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Limiter le réchauffement à 1,5 °C, objectif de l'Accord de Paris, devient de plus en plus difficile à atteindre, selon les derniers rapports scientifiques. À ce rythme, le budget carbone mondial pourrait être dépassé d’ici trois ans.
L’enjeu principal est désormais de limiter l’ampleur de ce dépassement et de maintenir la température bien en dessous du seuil critique des +2 °C.
Simultanément, les réglementations évoluent rapidement, notamment avec la CSRD et les obligations de reporting climat. Le coût de l’inaction pourrait représenter jusqu’à 7 % des bénéfices annuels des entreprises d’ici 2035.
Dans ce contexte, la transition climatique ne constitue plus une simple option, mais un impératif. Élaborer une stratégie climat robuste devient essentiel non seulement pour s'adapter aux nouvelles réalités, mais aussi pour saisir les opportunités offertes par une croissance durable et renforcer sa compétitivité face aux attentes croissantes des parties prenantes.
Dans ce guide, nous vous aidons à structurer votre stratégie climat pour transformer cette nécessaire adaptation en véritable levier de développement.
Une stratégie climat est un plan structuré qui place la lutte contre le changement climatique au cœur des décisions de l’entreprise.
Elle vise à mesurer et réduire les émissions de gaz à effet de serre, à anticiper les risques liés au climat et à saisir les opportunités de transition.
En 2025, elle s’impose comme un pilier incontournable : répondre aux exigences de l’Accord de Paris, se conformer à la CSRD et renforcer la confiance des parties prenantes.
Construire une telle stratégie ne consiste pas seulement à respecter une réglementation. C’est aussi un moyen d’améliorer la résilience de l’entreprise et de contribuer à la décarbonation collective.
Nous vous détaillons les étapes essentielles pour définir une stratégie crédible, éviter le greenwashing et transformer vos engagements en actions mesurables.
Une stratégie climat ne peut réussir que si elle repose sur une gouvernance claire et partagée.
Définir des rôles précis, impliquer la direction et créer des instances de pilotage dédiées permet de transformer les ambitions en actions concrètes. Le comité de direction doit donner l’impulsion, mais chaque service doit être associé pour intégrer le climat dans les décisions quotidiennes.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter notre document téléchargeable "Comment embarquer son CODIR dans sa stratégie climat et ESG", qui propose plus de 40 leviers pratiques et concrets pour surmonter les résistances et mobiliser efficacement votre comité de direction.
La réussite passe aussi par la sensibilisation interne. Former les équipes, partager des outils pratiques et instaurer une culture climat renforcent l’adhésion des collaborateurs. Une stratégie climat ne doit pas être perçue comme une contrainte supplémentaire, mais comme une démarche collective qui valorise le rôle de chacun dans la transition.
Pour aider à cette démarche, nous vous proposons également "56 ressources pour sensibiliser en interne", qui regroupent des livres, podcasts, documentaires et jeux pour ancrer la culture climat au sein de vos équipes.
L’engagement ne s’arrête pas aux frontières de l’entreprise. Impliquer les clients, fournisseurs, investisseurs et partenaires est essentiel pour renforcer la crédibilité de la trajectoire. En intégrant vos parties prenantes à la réflexion, vous alignez les pratiques sur l’ensemble de la chaîne de valeur et stimulez l’innovation commune.
🔍L'exemple du Groupe Haulotte : Le responsable RSE Groupe, Béranger Dudek, a témoigné lors d'un de nos webinaires de l’importance d’avoir créé une "gouvernance carbone" pour franchir un cap dans leur stratégie climat. Initialement basée sur le volontariat, l’entreprise a compris qu’une structuration plus poussée était nécessaire. Aujourd’hui, un représentant par département est dédié aux différents aspects du bilan carbone, avec des rôles clairement définis pour chaque scope. Pour découvrir leur parcours, visionnez le témoignage de Bérenger Dudek à partir de la 40e minute dans notre webinaire.
Avec WeCount, vous bénéficiez d’un accompagnement sur-mesure pour structurer efficacement votre gouvernance climat. Nous vous aidons à intégrer les enjeux climatiques dans chaque département et à engager vos parties prenantes avec des outils de pilotage adaptés à votre secteur. Grâce à notre expertise, vous êtes en mesure de transformer la transition climatique en un levier de croissance durable pour votre organisation.
Vous souhaitez structurer une gouvernance climat solide pour votre entreprise ? Contactez-nous dès maintenant pour en savoir plus sur nos programmes et notre accompagnement.
2. Réaliser l’empreinte carbone : la base d’une stratégie climat crédible
La stratégie climat débute par un diagnostic précis de l’empreinte carbone, essentiel pour savoir d’où l’on part, identifier les principaux postes d’émissions et définir une trajectoire cohérente.
Trois méthodologies principales existent pour mesurer cette empreinte :
Ces méthodologies partagent une logique commune, mais la classification des émissions en scopes (Scope 1, Scope 2, Scope 3) provient du GHG Protocol. Cette classification a été reprise en France par le Bilan Carbone® et le BEGES, mais avec des légères différences dans leur terminologie et leurs critères.
