Structurer sa démarche de décarbonation n’est pas toujours évident : par où commencer ? Quelles étapes suivre ? Quels outils mobiliser ? Dans ce webinaire, nous vous partageons une méthode claire, des retours d’expérience concrets, et des conseils pratiques pour passer à l’action avec méthode.
Webinaire Textile
Inspirez-vous de trois acteurs textiles engagés : Thuasne, Balas Textile et Promod ! 👕
La transition écologique est un enjeu majeur pour les entreprises textiles. Mais par où commencer ? Comment aller plus loin dans la réduction de vos émissions carbone ? A l’heure de la CSRD, comment anticiper et répondre aux exigences réglementaires et à celles de vos clients ? 🌍
Pour vous éclairer et vous inspirer, l'UIT, UNITEX, l'ADEME et Wecount vous invitent à découvrir :
-> Les témoignages de Promod, Thuasne et Balas Textile qui vous partageront leurs retours d'expérience :
Pourquoi se sont-ils lancés dans une démarche de décarbonation de leurs activités ?
Quelles sont leurs bonnes pratiques et conseils pour piloter une stratégie climat ?
-> Les outils et les dispositifs d’accompagnements dédiés au secteur textile, déjà utilisés par 50 entreprises du secteur :
Programme Bilan Carbone
Programme ACT Pas-à-Pas de l’ADEME dédié au secteur du textile, et comment il permet d’initier la CSRD
Vous souhaitez accélérer la transition climat et esg de votre entreprise ?
4 milliards de tonnes de CO2e par an, ce sont les émissions de CO2e générées par l’industrie du textile dans le monde. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de GES si les tendances actuelles de consommation se poursuivent *
Les industries textiles françaises doivent respecter des standards environnementaux et sociaux parmi les plus exigeants de la planète. L'Union des Industries Textiles s'engage pour les accompagner et les aider à relever les défis du changement climatique.
L'objectif de ce webinaire : partager un état des lieux des enjeux climat pour le secteur textile en France et fournir des recommandations sur les leviers d’actions.
Les thématiques abordées lors de ce webinaire :
Pourquoi les entreprises du textile et de l’habillement doivent accélérer leurs travaux en matière de décarbonation ? (réglementation, pression parties prenantes, etc.)
Comment réaliser un bilan carbone robuste et fiable dans le secteur du textile et de l’habillement ? (témoignage d’une entreprise textile)
Quelles initiatives sont déployées par l’UIT pour aider les entreprises du secteur à se décarboner ? (présentation du dispositif des Promotions Climat WeCount et subventions associées)
Décarbonez ensemble l'industrie du textile et de l'habillement !
L’UIT (Union des Industries Textile) et WeCount ont travaillé main dans la main pour créer un guide de décarbonation complet et actionnable. 16 entreprises françaises du textile se sont portées volontaires pour se former et réaliser ensemble leur bilan de gaz à effet de serre et leur stratégie climat. Nous avons consigné leur expérience dans un guide pour allier les connaissances théoriques et la pratique.
Un objectif : accompagner les entreprises du textile qui souhaitent s’engager dans la transition bas-carbone à réaliser leur bilan de gaz à effet de serre, définir leur stratégie climat et déployer leur plan d’action.
Le bilan carbone d’une entreprise type de l’industrie textile ;
Les leviers d’actions pour réduire vos émissions.
Avec en bonus des retours d’expériences et une liste d’actions concrètes à mettre en place !
Le webinaire de lancement du guide
Vous souhaitez écoutez le témoignage d'expertes et d'entreprises du textile qui ont contribué à ce guide ?
Visionnez notre webinaire sur comment décarbonner les entreprises du textile et de l'habillement avec l'UIT, Boldoduc, Eric Bompard et Mathilde Ronze, notre experte textile !
L'industrie du textile produit 2 à 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre chaque année. C'est l'équivalent d'environ 4 milliards de tonnes équivalent CO2. Heureusement, des leviers d’actions sont possibles !
Aujourd’hui, 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. La production de vêtements a doublé entre 2000 et 2014 (1). Dans la même période, les Européens ont augmenté leurs achats de vêtements de 40%, mais la durée de vie de ces habits est moitié plus courte qu’avant. Les émissions de gaz à effet de serre du secteur textile pourraient constituer 26% du total mondial si la tendance persiste.
L’industrie textile est un secteur-clé dans la réduction des émissions de carbone mondiales. Quel est l’impact carbone du secteur textile en France ? Quels sont les principaux postes d’émissions ? Quels défis pour le secteur face au changement climatique ? Tour d’horizon de l’empreinte carbone de l’industrie du Textile et de l’Habillement ! Cet article fait suite au guide sectoriel réalisé conjointement avec l’Union des Industries Textiles.
L’industrie du textile, qu’est-ce que c’est ?
Le secteur textile en bref
L'industrie textile désigne l'ensemble des activités de production et de transformation de fibres en étoffes, feutres, non-tissés et autres matériaux textiles utilisés dans divers produits finis.
