces financements ne sont pas obligatoires mais représentent une contribution positive.

C’est sur ce point que les standards diffèrent :

  • Dans le Net Zero Standard du SBTi, ces contributions volontaires sont appelées BVCM (Beyond Value Chain Mitigation). Elles sont encouragées mais non obligatoires.

  • Dans la logique du Net Zero Initiative (NZI), elles sont intégrées au pilotage : le pilier B correspond à l’évitement et le pilier C à l’absorption.

Ainsi, une trajectoire Net Zero solide repose sur trois fondations claires :

  • réduire en profondeur ses émissions,
  • contribuer de façon volontaire et transparente pendant la trajectoire,
  • neutraliser de manière responsable les émissions résiduelles incompressibles d’ici 2050.



Quels sont les facteurs clés de réussite vers le Net Zéro ?

Le premier principe que nous pouvons retenir c’est de réduire d’abord, neutraliser ensuite

Pour tenir dans la durée, il faut une gouvernance claire, des équipes formées et mobilisées, capables de porter la démarche au quotidien.

La stratégie climat doit donc être transversale. Elle implique la finance, les achats, la production, les RH… Toutes les fonctions sont concernées.

Le succès passe aussi par des indicateurs précis, un reporting régulier et une logique d’amélioration continue. En fait, les étapes de construction de la stratégie sont les facteurs de réussite vers le Net Zéro.

Ces étapes donnent le cadre, mais leur mise en œuvre dépend de conditions de réussite bien précises, sans lesquelles la stratégie risque de rester théorique.

Vous pouvez vous appuyer sur des partenaires experts comme WeCount pour un accompagnement structuré et une plateforme pensée pour piloter l’action climat.

Reste à savoir comment ces principes se traduisent aujourd’hui sur le terrain et quel est l’état réel de l’engagement des entreprises vers le Net Zéro.

Objectif Net Zéro : où en est-on vraiment ?

En octobre 2025, 2 192 entreprises dans le monde se sont fixées un objectif Net Zéro. Au total, plus de 11 000 sont engagées dans une trajectoire validée par la SBTi.

Mais la dynamique ralentit. Certes, entre janvier 2024 et juin 2025, le nombre d’entreprises engagées à la fois sur des objectifs climatiques de court terme et sur des trajectoires Net Zero de long terme a bondi de +227 % selon la SBTi. Mais selon le rapport annuel de 2025 du Haut Conseil pour le Climat et les dernières données de l’Earth System Data montrent que le rythme global des baisses d’émissions stagne face à l’urgence d’agir.

Pourtant, structurer sa trajectoire c’est aussi renforcer sa compétitivité, son attractivité et sa capacité à répondre aux attentes du marché.

Alors comment passer à l’action sans s’éparpiller ? WeCount propose une solution complète, pensée pour guider chaque entreprise vers un Net Zéro crédible et piloté.

Structurer une stratégie Net Zéro crédible avec WeCount

Nous vous aidons à réaliser ou mettre à jour votre bilan carbone scopes 1, 2 et 3 (méthodes GHG Protocol et Bilan Carbone®), pour bâtir une base robuste. Sur cette base, nous définissons des objectifs alignés SBTi, adaptés à votre secteur et à vos contraintes, puis les traduisons en plan d’action priorisé.

Nos équipes vous accompagnent de bout en bout : de la soumission officielle à la mise en œuvre et au pilotage dans la durée. Notre plateforme centralise les données, trace les hypothèses, calcule votre trajectoire SBTi, et suit les progrès (incluant les indicateurs ESRS E1).

Résultat : une stratégie climat solide, actionnable et lisible pour votre direction, vos équipes et vos parties prenantes. Contactez nos équipes et faites partie des 600 entreprises qui nous font confiance dans leur transition. 

Sources

Page d'accueil Science Based targets 
Page d'accueil Haut Conseil pour le Climat

Le SBTi lance son standard ‘Net Zero’ pour les entreprises : décryptage et comparaison avec Net Zero Initiative, octobre 2021, carbone4.com

Qu'est-ce que la "Beyond Value Chain Mitigation" dans le cadre de SBTi ?

Engaging supply chains on the decarbonization journey, may 2023, sciencebasedtargets.org

Article
Net Zéro : de quoi parle-t-on vraiment ?

Qu'est-ce que le Net Zéro, les étapes pour structurer votre stratégie climat et comment atteindre vos objectifs SBTi.

Marine Fouquet
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6/11/25
Auguste BASSET
Lila Fillion
Charlotte SZYLIT

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