Pour mieux comprendre les distinctions entre ces classifications et choisir la plus adaptée, consultez notre article "GHG Protocol, BEGES et Bilan Carbone® : comment faire la différence ?".
Une empreinte carbone ne doit pas être un exercice ponctuel. Elle doit être mise à jour régulièrement, afin de suivre les progrès, comparer les résultats aux objectifs fixés et ajuster la trajectoire.
Pour centraliser les données, automatiser les calculs et générer des rapports conformes, notre plateforme carbone simplifie le suivi et le reporting auprès des parties prenantes, tout en garantissant la transparence et la comparabilité des résultats dans le temps.

Une fois l’empreinte carbone réalisée, l’enjeu consiste à définir une trajectoire de réduction crédible, c’est-à-dire cohérente avec les recommandations scientifiques du GIEC et les objectifs de l’Accord de Paris. Cette trajectoire repose ensuite sur des objectifs intermédiaires, chiffrés et pilotables.
Aujourd’hui, le cadre de référence le plus robuste est celui de la Science Based Targets initiative (SBTi). Il aide les entreprises à transformer les données scientifiques en engagements concrets, via deux trajectoires possibles :
La SBTi structure ensuite cette trajectoire autour de trois niveaux d’objectifs :
La Net Zero Initiative, développée par Carbone 4 avec l’appui de l’ADEME, du Ministère de la Transition écologique et d’un collectif d’acteurs publics et privés, propose quant à elle un cadre opérationnel permettant de suivre l’ensemble des contributions à la neutralité carbone (réductions, émissions évitées, séquestration).
Elle constitue un outil complémentaire, utile pour valoriser les différentes actions, sans se substituer aux exigences scientifiques de la SBTi.
Fixer des objectifs n’a de sens que s’ils sont traduits en une feuille de route claire.
Le plan climat est cet outil structurant parce qu’il définit les priorités, chiffre les efforts nécessaires et fixe un calendrier de mise en œuvre.
Chaque action doit être associée à un indicateur de suivi, un budget et une échéance, afin que les progrès soient mesurables et comparables dans le temps.
Nous comptons donc 3 piliers pour savoir si un plan est actionnable :
Pour que ce plan soit solide et crédible, il doit s’appuyer sur des cadres reconnus qui garantissent sa cohérence avec les trajectoires scientifiques.
La méthode ACT Pas-à-Pas, développée par l’ADEME et le CDP, constitue une ressource précieuse. Il aide les entreprises à relier leurs trajectoires scientifiques (Accord de Paris, SBTi) à des plans d’action opérationnels et vérifiables.
Une fois la feuille de route établie, l’entreprise doit activer les leviers opérationnels qui lui permettront d’atteindre ses objectifs. Ces leviers se répartissent en trois grandes catégories, complémentaires et hiérarchisées.
La réduction constitue la priorité absolue. Elle peut passer par l’optimisation des procédés industriels, l’efficacité énergétique des bâtiments, l’électrification des flottes ou le recours accru aux énergies renouvelables.
Les émissions évitées complètent cette dynamique. Elles correspondent aux émissions qui n’ont jamais eu lieu grâce aux produits ou services proposés par l’entreprise. C’est le cas, par exemple, d’un fournisseur de vélos électriques qui réduit l’usage de la voiture individuelle, ou d’une plateforme de seconde main qui prolonge la durée de vie des biens de consommation.
Enfin, la séquestration permet de neutraliser la part résiduelle des émissions. Elle peut s’appuyer sur des solutions naturelles comme la reforestation ou la préservation des sols, ou sur des technologies émergentes comme la capture et stockage du carbone (CCS) ou la minéralisation. Pour rester crédible, une séquestration doit être additionnelle, durable et vérifiée.
Ces trois leviers (réduire, éviter, séquestrer) constituent le socle opérationnel qui alimente la stratégie climat. Ils s’inscrivent dans la logique des standards internationaux comme la SBTi Net Zero Standard ou la Net Zero Initiative, garantissant la rigueur scientifique et la transparence de la trajectoire carbone.
Le changement climatique transforme en profondeur les conditions dans lesquelles les entreprises évoluent. Ignorer ces impacts expose à des vulnérabilités majeures, mais les anticiper permet de transformer une contrainte en levier stratégique.
On distingue deux grandes catégories de risques. D’abord, les risques physiques : vagues de chaleur, sécheresses, inondations ou tempêtes qui perturbent les chaînes d’approvisionnement, endommagent les infrastructures et augmentent les coûts d’assurance. Ensuite, les risques de transition, liés à la transformation vers une économie bas-carbone. Réglementations plus strictes, fiscalité carbone, nouvelles technologies ou attentes des consommateurs peuvent remettre en cause un modèle économique s’il n’évolue pas assez vite.