Cela englobe entre autres :
La production des matières premières textiles ;
La transformation des fibres ;
La filature ;
Les procédés de fabrication (tissage, tricotage, non-tissé, tressage, etc.) ;
L'ennoblissement (teinture) ;
La confection ;
etc.
Le textile ne concerne pas seulement l'habillement et l'ameublement. Son usage s'étend aux applications industrielles, médicales, de protection individuelle, et même dans les domaines de l'agriculture, du transport et du bâtiment. Ainsi, c’est une industrie importante pour la société.
La filière textile européenne
En Europe, selon Euratex la filière textile est répartie ainsi :
Mode et habillement 42 % (exemple : vêtements)
Ameublement et maison 14 % (exemple : rideaux, nappes)
Industriel et technique (19 %) (exemple : textile médicaux, parachutes
On dénombre 197 000 entreprises européennes pour 64 milliards d’euros de chiffre d’affaires (8). La France représente à elle seule presque 20% du total !
Et en France ?
On compte 2150 entreprises françaises (63% de PME) pour 62 500 salariés. En 2022, l’industrie textile a généré 15,5 milliards de chiffres d'affaires, dont 12,9 milliards à l’exportation (2).
Le secteur du textile français est réputé hors frontières pour sa qualité et son innovation. En 2022, la France a exporté près de 13 milliards d’euros de produits textiles, notamment des vêtements maille, lingerie et textiles techniques.
Cependant, la France a également importé environ 25 milliards d’euros de produits textiles, majoritairement en provenance de la Chine et du Bangladesh.
Source : Guide de Décarbonation du textile WeCount
Enfin, les conséquences de l’industrie textile sur l’environnement et la société sont nombreuses : pollution de l’eau par microplastique et substances toxiques ou atteinte à la biodiversité, pour n'en citer que quelques-unes.
Dans cet article, nous nous concentrons uniquement sur l’impact carbone de la filière, notre cœur d’expertise.
Quelle est l'empreinte carbone de l'industrie du textile ?
Le secteur du textile est responsable de 2 à 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, etc.) selon l'Ademe.
Pourquoi un tel écart ? Les méthodologies utilisées et les informations d’une base de facteurs d’émission textile à l’autre peuvent varier d'où l'écart !
L’ADEME estime aussi que l’empreinte carbone textile d’une personne française est 442 kg de Co2e par an, soit l’équivalent des émissions de 68 t-shirts en coton ou 17 jeans !
Cela est dû aux matières premières utilisées et aux procédés industriels qui émettent de grandes quantités de CO2.
Mais l’importation joue aussi un rôle car un kilogramme de textile importé génère plus d'émissions de gaz à effet de serre qu'un kilogramme de textile produit en France :
Source : Union des Industries Textile (UIT)
💡 Bon à savoir : Sans intervention, les émissions de GES du secteur pourraient atteindre 2,7 milliards de tonnes par an d'ici à 2030, représentant une croissance annuelle de 2,7% !
Quel est l’impact d’un produit textile ?
Pour comprendre l’empreinte carbone de la filière, il faut se pencher sur l’ensemble du cycle de vie du produit. Quels sont les impacts à chaque étape de production ? Quelles émissions de GES sont émises par la production ?
L’intérêt d’une analyse carbone par produit est l’obtention d’un bilan carbone beaucoup plus précis et plus fiable.
Le cycle de vie du produit textile comporte 7 étapes :
Source : WeCount
Chaque étape contribue, à son échelle, à l’empreinte carbone du secteur.
La production des matières premières
Les matières premières représentent 20 à 30% des émissions de gaz à effet de serre du secteur.
Il existe trois types de matières premières : les matières naturelles (animales et végétales), les matières artificielles et les matières synthétiques.
Les matières végétales et animales utilisent une grande quantité d’eau, de surface agricole et de pesticides.
La production émet des gaz à effet de serre à plusieurs étapes :
Agriculture (élevage, culture, etc.) ;
Usage des produits chimiques ;
Déchets ;
Etc.
Par exemple, un t-shirt en coton consomme 2 700 litres d’eau, soit la quantité d’eau que devrait boire un individu en deux ans et demi ! Outre l’impact carbone, la surproduction interroge lorsqu’on sait qu’11% des Européens et 25% de la population mondiale souffre de pénurie d’eau.
Mais ce n’est pas tout !
La majeure partie des produits textiles vendus aujourd’hui sont issus des matières synthétiques. Environ 70% des fibres synthétiques sont issues du pétrole (2).
Or, les matières synthétiques relarguent des microplastiques dans les cours d’eau et les océans lors de leur production, mais aussi à chaque lavage. Les conséquences sont nombreuses comme la pollution des eaux marines ou l’atteinte à la biodiversité.
Enfin, les matières premières artificielles utilisent des intrants naturels, comme la pulpe de bois, et sont transformées avec des solvants pouvant être toxiques. Leur impact provient principalement de l’utilisation de produits chimiques ainsi que des procédés énergivores nécessaires à leur fabrication.
Une fois la fibre produite, elle est transformée en tissu par des procédés industriels plus ou moins énergivores.
Les procédés de transformation et de fabrication
Les procédés de transformation et de fabrication du textile englobent toutes les étapes permettant de convertir les matières premières en tissus puis en produits finis, à savoir :
La filature ;
Le tissage et tricotage ;
L’ennoblissement (la phase ayant l’impact carbone le plus élevé) ;
La confection ;
La phase de transformation des fibres et tissus représente près de 50 à 80% de l’empreinte carbone de l’industrie textile selon les études.(3)
💡 Bon à savoir : Par transformation des fibres et tissus, on entend la filature, le tissage et le tricotage ainsi que d’autres traitements tels que l'ennoblissement et la confection.
Certains traitements sont particulièrement toxiques pour l’environnement. C’est par exemple le cas du tannage du cuir dont les substances toxiques comme le chrome sont rejetées directement dans la rivière. C’est le cas de la rivière du Buriganda au Bangladesh qui est devenue l’une des plus toxiques au monde.
C’est aussi le cas de certaines teintures de jean fabriquées à base de plomb et de mercure dont les particules sont rejetées dans l’eau au lavage. En Chine, la rivière Li est devenue tellement toxique qu’il est interdit de boire l’eau ou de pêcher.
Le transport
La chaîne de valeur du textile est éclatée mondialement. Cette spécificité implique beaucoup d'étapes de transport. Par exemple, la confection est souvent délocalisée en Asie ou au Proche-Orient car son coût est très élevé. Aujourd’hui, la majorité des produits textiles sont fabriqués dans des pays comme la Chine, le Bangladesh, le Maroc ou l’Inde.
De plus, le commerce en ligne peut accroître poste d’émission du transport. On estime qu’environ un vêtement sur cinq acheté en ligne est renvoyé au siège de l’entreprise, ce qui participe à la consommation de masse. Le e-commerce augmente les livraisons multiples et donc les émissions de GES liées au transport, notamment celles du dernier km.
💡 Bon à savoir : Le dernier km désigne la dernière étape de la chaîne de distribution. En général, la fin de la livraison est l’étape la plus impactante du transport, car c’est l’étape la moins optimisée de la chaîne.
L'usage et fin de vie
80% des vêtements finissent enfouis ou incinérés (1). Au niveau mondial, seulement 1% des vêtements usagés sont recyclés en vêtements neufs. Une majeure partie des vêtements finissent dans des décharges à ciel ouvert.
C’est le cas du Ghana qui reçoit des vêtements usés en masse (214 millions de dollars USD de textile chaque mois) sans pouvoir les traiter, faute de moyens. Heureusement, la réglementation en matière de déchets textile évolue en Europe.
Selon l’EEA (Agence Européenne pour l’Environnement), en Europe 4 à 9% des produits textiles sont détruits sans avoir été usagés, cela représente entre 264 000 et 594 000 tonnes de textile détruites chaque année !
Dans le cadre de notre partenariat avec l’UIT, nous avons calculé le bilan carbone type pour une entreprise textile en France (obtenu par pondération des émissions de gaz à effet de serre des entreprises participantes). L’usage et la fin de vie des produits pèsent pour 10% du bilan carbone (3).
Dans un contexte de surproduction et de consommation croissante, la gestion des déchets et de la fin de vie des produits est un pilier de la décarbonation du secteur.
💡 Bon à savoir : La loi AGEC du 10 février 2020 interdit la destruction des invendus tandis que la stratégie européenne pour des textiles durables et circulaires prévoit une interdiction d’exporter ses déchets hors de l’OCDE sous certaines conditions.
Et concrètement, quel impact sur les émissions de gaz à effet de serre ?
Comparons l’impact carbone de trois pulls en laine, coton recycle et acrylique (matière synthétique) :
Pull en laine
Pull en coton recyclé
Pull en acrylique
Fabrication
52.90 kg CO2e
8.10 kg CO2e
25.50 kg CO2e
Matières premières
39.30 kg CO2e
0.90 kg CO2e
13.90 kg CO2e
Approvisionnement
0.90 kg CO2e
0.50 kg CO2e
0.70 kg CO2e
Mise en forme
8.60 kg CO2e
5.50 kg CO2e
7.30 kg CO2e
Assemblage et distribution
4.10 kg CO2e
1.20 kg CO2e
3.60 kg CO2e
Usage
2.52 kg CO2e
3.58 kg CO2e
2.46 kg CO2e
Fin de vie
1.28 kg CO2e
1.52 kg CO2e
1.01 kg CO2e
Total
56.70 kg CO2e
13.19 kg CO2e
28.97 kg CO2e
Source : Impact C02
L’impact d’un pull en laine, c’est l’équivalent de deux enceintes connectées, 145 repas végétariens et quatre pulls en coton !
Le pull en acrylique quant à lui, correspond à plus de deux pulls en coton recyclé, 75 repas végétariens, et une enceinte connectée.