Face à ces menaces, l’adaptation devient une priorité. Diversifier ses sources d’approvisionnement, sécuriser ses sites exposés ou intégrer des clauses climat dans ses contrats sont autant de réponses possibles. L’analyse par scénario, recommandée par la TCFD (Task Force on Climate-Related Financial Disclosures), permet de tester la résilience d’un modèle économique face à différents futurs climatiques et de guider les investissements.
Mais ces évolutions représentent aussi des opportunités. Concevoir des produits bas-carbone, accéder à de nouveaux financements, renforcer sa marque employeur ou anticiper les attentes des clients : autant de leviers qui renforcent l’image et l’attractivité de l’entreprise.
Le climat n’est pas un enjeu isolé. Il est intimement lié à d’autres défis environnementaux comme la biodiversité, la gestion de l’eau ou l’accès aux ressources essentielles. Ces dimensions interconnectées conditionnent la résilience des entreprises et leur capacité à s’adapter.
La biodiversité, par exemple, rend des services invisibles mais vitaux : pollinisation des cultures, fertilité des sols, qualité de l’air et de l’eau. Sa dégradation peut fragiliser directement les chaînes de valeur.
De même, l’eau devient une ressource critique sous tension, accentuée par le changement climatique et la multiplication des sécheresses.
En intégrant ces enjeux dans leur stratégie climat, les entreprises évitent une vision trop étroite centrée uniquement sur le carbone. Elles construisent une approche plus robuste, capable d’anticiper les crises globales et de valoriser des modèles économiques durables.
Nous l’avons dit, la crédibilité d’une stratégie climat repose autant sur les actions menées que sur la transparence avec laquelle elles sont communiquées.
Le reporting climat ne relève plus seulement de la communication extra-financière : il devient un outil de pilotage et un marqueur de sérieux auprès des parties prenantes.
Avec l’entrée en vigueur progressive de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et des standards associés, les entreprises concernées doivent désormais publier des informations structurées sur leurs émissions (scopes 1, 2 et 3).
Pour celles qui ne sont plus éligibles à la CSRD suite au vote Omnibus (13 novembre 2025), la VSME (norme européenne de reporting simplifié pour les PME) vient proposer un cadre simplifié, tout en gardant une logique de transparence et de progression.
D’autres référentiels jouent un rôle clé : le CDP (Carbon Disclosure Project), très suivi par les investisseurs, permet d’évaluer la maturité climat des entreprises ; la taxonomie européenne encadre ce qui est considéré comme un investissement durable ; et des dispositifs comme le MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières) ou certaines réglementations sectorielles d’éco-conception viennent renforcer la cohérence entre stratégie climat, production et commerce international.
Bien utilisé, le reporting dépasse la seule conformité réglementaire. Il sécurise l’accès aux financements, renforce la confiance des clients et investisseurs, facilite le dialogue avec les équipes internes et positionne l’entreprise comme un acteur crédible dans la transition bas-carbone.
Chaque secteur présente ses propres leviers pour réduire, éviter ou séquestrer des émissions. Adapter la démarche à vos activités de l’entreprise maximise les résultats concrets et rapides.
L’énergie et les procédés de production concentrent l’essentiel des émissions directes et indirectes. L’optimisation des process réduit l’intensité carbone par unité produite.
L’éco-conception et l’économie circulaire transforment la manière de concevoir les produits et services. Réduire la matière, allonger la durée de vie et favoriser le recyclage permettent de contribuer à la décarbonation tout en préservant les marges.
Exemples d’actions : amélioration de l’efficacité énergétique, remplacement de matières premières carbonées par des alternatives bas-carbone, intégration de puits de carbone dans les sites de production.
L’empreinte carbone provient surtout des déplacements et de l’immobilier. La sobriété dans les voyages d’affaires, associée à des bâtiments basse consommation, réduit fortement les émissions de GES.
Le numérique responsable limite l’impact des infrastructures IT, en optimisant la consommation d’énergie et le stockage dans le cloud.
L’engagement de la chaîne de valeur (fournisseurs, prestataires, clients) permet de fixer des objectifs communs et d’accélérer la réduction et l’évitement des émissions.
📚 Les ressources de Wecount : peu importe votre secteur, WeCount vous aide dans votre stratégie climat avec un guide dédié par secteur d’activité. Ce guide est un ensemble d’expériences des entreprises accompagnées par l’équipe d’expert de WeCount.
Chez WeCount, notre mission est de donner aux entreprises les clés pour internaliser la compétence climat et réussir leur transition sur le long terme. Nous aidons vos équipes à piloter leur trajectoire de décarbonation de manière autonome, rigoureuse et concrète.
Notre approche vise à concilier performance économique et transition bas-carbone. Une stratégie climat bien structurée permet non seulement de réduire vos émissions, mais aussi de renforcer la résilience de votre organisation et de faire émerger de nouvelles opportunités d’adaptation ou de repositionnement.
Pour y parvenir, nous combinons trois leviers :
Cette combinaison vous permet d’identifier vos priorités, de déployer des actions à fort impact et de progresser en transparence avec vos parties prenantes.
Contactez nos experts pour bâtir une stratégie climat adaptée à votre secteur et transformer vos objectifs en résultats durables.