Dans tous les trois cas de figure, la fabrication du produit génère la majorité des émissions de gaz à effet de serre. Le choix des matières premières et des procédés industriels est un levier de décarbonation primordial.
Zoom sur les principaux postes d’émissions
La majorité des gaz à effet de serre de l’industrie textile proviennent de la production de la fibre textile et de sa transformation en produit. Mais les émissions de CO2 équivalent ne sont pas le seul impact environnemental.
Les matières premières, première étape de la chaîne de valeur
Selon une étude Quantis (5), 15% de l’empreinte carbone de l’industrie textile provient de l’extraction et de la transformation des matières premières en fibre.
Ces chiffres varient d’une étude à l’autre selon l’échantillonnage et les critères pris en compte, par exemple l’utilisation du produit. Ainsi, les matières premières et leur transformation représentent 38% des émissions GES selon l’étude McKinsey (6) et 44% selon notre étude (3).
On retrouve des matières principales dans la plupart de nos vêtements : le polyester, le nylon, le coton, la viscose et le lyocell.
Le polyester
Le polyester est la matière première la plus utilisée dans la fabrication des vêtements (1). Sa fabrication implique l’extraction du pétrole et des procédés de transformation chimique lourds (appelé polymérisation). De plus, il est souvent produit en Chine, à Taïwan ou aux Etats-Unis.
Selon la base de données Ecoinvent, la production d’1 kg de polyester rejette 3.96 kg d’émissions de CO2 équivalent, soit 405 km en RER ou presque un aller-retour Paris-Marseille en TGV !
💡 Bon à savoir : Au-delà de l’impact carbone, ce sont 240 000 tonnes de microparticules de plastique qui sont relâchées chaque année dans les océans par le lavage des vêtements en fibre synthétique, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles plastiques !
Le nylon
La polyamide (ou nylon) est une matière première issue, elle aussi, du pétrole. Sa transformation nécessite beaucoup d'énergie et d'eau pour son refroidissement.
Tout comme le polyester, elle est responsable de pollution microplastique.
Le coton
Le coton représente un quart de la production mondiale. Pour sa production, non seulement des ressources en eau sont nécessaires, mais surtout l’industrie textile utilise une grande quantité de pesticides et d'insecticides.
Quel rapport avec le bilan carbone ? La culture du coton nécessite machines agricoles, utilisation de produits phytosanitaires et chimiques, processus de transformation du coton qui alourdissent le bilan carbone du secteur et des entreprises.
Le coton conventionnel est produit majoritairement en Chine, en Inde, au Pakistan, au Brésil et aux Etats-Unis.
1 kg de coton émet environ 2.17 kg de CO2 équivalent, soit presque deux fois moins que le polyester !
💡 Bon à savoir : Un t-shirt en coton, c’est aussi l’équivalent de 70 douches, d’où la nécessité de repenser notre consommation de vêtements !
La viscose et le lyocell
La viscose et le lyocell sont des matières artificielles fabriquées à partir de cellulose (bambou, maïs, eucalyptus, hêtre ou soja) et sont biodégradables. Bien qu’elles ne soient pas issues du pétrole, le procédé de transformation de cellulose est lourd. Il nécessite l’utilisation de produits chimiques hautement toxiques qui sont relâchés dans l’atmosphère.
💡 Bon à savoir : En plus du faible impact carbone, le lyocell est à privilégier car les solvants associés sont moins toxiques et peuvent être réutilisés.
1 kg de viscose émet 3.35 kg de CO2 équivalent. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'impact carbone du viscose est presque identique à celui du polyester ! Mais la matière la moins carbonée est le lyocell car 1 kg de lyocell génère 0.05 kg de CO2 équivalent (selon les bases de données).Ses émissions sont largement inférieure à toutes les autres matières premières ! Malgré des risques de déforestation d'eucalyptus, elle est considéré comme fibre écologique à produire.
L'alternative écologique : le lin
Le lin est considérée comme l'une des fibres les plus écologiques à produire. Elle ne nécessite que peu d'irrigation et peu de pesticides.
C'est aussi une matière relativement local car 80 à 85% de la production vient de France, de Belgique ou des Pays-Bas. Pourtant elle ne représente aujourd'hui qu'1% des produits textiles.
La phase de transformation : des procédés industriels lourds
La phase de transformation consiste à transformer la fibre en fil puis en tissu. Dans cette phase, on inclut :
La filature ;
Le tissage et le tressage ;
L’ennoblissement ;
La confection.
Ce sont des processus avec une consommation d’énergie excessive car ils ont souvent lieu dans des pays au mix électrique carboné.
Une étude menée par Cycleco démontre que cet impact varie selon le pays :
France : 10.63 kgCO2eq / kg de textile
Euromed : 24.96 kgCO2eq / kg de textile
Turquie : 25.14 kgCO2eq / kg de textile
Chine : 32.08 kgCO2eq / kg de textile
Reste du monde : 25.14 kgCO2eq / kg de textile
Plus le mix énergétique est faible, plus le rejet d’émissions de GES est élevé. Mais la transformation des fibres en tissu est un procédé très énergivore quel que soit le pays.
Selon Quantis, la transformation des fibres génère 76% des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie textile, dont 36% rien que pour l’ennoblissement !
L’ennoblissement (teintures, impressions, blanchiment, etc.) est une des phases de transformation du textile la plus émettrice de la filière. Ennoblir les tissus requiert une très grande quantité de vapeur d’eau, obtenue à partir de gaz.
💡 Bon à savoir : Lors de l'ennoblissement, pour obtenir de la vapeur d’eau, l’eau est chauffée à plus de 130° avec du gaz. Or, le gaz est une énergie très carbonée, ces procédés sont donc très impactant en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Pendant la phase d’ennoblissement, la teinture et le séchage ont aussi un impact significatif sur le bilan carbone du produit textile.
La raison : une consommation d’énergie excessive et des résidus de produits chimiques qui nécessite des traitements énergivores en gaz.
Comment diminuer l’empreinte carbone de l’industrie textile ?
Mettre en place des actions au niveau de la filière
Maintenant que nous avons fait ensemble un état des lieux, comment réduire l’empreinte carbone à l'échelle du secteur ? Quels leviers peut-on actionner ?
Pour décarboner la filière du textile et de l’habillement, plusieurs pistes s’offrent à vous. En voici quelques-unes.
Soutenir la R&D
L’innovation peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur, notamment par :
Le développement de nouvelles matières premières écologiques telles que les fibres artificielles issues de sources biosourcées comme la banane ou le bambou ;
L'utilisation de fibres naturelles recyclées et l’extension de la filière de recyclage des fibres avec des exigences environnementales et de qualité;
L'amélioration de l’impact environnemental des matières premières existantes, par exemple les conditions de culture et les pratiques agricoles ;
La conception et l’industrialisation de procédés de ruptures, autrement dit de technologies de production moins énergivores et plus respectueuses de l'environnement, pour l’ennoblissement par exemple.
Étendre la filière du recyclage des produits textile
En améliorant les possibilités de recyclage, on améliore le taux de réemploi et la réparabilité des produits ce qui diminue l’impact environnemental. Plusieurs leviers d’actions sont possibles :
Améliorer les systèmes de collecte ;
Financer et développer des projets de R&D sur le recyclage ;
Développer une filière de recyclage industrialisée à grande échelle.
Former les professionnels du textile à la transition bas-carbone
Chez WeCount, nous sommes convaincus que la formation est un des moyens les plus efficaces pour gagner en connaissances et en compétences.
Intégrer les enjeux climat et éco-conception au cœur des formations initiales textiles ;
Sensibiliser et former les professionnels en entreprise aux enjeux, mais aussi aux leviers de décarbonation qu’ils peuvent mettre en place.
Sensibiliser les consommateurs
En tant qu’entreprise ou pouvoir public, on peut avertir sur les enjeux des modes de consommation de plusieurs manières :
Accélérer le développement de l’affichage environnemental et présenter un score carbone pour permettre au client de faire un choix éclairé ;
Communiquer et sensibiliser à l’impact des matières premières, par exemple en expliquant les différences d’impacts entre matières naturelles, artificielles, synthétiques et recyclées ;
Communiquer et sensibiliser à l’impact de l’utilisation des produits textiles.
Enfin, on peut aussi améliorer la fiabilité des facteurs d’émission en réalisant collectivement des analyses de cycle de vie (ACV) ou en travaillant sur des bases de données communes de facteurs d’émission.
En agissant collectivement on peut créer un effet de levier et diminuer durablement les émissions de GES du secteur !
Vous êtes un acteur de la filière ? Pour découvrir comment réduire vos émissions de CO2e, consultez notre Guide de décarbonation de l'industrie textile. Co-construit par WeCount, l'Union des Industries Textiles et 16 industriels du textile, ce guide regroupe + de 100 idées d'actions de décarbonation accompagnées de 70 d'exemples d'actions réalisées par des industriels du textile.
De quoi vous inspirer dans la construction de votre plan d'action !
Réinventer les modes de consommation
Nos modes de production et de consommation font partie des enjeux décisifs dans la décarbonation de l’industrie textile. Les entreprises peuvent créer ou renforcer la valorisation de pratiques d’achats responsables auprès de leurs clients.
Depuis quelques années, de nouveaux modes de consommation plus respectueux de l’environnement émergent :
La location de produits textile ;
La réparation (soutenue par des lois ou des aides de l’État)
La seconde main ;
Etc.
Adopter ces nouveaux modèles de production et de consommation, c’est faire de votre entreprise un moteur et un leader de la décarbonation au niveau de la filière textile, et plus largement au niveau de la société.
C’est le cas de Décathlonqui s’est donné pour objectif de réduire de 20% ses émissions de CO2 équivalent d'ici à 2026 (par rapport à 2021). (11)
Pour atteindre son objectif, Décathlon fait de l’économie circulaire un pilier de son plan de transition. L’équipementier développe un nouveau modèle économique qui mise sur l’éco-conception, le recyclage, l’allongement de la durée d’usage de ses produits et sur des nouveaux services de réparation, d’occasion et de location. (12)
C’est aussi le cas de la marque 1083. L’entreprise a lancé son modèle économique sur une conviction simple : ses jeans ne doivent pas voyager plus de 1083 km (contre 65 000 km pour la fast-fashion). Un défi réussi puisque l'entreprise a aujourd’hui 100 revendeurs et a été lauréate du plan de relance 2021 pour la création d'un nouvel atelier de confection dans les Vosges. (13)
En réfléchissant dès maintenant à de nouvelles manières de produire, consommer et commercer, vous évoluez en même temps que la réglementation. Et c’est un atout pour votre entreprise car la législation tend de plus en plus vers la durabilité.
Qu’en est-il de la réglementation ?
Depuis quelques années, les pouvoirs publiques visent un objectif global de réduction de l'empreinte carbone du produit textile, depuis la production des fibres jusqu'au mode de consommation.
Loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC)
Loi AGEC et industrie textile
La loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire du 10 février 2020 vise à rendre nos modes de consommation plus durables. Elles touchent l’industrie textile de plusieurs manières, notamment par :
La fin du plastique à usage unique d'ici à 2040 (exemple : emballage e-commerce) ;
La transparence sur les impacts environnementaux des produits ;
L'interdiction de détruire les invendus ;
La création de filières pollueur-payeur (8)
Affichage environnemental des produits textiles
Le but est d’améliorer l'information fournie aux consommateurs concernant les impacts environnementaux des produits pour :
Permettre au consommateur d'identifier rapidement les produits les plus écoresponsables ;
Encourager les entreprises à se tourner vers l’écoconception et une production responsable ;
Le décret n° 2022-748 du 29 avril 2022
Publié en application de l'article 13 I de la loi AGEC, ce décret encadre les informations environnementales fournies aux consommateurs pour les produits susceptibles de générer des déchets (4).
Pour les produits textiles, les entreprises doivent désormais fournir une fiche-produit dématérialisée détaillant les caractéristiques environnementales, notamment :
La directive CSRD renforce la réglementation en matière de reporting de durabilité. Toutes les grandes entreprises et les PMEs sont concernées dès 2025.
La CSRD impose notamment des obligations en termes de transparence et fiabilité de l’information durable, pour les consommateurs, mais surtout pour les investisseurs.
Ainsi, la législation tend de plus en plus vers une diminution de l’empreinte carbone du textile via des modes de production et de consommation raisonnés.
En synthèse
Pour décarboner la filière textile, il est nécessaire d’agir sur la surconsommation et la surproduction en réduisant les volumes à l’échelle mondiale.
Comment agir à l'échelle de l’entreprise ?
L'industrie dispose de six leviers d'actions principaux pour réduire l'empreinte carbone du secteur :
Agir sur les matières premières ;
Améliorer l'efficacité énergétique ;
Accroître la durabilité des produits pour réduire le volume de consommation ;
Encourager une consommation écoresponsable ;
Renforcer les régulations et les mesures incitatives par les autorités ;
Renforcer la collaboration sectorielle (référentiel commun, mutualisation des achats, R&D, etc.)
Les initiatives de l'UIT et de WeCount visent à soutenir la décarbonation de l’industrie du textile & de l’habillement. Le guide de décarbonation du textile est la première étape d'un effort collaboratif et continu pour aider le secteur à réduire durablement son impact carbone.
Vous préférez le format vidéo ?
Regardez notre webinaire sur la décarbonation de l'industrie textile. Nous y avons réuni 6 experts et professionnels pour parler des leviers pour décarboner les entreprises du secteur.
Une évolution attendue et nécessaire. Car les activités liées à la santé représentent 8 % des émissions nationales, soit 49 millions de tonnes de CO₂e par an (source : The Shift Project, 2025). Premier poste d’émissions : les médicaments, qui à eux seuls pèsent 29 % du total, devant les dispositifs médicaux (21 %).
Agir sur le médicament, c’est donc agir au bon endroit.
Chez WeCount, nous accompagnons déjà les acteurs du secteur dans la mise en œuvre concrète de cette méthodologie. Voici les éléments clés à connaître pour s’en emparer efficacement.
À retenir
La méthodologie publiée par la DGE (février 2025) fournit un cadre public, simple et robuste pour évaluer l’empreinte carbone d’un médicament donné, avec comme résultat une valeur en kg de CO₂e.
Dans les appels d’offres des acheteurs de médicaments (hospitaliers, pharmacies de ville…) le critère carbone progresse : la méthodologie de la DGE crée une base commune entre industriels et acheteurs.
Les critères liés à l’empreinte carbone doivent peser a minima 10% dans la pondération des appels d’offres, publics comme privés, d'après les recommandations du secteur.
Dans de nombreux cas, le principe actif (PA) concentre la plus grande part des émissions du médicament : obtenir les données fournisseurs est la clé pour réduire l’incertitude et cibler les leviers.
L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) est une méthode rigoureuse, encadrée par les normes ISO 14040 et 14044, qui permet de mesurer les impacts environnementaux d’un produit tout au long de sa vie.
Dans le cas de l’ACV carbone, l’analyse se concentre uniquement sur un indicateur : le changement climatique, exprimé en kg de CO₂e (selon la norme ISO 14067).
L'objectif est de comprendre l'impact du produit sur le changement climatique, afin d'identifier les étapes de son cycle de vie où des améliorations peuvent être apportées.
Et appliquée aux médicaments ?
La méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments fournie par la DGE repose entièrement sur cette approche.
Elle définit comment réaliser une ACV carbone spécifique au médicament, avec des règles précises pour chaque étape et des facteurs d’émission cohérents. Le lien entre les deux est donc direct : la DGE propose une traduction opérationnelle de l’ACV carbone adaptée au contexte pharmaceutique français.
Un médicament est composé d’un ou plusieurs principes actifs (PA) formulés avec des excipients. Il est ensuite façonné sous une certaine forme pharmaceutique (=forme galénique, exemples : comprimé/gélule/crème) puis conditionné (=emballé). Concrètement, une ACV carbone appliquée à un médicament s’intéresse à toutes les étapes de sa vie :
Production des matières premières, et en particulier le principe actif, souvent le plus gros poste d’émissions ;
Distribution (transport vers les établissements de santé ou pharmacies) ;
Utilisation (avec parfois des émissions associées selon le type d’administration) ;
Etapes du cycle de vie
Exemple type de répartition d’empreinte carbone d’un médicament
Postes d'émissions
Part estimée
Principe actif (fabrication + transport)
65 %
Fabrication du médicament
15 %
Excipients et conditionnement
8 %
Transport & distribution
7 %
Utilisation
2 %
Fin de vie
3 %
Ces ordres de grandeur varient fortement selon le type de médicament, sa formulation ou son circuit de distribution. C’est tout l’intérêt d’une ACV carbone : adapter les données à chaque produit, en s’appuyant au maximum sur des données objectives, traçables et documentées.
Pourquoi la méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments devient incontournable
Depuis février 2025, la méthodologie DGE s’impose progressivement comme référentiel commun pour l’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments dans les marchés publics. Elle permet de comparer deux alternatives produits en intégrant la variable carbone comme critère d’achat.
🎙️ Charles Flahault, Chargé de mission Décarbonation des Industries de Santé à la DGE, le résumait ainsi lors d’un récent webinaire sur l’éco-conception des soins :
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Cette méthodologie a trois vertus clés :
Simplicité : elle est conçue pour être utilisable.
Robustesse : elle repose sur des bases de données reconnues (Base Empreinte®, Ecoinvent, Exiobase…).
Standardisation : elle harmonise les pratiques entre industriels, acheteurs, décideurs.
Elle est aussi un outil transversal, utile pour différents acteurs :
Les décideurs publics, pour disposer de données quantifiées et orienter les politiques de santé durable.
Les industriels, pour mettre en œuvre des actions de décarbonation de leur outil industriel et de leur chaîne d’approvisionnement, pouvoir identifier les classes médicamenteuses, technologies ou formes galéniques les plus carbonées.
Les acheteurs, pour intégrer la dimension carbone dans leurs critères et réaliser des achats durables.
Les professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers…), pour mieux orienter les travaux de mise en place d’éco-soins et s’engager dans des prescriptions éco-responsables.
Ce qu’une ACV carbone permet concrètement
Mener une ACV carbone présente des bénéfices concrets :
Identifier vos principaux postes d’émissions produits, pour mieux cibler vos actions de réduction.
Structurer une démarche d’éco-conception, en travaillant sur la formulation, les emballages, la logistique ou la durée de conservation.
Répondre aux attentes croissantes des établissements de santé, qui exigent des données précises et traçables.
Favoriser les coopérations avec vos fournisseurs, notamment sur les données du principe actif.
Quelles sont les étapes clés d’une ACV carbone ?
1. Définir le périmètre de l’étude
Tout part de la définition de l’unité fonctionnelle : est-ce une boîte ? Un traitement sur une période donnée ? L’unité fonctionnelle nous renseigne sur la fonction du produit, c'est-à-dire ce qu’il est censé accomplir pour l’utilisateur (ex. : une dose de médicament pour un traitement spécifique).
Il est également important de préciser le périmètre géographique de distribution (France uniquement ?) ainsi que les sites de production et de formulation du médicament concernés, c'est-à-dire les usines où les principes actifs sont transformés en produit final (comprimés, gélules, etc.), ainsi que celles où le médicament est conditionné et préparé pour la distribution.
2. Collecter les données
C’est l’étape la plus sensible. La qualité de l’ACV dépend directement de la qualité des données collectées. Plus les données sont précises et spécifiques au médicament, plus les résultats seront exploitables.
Voici quelques exemples de données à collecter :
Principe actif : empreinte carbone, pays de fabrication, proportion de chaque principe actif dans le médicament (si plusieurs PA pour un médicament donné).
Énergies et procédés : scopes 1, 2 des sites de formulation du médicament, et idéalement scope 3.
Matières et packagings : nature des conditionnements et région de fabrication.
Logistique : modes de transport (routier, maritime, aérien), réfrigération ou non du transport.
3. Réaliser le calcul dans la matrice DGE
Les données sont ensuite saisies dans la matrice Excel fournie par la DGE, qui guide le calcul de l’empreinte carbone poste par poste. La méthodologie repose sur une hiérarchisation claire des sources :
💡Bon à savoir : Le guide de la DGE recommande d’utiliser en priorité des données spécifiques (internes ou fournisseurs). Si celles-ci sont inaccessibles, il est possible de s’appuyer sur des bases environnementales reconnues (Base Empreinte®, Ecoinvent, Exiobase). La méthodologie prévoit des majorations en pourcentage pour certains postes lorsque les données d’activité spécifiques sont manquantes (par exemple, une majoration de 5 % pour le transport amont des matières premières et consommables dans l’empreinte carbone du principe actif).
Un conseil supplémentaire est de commencer par une ou quelques références pour vos ACV, afin de vous concentrer sur les plus stratégiques pour vous ou vos clients. Cela permet de ne pas s’éparpiller sur plusieurs ACV en parallèle. Il est aussi important de bien cadrer dès le départ pour choisir des références dont les données, notamment celles des principes actifs, sont disponibles et accessibles.
Toutes les hypothèses, incertitudes et limites doivent être consignées dans les onglets dédiés de la matrice. Ce travail de transparence est essentiel pour assurer la robustesse des résultats et leur lecture par les acheteurs de médicaments.
4. Interpréter les résultats et agir
Une fois les résultats obtenus, l’ACV carbone permet d’identifier les postes les plus émissifs et les leviers prioritaires de réduction. L’enjeu : transformer les constats en plan d’action, au sein des services concernés (production, achats, R&D…).
Voici quelques leviers d’action fréquemment identifiés :
Principe actif (PA) : c’est souvent le premier poste d’émission. Travailler sur l’écoconception du procédé de synthèse (ex : remplacement de solvants, réduction des rendements matière, biocatalyse) permet de réduire significativement l’empreinte. Une autre approche consiste à relocaliser la production en Europe ou en France, ce qui peut réduire l'impact environnemental, notamment en limitant les émissions liées à l'énergie nécessaire à la fabrication du PA et/ou du médicament.
Excipients et formes galéniques : certains excipients sont très impactants (par ex. la gélatine ou le lactose selon leur origine). Le choix de la forme (comprimé, injectable, sirop…) influence aussi le poids global.
Packaging : les sur-emballages inutiles ou non recyclables sont des cibles faciles. L’éco-conception (choix des matériaux, formats, recyclabilité) est un levier accessible.
Logistique : optimiser les distances de transport, les modes (favoriser le maritime ou le rail), regrouper les flux ou travailler sur la densité logistique sont des pistes concrètes.
Durée de vie et stabilité : allonger la durée de conservation permet de limiter les pertes, les invendus et la destruction de lots.
Comment WeCount vous accompagne
Chez WeCount, nous accompagnons aussi bien des entreprises françaises que des filiales de grands groupes mondiaux dans la réalisation de leurs ACV carbone médicaments, en adoptant une approche rigoureuse, conforme à la méthodologie DGE et parfaitement adaptée à vos équipes.
Notre accompagnement comprend :
Un cadrage précis : définition du périmètre et des objectifs.
L’organisation de la collecte de données auprès de vos sites et fournisseurs.
La modélisation carbone complète dans la matrice DGE.
Une restitution claire : rapport, pistes d’action, axes de réduction, etc.
Questions fréquentes
La méthodologie d’évaluation de l’empreinte carbone des médicaments fournie par la DGE est-elle obligatoire ? Non, mais elle est très recommandée. Elle constitue le référentiel public en France pour évaluer l’empreinte carbone des médicaments.
Peut-on comparer deux médicaments entre eux ? Oui, l’intérêt de la méthodologie est justement de pouvoir comparer deux médicaments équivalents et de savoir lequel des deux, toutes choses étant égales par ailleurs, est le plus consommateur en carbone.
Quelles sont les données les plus critiques ? Le principe actif reste généralement le plus émissif. Il faut donc concentrer les efforts sur les données fournisseurs précises à ce niveau.
En conclusion
La publication de la méthodologie DGE marque un tournant opérationnel pour la filière santé. En structurant les pratiques, elle offre un langage commun pour évaluer et réduire l’empreinte carbone des médicaments.
Elle pose aussi les bases d’un futur standard européen, et d’une traçabilité environnementale renforcée, qui pourrait s’étendre à d’autres produits de santé, tels que les dispositifs médicaux, notamment avec des outils récents comme l'Index DM (dispositifs médicaux) Durable, qui permet de comparer les dispositifs médicaux sur plusieurs critères, dont l'empreinte carbone, facilitant ainsi la décision d’achat entre deux DM de même nature.
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